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La chauve souris artistique et les ronces - Feat Feng

2 participants
Quatorzième Siège de la Division Orientale
Bakuhatsu Shinju
Quatorzième Siège de la Division Orientale

Bakuhatsu Shinju

Rang : B
Intelligence : C
Force : A
Expérience : 905
Esprit : B
Agilité : B
   
L’esprit noué, dévoré, troublé, se reportait toujours sur le reste. Depuis plusieurs jours, tu étais incapable de bien te concentrer. De manier ton arme avec la légèreté habituelle, qui te donnait là toute ta force. Oui, tu te sentais comme une merde Shinju. Tu regrettais tes paroles. Enfin, tu regrettais surtout la manière dont elles étaient sorties. Tu regrettais cette explosion émotionnelle qui avait tout détruit sur ce chemin. Cette amitié naissante, que tu avais construit avec Sanosuke, en avait lourdement pâtie et ce fut la même chose pour le lien pourtant si ancien que tu avais avec ton mentor. Il avait perdu de son estime pour toi. Tu l’avais vu, dans la froideur de son regard.

Tu étais allée trop loin.

Et putain, qu’est-ce que ça faisait mal. Tu avais l’impression d’avoir perdu la seule personne qui avait toujours cru en toi. Qui t’avait offert une chance de sortir d’une vie misérable, condamnée aux remarques désagréables et aux piques douloureuses. Celui qui t’avait permis de t’élever et de donner un sens à ta vie.

Tu n'arrivais pas à penser de manière claire. Tu ne comprenais pas pourquoi Hanabi t’avait poussé à agir ainsi. À te laisser aller, au risque de blesser ceux auxquels tu tenais, réellement. Tu avais beau décortiquer ses paroles, tu n’arrivais pas à y percevoir le véritablement sens. Le but. Et comme à chaque fois que tu n’arrivais pas à comprendre, tu avais besoin d’évacuer la frustration. De te détendre, d’une manière ou d’une autre. Et ta manière à toi, elle était assez étrange.

Non loin des logements de la garnison, perchée tête en bas à une branche, tes mains s’activaient. L’aiguille, à travers le tissu, entrait et ressortait, encore et encore, entrainant à sa suite un fil carmin. Petit à petit, le motif prenait forme. Un motif floral. Des fleurs, en plein épanouissement, dévoilant le rouge de leurs pétales, au milieu des ronces. Des fleurs, qui semblaient si réelles, qu’on pourrait presque les sentir.

Tu avais toujours été douée pour la broderie. On te l’avait appris tôt. C’était la seule chose qui t’attirait des compliments à l’orphelinat. La seule qui poussait la vieille responsable aigrie à venir tapoter affectueusement ta petite tête hirsute.

Mais alors que tu jouais à la chauve-souris artistique, là, dans un coin à l’ombre, reposant et dénué de stimuli trop nombreux pour toi, un jeune soldat déboula. Si concentré sur la demoiselle dans ses bras, avec qui il riait amoureusement, il ne remarqua ta présence qu’après quelques secondes. Oui. Ces deux yeux ambrés, presque lumineux, brillants dans l’obscurité, posés sur lui et qui figèrent son sang sur place.

« L-Lieutenant ! Je ... ! »

La belle te remarqua à son tour quand son amant délaissa ses lèvres, et elle, fut bien moins cordiale. Poussant un cri strident et suraiguë, avant de fuir en entraînant son Roméo derrière elle, terrifiée par l’étrange vision qu’elle avait vu.

« Je crois que je lui ai cassé son coups ... »

Marmonnas-tu à toi-même, en regardant les deux silhouettes disparaître au premier virage. Te sentais-tu coupable ? Un peu. Mais bon, il avait encore de nombreuses années devant lui pour se faire pardonner ! Au moins, il avait quelqu’un. C’était déjà mieux que toi !
Sixième Siège de la Division Orientale
Hua Feng
Sixième Siège de la Division Orientale

Hua Feng

Rang : B
Intelligence : B
Force : C
Expérience : 1125
Esprit : S
Agilité : B
   

La chauve-souris artistique et les ronces


Feng a toujours pensé agir pour le plus grand bien de ses élèves et de ses subordonnés. Il a toujours fait ce qui lui semblait être le mieux pour les autres quitte à parfois sacrifier son bien-être. Mais récemment, il a commis une erreur qu'il n'aurait jamais dû commettre. Il a hausser la voix contre Sanosuke et employé des mots blessants au point de mettre Shinju hors d'elle. Son petit oiseau chanteur avait explosé de colère, une colère froide et terrifiante qu'il n'avait encore jamais vu.

Le Hua, confus et apeuré, avait préféré fuir la confrontation. Quoiqu'il puisse en dire, il avait été blessé par les mots de la jeune femme parce qu'il savait pertinemment au fond de lui qu'elle avait raison. Mais ce qui lui avait surement fait le plus de mal, c'est que cette vérité était venue d'elle, certainement la personne la plus importante à ses yeux avec Linh. Or, il a l'impression d'avoir trahi la confiance de la blonde, de l'avoir déçue et, cette impression lui est tout bonnement détestable. Il aimait à faire croire qu'il était sans peur mais il a peur de perdre ceux qui comptent à ses yeux et il y a quelque chose en lui qu'il craint -et cache aux yeux de tous-.

L'instructeur aurait aimé pouvoir s'excuser et oublier cette soirée qui a mal tourné et pourtant, il n'a pas encore osé le faire. Il ne sait pas ce qu'il pourrait dire au Quatorzième Siège. Il ne sait pas comment l'aborder. A-t-elle seulement envie de voir son visage ?

Comme à chaque fois qu'il est en proie au doute, à la peur et à toute autre forme de confusion de l'esprit, il s'est installé dans un coin pour jouer de la dizi. Ce soir là, le silence nocturne est brisé par le cri aiguë d'une jeune femme. L'homme se précipite aux côtés de l'âme effrayée -visiblement accompagnée d'un amant au bout de sa vie- pour s'enquérir de la situation mais aucune réponse claire ne lui parvient. La pauvre femme peine à aligner deux mots et l'homme s'effondre par terre, épuisé par les événements -et surement les tympans détruits-. Elle pointe juste une direction, tremblante. Après lui avoir glissé quelques mots rassurants, il décide d'aller inspecter les lieux à la recherche de la source de cette terreur.

Armé d'une lanterne, il fait un petit tour. Au départ, l'instructeur ne voit rien d'anormal. C'est lorsqu'il passe à côté d'un arbre qu'une silhouette étrange se dessine dans son champ de vision périphérique. Tenant la lanterne dans une main, il saisit la poignée de son asauchi de l'autre et dégaine. Il lui faut bien deux ou trois seconde pour réaliser ce qu'il se passe.

... Shinju ?
... hein ?... que fais-tu là ? Et... pourquoi comme ça ?
... tu as vu quelque chose ? Des gens ont été effrayé par quelque chose dans les environs...


La situation était tellement improbable qu'il en avait oublié la peur et l'embarras.

Quatorzième Siège de la Division Orientale
Bakuhatsu Shinju
Quatorzième Siège de la Division Orientale

Bakuhatsu Shinju

Rang : B
Intelligence : C
Force : A
Expérience : 905
Esprit : B
Agilité : B
   
Ce genre d’histoire, c’est ce qui donnait naissance aux légendes urbaines. Déjà, tu entendais les rumeurs du monstre chauve-souris, rodant dans l’obscurité de la garnison, à la recherche de sang frais ... Finalement, tu allais peut-être laisser une trace derrière toi ? Mais ce que tu n’avais pas prévu, c’était de voir une silhouette bien particulière venir à ta rencontre. Une silhouette que tu ne connaissais que trop bien et que tu cherchais justement à esquiver par tout les moyens.

« Feng-sensei ... »

Qu’avais-tu fait dans ton ancienne vie pour mériter une poisse pareille ? La seule personne que tu cherchais à éviter, cette même personne qui était en partie la source de tes tracas, venait de se dresser devant toi comme si de rien n’était, complètement perdu. Tellement, qu’il te parla d’une manière presque légère, plus concentré sur la créature ayant effrayé le jeune couple plutôt que sur votre dernière altercation.

« C’est le début de ta légende p’tite étincelle ~ »

Hanabi. Toujours là pour te taquiner dans les pires moments. Mais tu n’avais pas le temps de te concentrer sur lui. Non, ton mentor continuait de te dévisager, perturbé par cette étrange posture dans laquelle il t’avait trouvé, et par toute cette histoire de monstre.

« J’avais besoin de me concentrer sur ma broderie, et cette posture m’aide. »

Elle t’aide aussi à ignorer au mieux possible toutes les pensées parasites qui dévoraient ton esprit depuis quelques jours. La tête toujours en bas, les cheveux frôlant le sol, tu lui dévoilas ton œuvre en cours. Les fleurs s’épanouissant de toute leur beauté sur le tissu noir. Nuances rouges et orangées, semblable au crépuscule. Une délicatesse sans nom, d’un art que tu avais maîtrisé au fil des siècles, contrastant avec l’image brutale que nombreux se faisaient de toi.

Broderie:


Reprenant le cercle à broderie, contractant les abdominaux, utilisant par la même occasion un mouvement de balancier, tu libéras la branche à laquelle tu étais pendue de l’étreinte de tes jambes pour effectuer un salto, te rattrapant plus bas sans la moindre difficulté, les cheveux détachés et en pagaille, comme il était rare de voir.

« Quand au monstre à l’origine de la fuite de ce couple, je plaide coupable ... Ils ne m’avaient pas vu sur le coups, et je suppose que la lumière de leur torche a certainement donné à mon ombre une forme bien plus effrayante que la réalité ... »

En fait, elle avait surtout fait luire ton regard, comme celui d’une bête sauvage. Assez pour effrayer la demoiselle, qui n’avait pas laissé le choix à son compagnon de la suivre dans sa fuite.

« Au moins, avec une rumeur d’une créature terrorisant les couples, les membres de la division arrêteront peut-être de ramener des civils dans leurs quartiers pour quelques temps ? »

Comme quoi, il y avait des avantages à tout ça. Malheureusement, ça ne retirait pas le malaise que tu ressentais, en cet instant très précis. Tu brûlais d’envie de t’enfuir. Loin. Le plus loin possible. Tu n’avais aucune idée de comment aborder votre dernière confrontation avec tact, et préférais largement fuir. C’était rare de te voir choisir cette option, trahissant l’impact concret que les mots du siège avaient eu sur toi. La gêne, l'inconfort, était bien présent sur tes traits, alors que tu esquivais au possible le regard de ton professeur.



« Désolée d’avoir dérangé votre temps. Je vais me retirer dans mon bureau, pour éviter de réitérer ce genre d’incident ... »

Et déjà, tu tentais de contourner ton supérieur, d’un pas pressé, pour fuir.
Sixième Siège de la Division Orientale
Hua Feng
Sixième Siège de la Division Orientale

Hua Feng

Rang : B
Intelligence : B
Force : C
Expérience : 1125
Esprit : S
Agilité : B
   

La chauve-souris artistique et les ronces


Il ne faut que quelques secondes à Feng pour remarquer que quelque chose ne va pas avec Shinju. Sa voix et son expression faciale semblent traduire une certaine détresse émotionnelle. Habituellement, la shinigami est plus énergique, plus joviale. L'effet de surprise passé, l'expression de l'ancien devient plus renfermée, plus triste, méditative. Son regard descend sur la broderie que son élève lui montre tandis qu'il la caresse du bout des doigts. Il se demande si la broderie est pour Shinju ce que la musique est pour lui.

C'est d'une grande beauté... et d'une grande qualité...
Tu as beaucoup de talent... dans une autre vie, peut-être était-ce ton métier ?


L'homme aux yeux écarlates se recule d'un pas alors que son interlocutrice décide enfin de descendre de son perchoir. Les cheveux de la femme volent au vent, lâches. C'est assez inhabituel de la voir ainsi, c'est comme si elle n'avait plus la force ou la volonté de prendre soin d'elle. Voilà encore une bien triste pensée qui accentue le sentiment de culpabilité qu'il peut ressentir vis à vis de son comportement de l'autre soir. Il ne rebondit pas sur les propos de Shinju concernant les amants qu'elle a effrayé. Si c'est l'origine de sa présence là, ce n'est pas sa plus grande préoccupation à l'instant présent.

Néanmoins, lorsque le Quatorzième Siège s'excuse et évoque sa volonté de s'enfermer dans son bureau, commençant à contourner Feng, ce dernier la stoppe dans son élan, saisissant l'un de ses bras.

Tu m'en veux encore pour l'autre soir ? Tu m'en veux au point de ne plus supporter de voir mon visage ?
C'est moi qui devrait m'excuser... je t'ai déçue... j'en suis vraiment désolé...


L'homme se mord la lèvre inférieure avant de reprendre, hésitant. Il ne lâche pas la manche de la blonde, de peur qu'elle essaie de s'enfuir avant qu'il ait fini de parler.

Je suis désolé... mais je ne regrette pas pour autant mes paroles pour autant... cela venait du coeur... j'aurais pu mentir... mais je préférais être sincère... peut-être que tu as raison... peut-être que je suis con... peut-être que je suis une abominable personne quand bien même je fais de mon mieux pour agir avec justesse et me montrer vertueux...


Le Hua lâche finalement son interlocutrice, se reculant d'un pas afin de lui laisser de l'espace.

Je comprendrais que tu sois déçue, en colère et que tu ne me veuilles plus comme mentor, que tu ne me veuille plus dans ton entourage... mais j'aimerais qu'on en discute... qu'on mette les choses au clair.

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