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Lumière dansante, sombre sommet

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Septième Siège de la Division Australe
Aigajisi
Septième Siège de la Division Australe

Aigajisi

Rang : B
Intelligence : A
Force : C
Expérience : 670
Esprit : A
Agilité : C
   

Aigajisi


sai


NOM : Kizlar Agha

PRÉNOM : Aigajisi

ÂGE : 217 ans (21 humain, 196 esprit)


RÉGION D'ORIGINE : Australe

GRADE : 7ème siège


TAILLE : 1m91

POIDS : 73kg

SIGNES PARTICULIERS : Peau sombre, yeux clairs, physique androgyne

Description du personnage


Silhouette ambigüe, carnation de nuit contrastant avec un regard bleu comme le ciel du désert, Aigajisi ne partage guère à l'amour pour la discrétion de beaucoup de ses pairs d'Hégréa. Gracieux comme les danseuses de la capitale et presque aussi féru de bijoux, il se laisse difficilement ignorer tant sa présence a tendance à s'immiscer autour de lui, broderie vaniteuse sur le tissu de l'existence. Du moins, il lui plait à se penser de la sorte. La modestie n'est pas la plus grande de ses qualités.

Pas une ombre donc, mais un intrigant qui ne se cache jamais mieux qu'au grand jour. Un beau parleur, une figure énigmatique et changeante, qui affiche presque crânement ses tendances mystiques, tout en donnant, paradoxalement, l'impression de toujours trop en dire.

Des manières impeccablement mielleuses le caractérisent au premier abord. Une voix soyeuse qui porte des paroles savamment choisies et un vocabulaire souvent un brin suranné, qui vient régulièrement jouer avec les limites tant l'aménité affichée frôle la provocation. Aigajisi affiche un tempérament d'une bonne composition à toute épreuve, prêt à encenser le plus grossier des personnages avec le même zèle qu'il ne le ferait pour la Sultane en personne.

Une gentillesse trop grande pour la rejeter, mais aussi trop pour être sincère, ou du moins pour vraiment inspirer confiance. Se dépeignant comme un doux illuminé, il l'est peut-être pour de bon. Ses diatribes sont souvent tournées vers des considérations assez étranges et circonvolues. Comme toujours, difficile de discerner le délire de la sagesse, ou le sérieux de la dérision dans ses envolées lyriques. Qu'on ne s'y trompe pourtant pas, à sa manière bien spéciale, Aigajisi est un ambitieux.



Histoire du personnage


Parfois la mort est le commencement.

***

Réveillé en pleine nuit par une douleur abjecte à l'abdomen, son corps glissa de sa couche dans des spasmes désordonnés. La lumière chaude de la lampe à huile brûlant doucement un peu plus loin accrocha brièvement son regard, alors que ses membres échappaient plus encore à son contrôle, se tordant en tout sens comme sous les mains sadiques de démons nocturnes. Un râle humide, charriant le goût infect de la bile et du sang, ronfla dans sa gorge et remplit sa bouche. Alors que la souffrance semblait déjà insupportable, elle monta brusquement en intensité, et son dos s'arqua violemment dans ses convulsions, l'arrière de sa tête frappant le sol froid sous lui. Un voile écarlate tomba sur ses yeux avant que des pensées cohérentes mais, loin de partir dans un dernier soubresaut, l'agonie se prolongea dans un brouillard carmin...

***

Aigajisi était un esclave, né dans la domesticité du "sultanat des femmes", comme il apprit vite à appeler le harem. N'ayant jamais eu sa liberté, il n'avait pas grand-chose à perdre, mais on décida assez vite qu'il fallait encore lui enlever quelque chose. Les hommes n'étaient pas admis dans le harem, après tout.

Sa condition d'eunuque, passée les affres de la mutilation au vif qui de toute façon se fit trop jeune pour qu'il en garde plus que de vagues mais douloureux souvenirs, lui accordait un certain nombre d'avantages. Outre l'éducation qu'il n'aurait jamais reçu autrement, l'initiant aux arts, aux lettres, aux mathématiques et aux mystères du religieux, il disposait de quelque chose d'aussi rare que précieux pour un esclave : un chemin vers de plus hautes fonctions. Une étroite avenue qui ne lui apparut que trop tard à son goût.

Il grandit aux cotés des élèves du harem, filles nées esclaves comme lui ou arrachées lors des conquêtes à leur terre natale, et surtout de ses coreligionnaires châtrés, dont le nombre semblait ne devoir que décroitre d'année en année, les éléments les moins prometteurs disparaissant petit à petit. Aigajisi en tira quelques conclusions de son esprit encore trop enfantin, et s'appliqua à être parmi les plus brillants et les plus agréables. Et cela il le devint. Doué à la danse et au chant, réceptif à l'apprentissage mystique, les convenances lui venant comme seconde nature, le physique se faisant avantageux, il finirait inévitablement par attirer les convoitises... et les jalousies.

La hiérarchie du harem progressait d'une seule façon : par cooptation d'un supérieur. Officiellement du moins. La seconde manière était aussi illicite que fréquente car, quand la place que l'on veut occuper est prise, la faire se vider est une option des plus pratiques. Empoisonnements, complots, meurtres et trahisons étaient monnaie courante, partie intégrantes des intrigues qui se menaient entre concubines rivales et leur suite. Pris dans cette sourde lutte de pouvoir, les eunuques se trouvaient sous le joug de la hiérarchie du suprême souverain, des femmes, et de celle interne à leur condition. Le "Kizlar Agha", maître des châtrés, confident de la première concubine et craint même des plus haut généraux hors du harem, les surplombaient de sa présence vieillissante.

Dans la vie faussement feutrée du palais des concubines, Aigajisi, les années passant, gravit les échelons jusqu'à, l'année de ses vingt et un ans, se retrouver attaché au service exclusif d'une favorite à la beauté nordique et l'influence grandissante. Son esprit amusait autant qu'il se révélait une arme bien utile dans les complots de chambre à coucher, et ses penchants mystiques l'élevaient à un statut d'estime de plus en plus conséquent, surtout à son âge, et un gage de bonne conduite pour sa maîtresse dont le manque de piété en inquiétaient plus d'un. D'autant qu'il se disait que ses relations avec le chef des eunuques, sous des abords plus que cordiaux, était à couteau tiré...

Quand exactement le tournant avait-il été pris ? Il ne le sut jamais. Une tragédie arrivant un peu trop à point nommé frappa le harem, lorsque son Kizlar Agha rendit son dernier souffle dans son sommeil. Enquête fut menée, assurant apparemment une cause naturelle au décès, version officielle qui fut entérinée avec les honneurs. Le vide créé par sa disparition vit s'enchaîner les événements en cascade. En peu de temps, toute une floppée de concubines furent retirées du harem, pour avoir conspiré contre son souverain, avoir caché un enfant, menti à la reine mère... Un rabattage des cartes s'opérait, sans qu'Aigajisi ne sache quelles mains opéraient réellement. Comme pour lui donner matière à méfiance, sa maîtresse exprimait de plus en plus, sur le ton d'une plaisanterie inquiétante, la peur qu'elle avait de devoir se séparer de lui. Quelques lunes plus tard à peine, on annonça que l'eunuque, pourtant si jeune, montrait de si grandes qualités qu'on l'honorait du titre le plus haut qu'il pourrait obtenir.

Au matin suivant l'annonce, on retrouva le nouveau Kizlar Agha mort dans sa chambre, empoisonné. Il fut le premier témoin de la scène.

Sa fierté eut-elle à en souffrir, Aigajisi mit un long moment à comprendre ce qui lui arrivait. Observant le triste spectacle de son cadavre gisant, désarticulé par le supplice, au milieu des draps de soie de sa couche étendue au sol, il ne remarqua pas du tout une silhouette se dessiner dans l'embrasure de sa porte silencieusement ouverte. Pas plus qu'il ne réagit à la voix féminine qui l'interpella, une fois, deux fois, avant de soupirer. Relevant enfin le regard, une femme entre deux âges le toisait sans aménité. Une fois n'est pas coutume, il lui rendit son attitude, mais n'eut guère le temps d'en faire plus car, sans aucune forme de cérémonie supplémentaire, l'inconnue vint le frapper au front du pommeau de son sabre. Une intense lumière blanche fit vaciller la pièce entière.

***

La croyance étant ce qu'elle est, le jeune défunt eut tout de même un petit temps de surprise à se retrouver dans cette vie après la mort. Lui qui n'avait connu que les luttes de pouvoir de la cour des femmes, dans le contexte plus particulier de la servitude imprimée jusque dans sa chair, il se retrouvait comme désemparé devant cette existence libre. Le problème se résolut de bien pratique manière, le mysticisme d'Aigajisi se chargea bien vite de rationaliser tout cela pour en tracer un chemin cohérent. Car libre, il ne saurait l'être, il ne pouvait continuer que dans une seule voie. Restait à l'éclaircir, et trouver comment y avancer. D'une ville du désert à l'autre jusqu'à atteindre les faubourgs poussiéreux de ce qu'il apprit bien vite être Nabatiah, capitale d'Hégréa, une des quatre régions de ce plan d'existence spirituel, et suffisamment pour décider d'où il devait aller.

Mais tout ne pouvait pas se passer aussi facilement. Habitué à toujours réussir dans son petit monde, le syndrome grand poisson du petit bassin brusquement lâché dans l'océan lui apparut dans toute sa dureté. Son intérêt pour la Grande Bibliothèque le fit rapidement rencontrer les floppées de tuniques blanches qui constituaient les rangs des "dieux de la mort". Et à défaut d'être invité à les rejoindre d'emblée, Aigajisi, faisant don de ses services aux grandes archives, se mit à les croiser assez fréquemment. L'étrange danseur illuminé, petit à petit, devint une figure connue d'une partie croissante de l'académie. Il ne semblait cependant pas encore avoir la carrure d'une potentielle recrue, tout au plus d'une attraction amusante. Alors qu'ils polissait ses connaissances autant que possible, la situation semblait stagner.

Comme si la chose collait à son destin, ce qui s'apparentait à un scandale d'état vint violemment ébranler les rangs de la division australe, moment choisi par l'ancien eunuque pour tenter les examens d'entrée. L'époque se faisait incertaine, la Soul Society connaissant une crise des plus inattendues, alors qu'une brume inexpliquée et apparemment impénétrable tombait sur de larges pans des territoires spirituels. Un contexte des plus tendus, dans lequel Aigajisi put briller, non sans mal, tant parce qu'il n'était pas une figure étrangère que parce que, sans être le plus prometteur des appliquants, sa prestation fut loin d'être ridicule.

Il n'eut guère le temps de faire la démonstration de ses talents. Son apprentissage se finit après que "le Voile" se soit dissipé. Loin d'avoir à participer donc, ses camarades et lui ne purent donc qu'en récolter des rumeurs et bruits de couloirs. D'autres racontars se répandirent plus encore, mais à son sujet, une fois les rangs de la division officiellement rejoints. Il était aussi facile à reconnaître qu'à trouver, à faire ses longues cérémonies personnelles chaque matin et chaque soir dans une danse tournoyante dont il semblait avoir le secret. Les échelons se gravissaient petit à petit, assez pour qu'il sente les limites que son âme avait encore. Dans les intrigues et faux-semblants, Aigajisi se sentit presque de retour dans sa vie passée.

À cela près que, dans sa mystique personnelle, sa compréhension des forces spirituelles nourrissaient chaque action et guidait ses pas vers un objectif dont lui seul avait le secret.




Hors RP

AVATAR : Sinnar Eunuch (Develv)
RANG DEMANDÉ : B
PSEUDO(S) : Wlosy
COMMENT AVEZ VOUS TROUVÉ LE FORUM ? Topsites
SCÉNARIO/PRÉDEFINI ? Non
QUE PENSEZ VOUS DU FORUM ? Plein de choses !
Septième Siège de la Division Australe
Aigajisi
Septième Siège de la Division Australe

Aigajisi

Rang : B
Intelligence : A
Force : C
Expérience : 670
Esprit : A
Agilité : C
   
Bonjour, bonsoir, bonne nuit à vous !

Cette présentation est, normalement, terminée. Je vous remercie d'avance du temps passé à la lire Smile
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Tsumi no Sensou
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Tsumi no Sensou

Expérience : 99999
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Rebienvenue sur Tsumi no Sensou !

Ma parole, il semble qu'Aigajisi évoluera en terrain connu à Nabatiah, compte-tenu du parcours qu'a été le sien de son vivant, et dont il a pu garder des souvenirs ! Il ne sera pas dépaysé par les intrigues et les complots, de même que par l'existence d'une Sultane où il se trouve. J'espère cela dit qu'il ne connaîtra pas le même sort que lors de son existence humaine ! Je suis aussi curieux de voir la manière dont il va évoluer en homme libre, et quelles seront ses réactions à ce qui pourra lui rappeler sa vie antérieure.

Je te valide Rang B en tant que Septième Siège de la Division Australe ! Nous créerons ta fiche technique sous peu, où tu pourras y réaliser tes premiers achats.
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