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Rapport décennal (pv Halvar)

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Mise en situation




Le cœur de la capitale, pour bon nombre de Shinigamis c’est sans nul doute le Sanctum. L’âme quant à elle pourrait être représentée par la salle du trône de la Kaiserin. Mais le cerveau de la grande cité serait sans aucun doute le Conservatoire, l’endroit de prédilection pour moi, celui où je passe le plus clair de mon temps, quand je ne suis pas sur les routes.

Pour l’occasion, j’en profite régulièrement pour dépoussiérer mes recherches, les actualiser si je peux, les remettre dans l’ordre puis dans le désordre, afin de me remettre en bonne condition. D’ailleurs, pour l’occasion, j’ai demandé à l’officier Jorviksson Halvar une audience en ce dit lieu.


Rapport décennal (pv Halvar) 3kuz

Je me suis réservé une salle, enfin… plus exactement, c’est une des salles libre d’accès du grand bâtiment et bien malheureusement, il y a peu d’âmes qui errent dans ces longs couloirs et ce grand bâtiment. Cela me permet de me concentrer, c’est bien mieux comme ça. D'ailleurs, nous nous voyons assez régulièrement, au moins une fois par décennie, avec l'officier. Et à chaque fois, que je me souvienne, c'est toujours dans la même salle, pour ne pas se perdre ou que je me retrouve obliger d'attendre devant l'entrée. Je préfère les choses simples et sans encombres.


Jorviksson Halvar
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Rapport décennal



Dans la douce lumière qui filtrait à travers les hautes fenêtres du Conservatoire, la silhouette d'Halvar Jorviksson se découpait avec une précision presque surnaturelle. De retour d'Occident, là où les terres se mêlaient à l'horizon dans un ballet de cultures et de mystères, le guerrier portait les marques de son voyage non seulement sur son visage, mais dans les trésors qu'il rapportait.

Avec une démarche mesurée, il avançait dans les couloirs du Conservatoire, ses bottes résonnant contre le sol de pierre dans un écho profond et régulier. Chaque pas le rapprochait de la salle de réunion, où son cadet l'attendait déjà, plongé dans l'univers des parchemins et des grimoires.

Halvar franchit le seuil de la porte, un léger grincement annonçant son entrée. Sans un mot, il posa délicatement sur la table une pile de livres aux couvertures usées par le voyage. Ces ouvrages, venus tout droit d'Occident, étaient des fenêtres ouvertes sur d'autres mondes – certains traitant des Hollows, avec des théories et des récits différents de ceux connus dans leur propre culture ; d'autres, des Dragons, ces créatures majestueuses et terrifiantes, peintes sous un jour nouveau à travers le prisme de la vision occidentale.

Halvar, avec un léger sourire qui adoucissait les traits durs de son visage, expliqua : "J'ai pensé que ces lectures pourraient enrichir nos connaissances et peut-être, éclairer nos propres ombres d'une lumière différente. Je te laisse les décortiquer."

Il s'assit ensuite, avec la grâce d'un guerrier conscient de l'espace et du temps, faisant face à son cadet. "Chaque culture a ses monstres et ses légendes, ses peurs et ses espoirs. L'Occident n'est pas différent. Ces livres," il tapota doucement la pile devant lui, "racontent des histoires que nous connaissons, mais à travers des yeux étrangers. C'est une perspective précieuse, je crois."

Halvar, le regard fixé sur les livres puis sur son cadet, attendait. Il savait que l'échange de savoirs était un pont entre les âmes, et ces livres étaient ses pierres. Dans le silence sacré de la salle du Conservatoire, entre les murs chargés de siècles de sagesse, le guerrier attendait de tisser avec son cadet un nouveau chapitre de leur récit commun.

"Alors, que s'est-il passé de beau durant mon périple en Occident ?"
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Une première lecture



L’officier Jorviksson avec qui j’entretiens une certaine forme de respect, porté par une amitié sommaire, basé sur la curiosité mutuelle de l’ancien temps, me rapporte quelques ouvrages d’occident. C’est parfait pour ma collection personnelle. J’en prends rapidement un que je pose devant moi. Je commence à le feuilleter grossièrement, quelques pages par-ci et par-là, voyant la grande qualité des écrits et des illustrations, un sourire se décroche de mon visage.

« Je te remercie pour ces ouvrages, il est vrai que les légendes d’occident m’intéressent, en dehors du fait de leur ressemblance étrange avec nos propres contes. De toute façon, tant que ça remonte à l’ancien temps, comme tu le sais, c’est tout ce qui compte à mes yeux. »


Je récupère un autre ouvrage que j’ouvre aussitôt, le feuilletant à grande vitesse, tout en restant concentré sur notre conversation. Plusieurs détails me sautent aux yeux, je prends mon carnet de ma sacoche où je note précieusement quelques informations utiles pour plus tard. Je me consacre quelques instants plus tard à mon interlocuteur afin de lui répondre.

« Comme tu peux t’en douter, rien de particulier de mon côté, je prépare ma prochaine expédition pour les terres Australes que je n’ai pas encore visité, malgré les années. Y es-tu déjà allé par hasard ? »


J’en profite bien entendu pour lui demander cela, puisque ça pourrait m’intéresser et m’être utile pour ma prochaine expédition. Je me déçois moi-même de n’avoir pas organisé cela plus tôt. Ironiquement, le temps passe vite.

Jorviksson Halvar
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Rapport décennal



Halvar écouta attentivement Theodric parler des terres australes, un lieu qu'il n'avait jamais visité mais dont les récits avaient souvent titillé sa curiosité de guerrier. Il inclina légèrement la tête, un geste réfléchi qui trahissait son intérêt. "Les terres d'Hégréa, hein ? J'ai entendu dire qu'elles étaient aussi impitoyables que magnifiques. Un véritable test de survie pour tout guerrier qui s'y aventure," commença Halvar, sa voix basse et calme résonnant dans l'air chargé d'histoires de la salle du Conservatoire.

"Jamais mis les pieds là-bas moi-même," poursuivit-il en fixant Theodric d'un regard sérieux, mais avec une lueur d'appréciation pour les récits partagés. "Mais les histoires... elles parlent d'un lieu où le sable brûlant et les falaises sculptées par le vent forment un labyrinthe sous le ciel sans nuages. Un défi, même pour le plus aguerri des guerriers."

S'adossant légèrement, Halvar croisa les bras, une posture qui soulignait son aspect réfléchi, malgré son allure de combattant. "On dit que Nabatiah, leur capitale, est un joyau caché dans le désert, une preuve de ce que l'endurance et la volonté peuvent accomplir dans un environnement aussi austère. Ça doit être quelque chose à voir..."

Le guerrier laissa échapper un soupir léger, comme si l'idée même d'une telle aventure faisait naître en lui une soif inassouvie de découvertes. "L'art de survivre là-bas, c'est pas juste une question de force. C'est savoir quand frapper... et quand attendre. Un peu comme au combat, je suppose. Ça, les membres de la Division Australe doivent le connaître mieux que quiconque."

Halvar se redressa, son regard fixé sur Theodric avec une intensité renouvelée. "Les rumeurs parlent aussi de leur philosophie, pragmatique et souple. Ça, je peux respecter. Sur le champ de bataille, c'est l'adaptabilité qui te garde en vie. Pas juste la force de ton bras."

Il esquissa un sourire, rare et précieux, qui éclaira son visage marqué par les batailles. "Si jamais tu te diriges vers ces terres, Theodric, assure-toi de me raconter tes histoires. J'aimerais bien entendre ce qu'un intellectuel trouve dans un endroit régi par la loi du plus fort."

Dans cet échange, Halvar offrait non seulement une écoute attentive mais aussi une appréciation sincère pour la soif de connaissance de Theodric. Bien qu'il n'ait jamais visité les terres australes lui-même, son esprit de guerrier reconnaissait et respectait la lutte et la grandeur de ceux qui y vivaient.

"Tu n’es pas sans savoir que les mystérieux événements, produits récemment vont nous demander d’être réactifs à tout moment pour la Soul Society. Qu’as-tu derrière la tête concernant ce voyage ? "



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Sentiments



L’intérêt que démontre Halvar à me parler de la région éloignée d’Hégréa me prouve une nouvelle fois sa curiosité, me semblerait-il parfois, aussi grande que la mienne. En tout cas, en apparence, et puis, malgré son statut d’officier et de guerrier, cela n’en reste pas moins un Shinigami plus âgé que moi qui en a peut-être vu autant voir plus. Il suffit juste de s’intéresser aux autres, de poser quelques questions, d’avoir une bonne mémoire et à cela, vous cumulez quelques décennies de guerres où nos divisions ont été mélangées un nombre incalculable de fois et surtout plusieurs centaines d’années d’existences, et vous voilà face à un livre vivant.

« Il est vrai qu’il y a beaucoup à découvrir dans ces contrées lointaines où le sable et la roche sont notre neige et notre glace. Nous qui sommes habitués à de telles températures, il est de nature à penser que nous ne pourrions pas survivre très longtemps dans de telles terres sauvages. Mais je peux te garantir une chose, c’est qu’il en serait de même pour eux s’ils venaient jusqu’à nous. »


Des informations brutes, qui ne s’expriment que du point de vue d’un guerrier, mais c’est là également toute la beauté d’un recueil de vie. Même lorsqu’un sujet sensible est évoqué.

« Toi, plus que quiconque dans nos rangs, devrait savoir que ma maîtrise des sortilèges vaut tout autant que celui de l’épée ou des poings, je risquerai d’être vu potentiellement comme une menace, à vrai dire. D’ailleurs, j’aurai tendance à penser que j’aurai l’intelligence de ne pas me perdre… Intéressant. Cela fait longtemps que je n’ai pas eu ce sentiment… »


Cette fameuse Loi du plus fort, étrangement liée à notre Loi de la Puissance. Si je suis encore en vie aujourd’hui, malgré mes nombreux voyages, mes missions et les guerres, tout comme notre bien-aimée Kaiserin, la maîtrise des incantations se suffisent à eux-mêmes, pouvant autant apporter la mort, destruction, survie et résistance en l’espace d’un clignement de l’œil. Il est bien connu, particulièrement dans notre division, que des disputes éclatent sur qui est le plus efficace au combat. Cela réveille toujours en moi un étrange sentiment qui me remonte par mes veines, à cela, vous rajoutez la perspective d’une aventure comme je n’en ai que trop rarement connu, une forme de pulsion qui tente de jaillir, mais très vite réfréné par mon instinct naturel. Le calme reprend le dessus rapidement et je réponds à sa dernière interrogation.

« Malheureusement, ce voyage est une quête de réponses comme j’en ai effectué ces dernières années. Il n’y a aucun lien avec les récents événements et les récentes rumeurs. Galanor sait à quel point j’y suis attentif. Comme tu le sais, ce n’est pas parce que je prépare un voyage que je vais partir dans les prochains mois, sûrement dans quelques années, d’ailleurs. »


Bientôt pour nous autres, centenaires, n’est pas un terme qu’un être humain par exemple pourrait ne serait-ce, qu'essayer de comprendre, l’étendue des possibilités.

« Je profite du fait d’être à la Capitale pour justement rassembler les informations que je peux récupérer sur ces fameuses rumeurs, mais aussi, et surtout, sur la mort du roi dragonite Manael. Sa mort pourrait bouleverser assez fortement la société pour permettre une nouvelle guerre, dépendant de la faction qui en prendrait les rênes. Il nous faut être prudent. Quel est ton avis ? »


C’est bel et bien quelque chose qui m’inquiète profondément. À vrai dire, des rumeurs sur des êtres démoniaques, ce n’est pas la première fois que nous en entendons parler, ni la dernière, j’en suis persuadé. Par contre, la mort du roi dragonite, c’est réellement et sincèrement ce qui m’inquiète. Selon la faction qui remportera ce conflit politique, une nouvelle guerre pourrait bien éclater à l’échelle mondiale, encore une fois.

Jorviksson Halvar
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Rapport décennal



À la mention des dragons et de la mort du roi dragonite Manael, une ombre passa sur le visage de Halvar, assombrissant ses traits habituellement stoïques. Son regard, d'ordinaire si calme et mesuré, s'embrasa d'une lueur farouche, révélant une rage contenue, un feu qui couvait sous la surface depuis des siècles. Son poing se serra involontairement, les jointures blanchissant sous la tension.

"Les dragons..." sa voix était basse, presque un murmure, mais portait en elle le poids d'un chagrin ancien, d'une perte inconsolable. "Ces bêtes ont arraché à la terre plus que des vies; elles ont déchiré des familles entières, laissant derrière elles un sillage de désolation et de souffrance." Son regard se perdit un instant, comme s'il traversait les voiles du temps pour revenir à cette nuit fatidique où tout lui fut enlevé.

"Ma première vie, ma famille... ma femme, mes enfants..." Les mots étaient difficiles à prononcer, chaque syllabe chargée d'une douleur que même les siècles n'avaient pu éroder. "Leur souvenir hante encore mes nuits, comme un écho douloureux qui refuse de s'éteindre. Les dragons, avec leur puissance destructrice, ont gravé dans mon âme une cicatrice qui ne cicatrisera jamais."

Halvar prit une profonde inspiration, tentant de maîtriser la tempête émotionnelle qui menaçait de le submerger. "Manael... sa mort pourrait en effet déstabiliser un équilibre précaire. Si une faction belliqueuse venait à prendre le pouvoir, nous pourrions nous retrouver au seuil d'une nouvelle ère de conflits. C'est mon instinct qui me dit." Son ton était grave, marqué par la conscience aiguë des enjeux qui se jouaient.

"Mon avis, Theodric," continua-t-il, retrouvant une part de son calme habituel malgré le tumulte intérieur qui l'agitait, "c'est que nous devons rester vigilants. Les dragons, quelle que soit la faction qui les dirige, représentent une menace qui ne saurait être ignorée. Nous devons nous préparer, rassembler nos forces et nos connaissances pour faire face à ce qui pourrait venir."

Son regard se posa de nouveau sur Theodric, un guerrier à l'esprit vif et curieux, un allié précieux dans les tumultes à venir. "Ta quête de réponses est louable, et nécessaire. Les informations que tu pourras recueillir sur ces rumeurs et sur la situation politique chez les dragons pourraient s'avérer cruciales. Je te soutiendrai dans cette entreprise, car c'est ensemble, par le partage de nos savoirs et de nos forces, que nous pourrons affronter les tempêtes à l'horizon."

Dans le silence qui suivit, Halvar semblait avoir retrouvé une partie de sa sérénité, même si la lueur de défi dans son regard trahissait la détermination inébranlable d'un guerrier prêt à combattre pour la justice et la mémoire de ceux qu'il avait perdus. Après avoir partagé ses pensées sur les dragons et les enjeux actuels, Halvar écouta attentivement la suite des propos de Theodric, son esprit toujours partagé entre la rage contenue et la nécessité d'une vigilance accrue face aux événements à venir. Theodric mentionna son voyage prévu, non pas une échappée imminente, mais une quête de réponses planifiée pour les années à venir.

Cela ramena Halvar à une réalité plus immédiate, à la nécessité de préparer l'avenir tout en gérant les défis du présent.

"Des années, hein ?" Halvar hocha la tête, un sourire en coin trahissant une appréciation pour la notion élastique du temps propre aux Shinigamis. "C'est vrai que pour nous, le temps ne pèse pas de la même manière. Mais chaque moment passé à chercher, à comprendre, c'est un pas vers une force nouvelle. Que ce soit dans quelques mois ou quelques années, ton voyage te mènera là où tu dois être. Ca a été le cas pour moi."

Le guerrier laissa son regard se poser sur Theodric, mesurant l'ampleur de la tâche à laquelle son cadet s'apprêtait à se consacrer. "Galanor sait que la connaissance est notre meilleure arme. Les réponses que tu trouveras pourraient nous donner l'avantage dont nous avons besoin. Et je suis là, Theodric. Pour t'aider à porter cette quête, pour combattre à tes côtés si le besoin s'en fait sentir."

L'esprit de Halvar était maintenant entièrement focalisé sur l'instant présent, sur l'importance de leur dialogue. "Nous avons, chacun à notre manière, un rôle à jouer dans ce qui s'annonce. Que ce soit par l'épée, par la magie ou par la sagesse, nous défendrons ce en quoi nous croyons. Et nous le ferons ensemble."

En disant cela, Halvar réaffirmait non seulement son engagement envers Theodric et leurs objectifs communs, mais aussi sa conviction profonde que, quelle que soit la menace à l'horizon, ils sauraient y faire face. En tant que guerrier, il savait que la préparation et l'unité étaient les clés de la victoire, et il était prêt à apporter sa force à cette cause, guidé par les leçons du passé et la détermination d'assurer un avenir meilleur.
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Réflexion nécessaire



Encore plongé dans les ouvrages que je continue à déposer par-ci et par-là, face à moi sur la grande table à côté de laquelle je suis toujours debout, tantôt penché dessus, tantôt à l’écoute attentive de son officier. Se remémorer le passé n’est parfois pas une chose appréciée de tous, surtout dans notre cas, nous Shinigamis qui avons connus tant de souffrances et de peines, dans notre existence. En vérité, la cicatrice d’une vie passée pour l’officier Halvar ne pourra jamais se refermer et j’en ai pleinement conscience. Néanmoins, grâce au poids des années, je pense à espérer que sa peine s’est amoindrie, ainsi que sa colère. Nous avons tous essuyé des pertes à cause des Dragons. C’est pourquoi je décide de ne pas en parler plus longtemps et de recentrer la conversation sur le présent.

« Comme toujours, je te remercie pour ton soutien. Je recoupe les informations qui nous parviennent au sein de la Capitale, malheureusement, ce n’est pas simple et ce n’est pas autant qualitatif que je le souhaiterai. »


Une réflexion que j’ai déjà eue par le passé vient se forger de nouveau dans mon esprit. Devenir un des sièges de la Division, un officier me donnerait les capacités, la main d’œuvre, les effectifs et les bureaux pour organiser de véritables recherches sur tout cela et sur ce qui me tient réellement à cœur également. Une pensée s’échappe à voix haute tandis que mon regard se replonge dans mon petit carnet de notes.

« Oui, mais non. Devenir officier impliquerait un temps considérable passé à la Capitale. Malgré vos rares escapades, vous êtes la plupart de votre temps obligé de vous occuper de la Division et de ses soldats, alors qu’au final, ma liberté me profite bien plus, qu’une vie de responsabilités. Il me faudrait des raisons en Or pour rejoindre vos rangs, tu le sais très bien. »


Je n’ai pas pour vocation à être quelqu’un d’ambitieux, ça, c’est une sorte de marque de fabrique chez moi. Même si pour ma famille maternelle, ce serait prolonger la tradition que de devenir officier, je n’ai que faire de tout cela. Ce qui m’importe, ce sont mes recherches, sur le passé, sur les sortilèges, sur Galanor.

« Ensemble… Tu as raison. J’ai tendance à oublier parfois, que nous sommes unis sous la main de fer de notre Kaiserin. Tes mots sont importants pour moi, il est parfois nécessaire de se rappeler de certaines choses. Dont celles-ci. »


Retour à des pensées plus terre-à-terre, à des histoires de vie concernant mon interlocuteur. L’homme à la chevelure argentée, à mes côtés, a également beaucoup voyagé. Est-ce grâce à mes conseils, à mes propres voyages ou bien une toute autre volonté qui l’a animé ? En-tout-cas, cela me remplit de joie de savoir que même en tant qu’officier, il s’offre le temps de voyager, d’explorer, de rechercher. Car c’est par la culture et la curiosité que vient la sagesse et l’intelligence, j’en suis moi-même l’exemple.

« D’ailleurs, j’aimerais changer de sujet, j’ai appris que tu avais été également en Orient. Comme tu le sais, j’y suis allé, plusieurs fois, presque aussi souvent qu’en occident, mais je souhaiterais connaître ton avis et ton regard dessus. Raconte-moi donc. »


Je ne peux perdre quelque chose qui me définit, ma curiosité, le plaisir d’entendre des histoires de vies d’autres personnes.

Jorviksson Halvar
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Rapport décennal

À l'invitation de Theodric à changer de sujet, Halvar sentit un soulagement discret mais bienvenu. Le passé, avec ses cicatrices et ses douleurs, resterait toujours une part de lui, mais le présent offrait l'opportunité de construire, d'apprendre et de regarder vers l'avenir. La sollicitude de Theodric, sa compréhension tacite des blessures qui ne se referment jamais tout à fait, renforçaient le respect que Halvar lui portait.

"Ton souhait de rester libre de tes mouvements, de poursuivre tes recherches sans les entraves des responsabilités d'officier, je le comprends parfaitement," répondit Halvar, son ton trahissant une pointe d'envie pour cette liberté que Theodric chérissait tant. "La quête de savoir est une aventure en soi, aussi valable que n'importe quelle bataille menée sur le champ de l'honneur. Ce n'est pas vraiment ce que je cherche en tant que Guerrier, mais l'épanouissement que tu en tires en est tout autant remarquable."

Lorsque Theodric aborda le sujet de l'Orient, les yeux de Halvar s'illuminèrent d'un éclat nouveau.

"L'Orient... C'est un monde à part, Theodric. Un lieu où la tradition et la sagesse se tissent dans le quotidien comme les motifs d'une étoffe précieuse."

Il marqua une pause, rassemblant ses souvenirs comme un peintre choisit ses couleurs.

"Mes voyages m'ont mené à Yumemigachi, une cité qui, malgré son allure impénétrable, dissimule une richesse culturelle incomparable. Là-bas, la vie se déroule au rythme des saisons, et chaque geste, chaque parole porte l'empreinte d'une histoire millénaire. Les jardins sont des havres de paix, où l'on peut entendre le murmure du vent dans les bambous, un son qui apaise l'âme autant qu'il stimule l'esprit."

Ses pensées dérivèrent vers les leçons apprises, vers les personnes rencontrées.

"J'y ai rencontré des hommes et des femmes dont la force ne réside pas dans leurs armes, mais dans leur connaissance, leur maîtrise de soi. J'ai appris l'importance du Go, un jeu qui reflète la complexité de la stratégie et de la vie elle-même. Mon maître, Changgwi, m'a enseigné que chaque pierre posée sur le goban est un choix, un engagement, qui peut changer le cours d'une partie... comme celui d'une vie."

Halvar se tourna vers Theodric, un sourire empreint de nostalgie ourlant ses lèvres.

"L'Orient m'a offert une perspective différente, un regard neuf sur le monde et sur moi-même. C'est une terre de contrastes, où la beauté côtoie la discipline, où la sagesse se gagne au prix d'un effort constant."

"Et toi, Theodric ? Qu'as-tu découvert dans tes propres voyages ? Je suis certain que tes récits rivaliseraient avec les plus grandes épopées de notre temps."

Sa curiosité était sincère, un désir de partager et d'apprendre mutuellement de leurs expériences respectives, un dialogue entre deux âmes de voyageurs, unies par un désir inextinguible de découvrir les mystères du monde.
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Les fondations d'une légende



Une vision différente des responsabilités et des devoirs de chacun. En somme, je suis persuadé qu’il y a meilleur que moi pour diriger des troupes de Soldats. Même si de par mon expérience avancée, je suis plus que qualifié, notamment grâce aux nombreuses missions que j’ai pu diriger par le passé, je ne préfère pas dénaturer ce pourquoi je suis fait. Peut-être que dans quelques années, je déciderai alors de me poser dans un bureau, diriger, continuer mes recherches, mais plus concrètement, depuis la capitale. Néanmoins, le temps n’est pas encore venu et j’ai encore trop de choses à voir en ce monde.

Tandis qu’il me parle de l’orient, mes souvenirs voyagent aux grès de ses descriptions. J’y ai vu et vécu des choses mémorables, qui resteront à jamais graver dans ma mémoire. Ce qu’il dit, comme à son habitude, est brut, tel un iceberg, imposant et immortel. Mais ses mots sont justes. Je m’y retrouve particulièrement, ce sont d’ailleurs leurs coutumes que j’ai longtemps observées. Tout est un Art chez eux. Me voilà, avec un léger rictus sur le visage, lorsque je me remémore ces nombreux mois passés là-bas.


« Il est vrai. Ce que tu dis prend particulièrement un sens profond, pour moi. Puisque j’y ai été au moins aussi souvent qu’en occident, je connais leurs us et coutumes, leurs habitudes et traditions. Malgré le peu de temps que tu y as passé, tu as su ressentir les fondements même de leur héritage. »


Friand de nos conversations, de nos questions et de nos réponses, le voilà de nouveau en train de me questionner sur certaines des aventures que j’ai pu vivre par le passé. Une réflexion de quelques secondes est nécessaire pour trouver quoi lui raconter.

« Il y a quelque temps de cela, je suis allé dans le monde des vivants, me perdre dans des contrées étrangères. Au milieu des forêts et des montagnes, à la fois perdu et nulle part, j’ai découvert un petit village. Quelques dizaines d’âmes, tout au plus, je n’avais rien à leur offrir mis à part mes histoires et pourtant ces gens m’ont offert un repas, un endroit où dormir, dans une petite hutte, ainsi qu’une place autour du feu. J’ai passé une grande partie de la nuit, à la lueur du feu, à leur raconter des histoires et des contes, sur des contrées lointaines, peuplées par des gens et des créatures qu’ils ne peuvent imaginer. En soit, un mélange entre réalité et imaginaire. Pourtant, les adultes comme enfants m’ont écouté durant des heures sans discontinu. Le lendemain matin, j’avais refait mon baluchon et j’étais reparti sur les routes. S’il y a une histoire que je préfère, c’est celle-ci, celle qui montre que l’humanité sait offrir ce qu’il y a de meilleur en elle, même à de parfaits inconnus. »


Un moment de silence solennel s’en suit, que ce soit par respect, pour se remémorer ce bon moment ou tout simplement pour laisser la parole à l’officier Halvar. La modestie, le partage, la bienveillance et l’empathie, des qualités qui me sont propres, mais qui sont un héritage de ce que j’ai pu être par le passé, un être humain. Même si être humain signifie également faire preuve des pires cruautés qui puissent exister, je préfère garder à l’esprit que ces choses sont réservés aux Hollows et aux Démons.

Jorviksson Halvar
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Rapport décennal



L'histoire de Theodric, empreinte d'humanité et de simplicité, résonna profondément en Halvar. L'écoute de ce récit lui rappelait que, malgré la complexité du monde et les conflits qui le traversaient, il existait encore des moments de pure bonté, des instants où la chaleur d'un feu et la compagnie d'inconnus pouvaient se transformer en souvenirs inestimables.

Halvar, plongé dans ses pensées, prit un moment avant de répondre, laissant l'histoire de Theodric s'imprégner en lui.

"C'est une belle histoire, Theodric. Elle montre que, malgré tout, l'humanité possède un cœur capable d'offrir sans attendre en retour. Dans un monde souvent assombri par les ombres de la guerre et de la destruction, de tels actes de générosité et de partage nous rappellent ce qui vaut vraiment la peine d'être protégé."

Il y avait dans sa voix un mélange de mélancolie et d'espoir.

"Nous, Shinigamis, traversons des siècles, témoins des horreurs mais aussi des merveilles de l'existence. Ces expériences façonnent notre perception du monde, nous apprenant parfois que la force réside dans la capacité à se montrer vulnérable, à accepter l'hospitalité d'étrangers, à partager un moment de paix autour d'un feu. Même un abruti perverti par la haine et la vengeance, par l'amour du combat, peut le dire après plus de six cents ans."

Puis, avec un regard pensif tourné vers Theodric, Halvar ajouta : "Tes voyages, tes histoires, tout comme les miennes, enrichissent le tissu de notre réalité. Ils nous enseignent que chaque être, chaque âme que nous rencontrons, porte en elle une part de l'immense puzzle de la vie. Et c'est notre devoir, en tant que gardiens de cet équilibre fragile, de veiller à ce que la lumière de ces moments ne s'éteigne jamais."

Le guerrier viking esquissa un sourire, un geste rare qui témoignait de sa sincère appréciation pour la compagnie et les paroles de Theodric.

"Peut-être qu'un jour, lorsque nos batailles seront derrière nous, nous pourrons nous aussi offrir à d'autres ce que ces inconnus t'ont offert : un moment de paix, une histoire à partager. Car, au bout du compte, ce sont ces instants qui définissent véritablement ce que nous sommes."

Dans le calme de la salle du Conservatoire, entourés de livres et de parchemins, les deux Shinigamis partageaient bien plus qu'une simple conversation. Ils échangeaient des fragments de leur âme, tissant entre eux un lien indéfectible fait de respect mutuel et d'une compréhension profonde de la complexité de leur existence éternelle.
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