Voyage dans la Taiga Eternelle [ Hreiðmarr Leif ]

Sam 30 Mar 2024 - 10:06

Voyage dans la Taiga Eternelle [ Hreiðmarr Leif ]

Keshmet fait partie de ces personnes pour qui les mots voyage et aventure sont synonymes de liberté. Pour elle, cette liberté, c’est comme profiter de l’eau fraîche et revigorante à l'ombre des grands arbres d’une oasis. Le tout après avoir traversé durant plusieurs jours les plaines arides et désertiques balayées par un vent sec des terres d’Hégéra. Cela fait tellement de bien de découvrir de nouveaux paysages, de nouveaux lieux et de nouvelles personnes. Cela lui permet d’en apprendre plus sur les cultures et coutumes locales, notamment sur le plan culinaire. Si elle n’est pas aussi hédoniste que nombre de nobles d'Hégréa, Keshmet apprécie néanmoins de découvrir de nouvelles saveurs afin de raviver ses papilles gustatives.

Aujourd'hui, son voyage l'a amené dans la région de la Taiga éternelle, située sur les terres de Stormheim. Ses vastes plaines enneigées clairsemées de forêts polaires qui s'étendent à perte de vue sont juste magnifiques. Elle apprécia de prendre les chemins qui surplombent le paysage pour en apprécier la beauté. Si le temps n'était pas aussi froid et glacial, elle aurait sûrement pu profiter davantage de ses terres farouchement gardées par la division boréale de la Soul Society. En dehors des terres d’Hégéra qui l’avait vu naître, c'était une des régions qu’elle avait le plus visitées, mais dont la splendeur ne la lassait jamais. Chaque sentier, chaque escarpement rocheux était la promesse de nouvelles découvertes. Cependant, la nuit commençait doucement à tomber alors que Keshmet traversait les plaines de la Taiga. Il n’y avait pas de hameau ni de village dans le coin et elle n’avait clairement pas envie de passer la nuit à la belle étoile au vu du froid polaire qui régnait ici. Alors qu’elle se tenait sur sa monture sur un sentier ascendant, elle perçut dans l’air un doux parfum de nourriture. Elle tourna instinctivement sa tête en contrebas et perçut la fumée qui s'échappait d’une cheminée. En examinant un peu plus l'endroit, il lui semblait que cela venait d’une modeste demeure située bien plus en contrebas.

Allez ma jolie, on y est presque dit-elle en caressant doucement le cou de sa monture Avec un peu de chance, on pourra passer la nuit au chaud, dit-elle avec douceur et un léger sourire en faisant faire un demi tour à sa monture

Son cheval était lui aussi fatigué et malgré l’envie que la belle Hégérienne avait de se rendre rapidement vers cette maison perdue au milieu de nul part. Elle évita de faire aller au galop sa monture sur le sentier qu’elle venait de prendre et qui descendait vers la vallée afin de ne pas la fatiguer davantage. Après un peu plus d’une heure de route, elle arriva finalement non loin de la maison. Elle descendit de sa monture et la fit avancer en la tenant par la bride. Une fois arrivée à destination, elle attacha la lanière de cuir de son cheval qu’elle tenait d’une main à une barrière en bois avant de se rendre à la porte du logis avant de frapper dessus à plusieurs reprises. Elle resta néanmoins prudente et sur le qui vive, ne sachant pas trop qui pourrait bien se trouver de l’autre côté de la porte.

Dim 31 Mar 2024 - 8:55

VOYAGE DANS LA TAIGA ETERNELLE

Galanor. Souhaites-tu que je quitte le foyer de mes parents pour voler de mes propres ailes ? Alors que je contemplais mon bol de minestrone posé devant moi, la vapeur s'élevant gracieusement dans l'air chaud de la cuisine, mes pensées se tournaient vers mon enfance. Sur l'épaisse table en bois, à la fois usée et solide comme le lien familial qui l'avait construite, je pouvais encore discerner les marques et les stigmates du passé. Chaque encoche racontait une histoire, chaque éclat évoquait un souvenir, rappelant les moments partagés autour de cette table, symbole de réunion et de partage. Pris d'un moment de nostalgie, je levai les yeux et me mis à contempler la maison qui m'avait vu grandir. Les murs de bois, imprégnés du parfum rassurant du sapin, semblaient résonner des échos des rires et des conversations qui avaient autrefois rempli chaque recoin de cet humble foyer. Le feu crépitait doucement dans la cheminée, comme un écho des flammes qui avaient jadis réchauffé mes parents et moi-même lors des longues soirées d'hiver.

Mes pensées vagabondèrent alors vers mes parents. Leur présence semblait encore flotter dans l'air, imprégnant chaque pièce de leur amour et de leur sagesse. Je me remémorai les heures passées à leurs côtés, écoutant avec fascination leurs récits de voyage et apprenant les traditions anciennes transmises de génération en génération. Galanor. Leur bienveillance et leur force morale m'avaient façonné, me rappelant les valeurs simples, mais profondes qui avaient forgé mon caractère.

Pourtant, malgré cette atmosphère familière et réconfortante, une voix intérieure me poussait à envisager l'avenir avec courage et détermination. Galanor, le grand Arbre-Monde, semblait murmurer à travers les branches, me rappelant que le chemin de la croissance et de l'accomplissement passait souvent par le dépassement de soi et le courage de prendre son envol. Les racines ne peuvent s'étendre que si l'on accepte de prendre plus d'envergure. Plus de 200 ans s'étaient écoulés depuis que j'occupais la cinquième place, de longues années depuis que j'entretenais une relation avec la Kaiserin, mais qu'avais-je réellement accompli jusqu'ici ?

Je pris une dernière gorgée de minestrone, savourant la chaleur réconfortante qui se répandait dans mon corps. Puis, avec un soupir résolu, je me levai de la table et me dirigeai vers la porte d'entrée. Le temps était venu de prendre une décision, de suivre le chemin tracé par le destin, tout en portant avec moi les souvenirs et les enseignements précieux de mes parents et de mon foyer. Alors que j'approchais de la porte, un bruit parvint de l'autre côté, m'arrêtant net. Un visiteur ? Mon cœur battait plus fort. Qui aurait l'audace de me rendre visite ? Depuis longtemps, j'avais choisi de m'éloigner des autres, préférant éviter le tumulte des combats et la violence qui les accompagnait. Tout guerrier de Stormheim savait de quoi j'étais capable. Lorsque la rage du combat m'envahissait, j'étais comme en transe, guidé par le malin et la mort se répandait alors dans mon sillage. Mais était-ce toi, Galanor ? Est-ce toi qui m'envoyais cette personne sur ma route ? Le cœur plein d'appréhension, je m'approchai de la porte et l'ouvris.

Que voulez-vous ?

N'étant pas particulièrement sociable, j'étais plutôt direct et avait tendance à aller directement à l'essentiel. Qui était cette jeune femme, qui à la tenue qu'elle portait n'était pas d'ici. Je n'étais pas en tenue de guerrier, mais mon arme, solidement fixée au dos de la porte, demeuré à portée de main. Je portais sur mon un grand tissu de satin rouge. Je n'avais pas froid, étant donné que j'étais accoutumé au froid du Pays et que j'étais resté chez moi depuis plusieurs heures, déjà. Mes yeux vairons rouge écarlate et bleu glacé toisaient cette femme. Elle avait l'apparence d'une roturière, une femme du voyage. Il ne faisait aucun doute qu'elle fut envoyée par Galanor, lui-même. Ainsi, j'esquissai un sourire en l'invitant à entrer.

Ne restez pas là, les nuits sont glaciales à Stormheim, même pour moi. Venez, la maison est chauffée. Vous me raconterez le but de votre voyage à l'intérieur. Que Galanor m'en soit témoin.

Ainsi, je l'invitai à entrer chez moi.

Dim 31 Mar 2024 - 10:46

Voyage dans la Taiga Eternelle [ Hreiðmarr Leif ]

Keshmet fut légèrement surprise en voyant la chevelure d’un rouge écarlate de la personne qui vint lui ouvrir la porte. D’une stature imposante comme nombre de guerriers et guerrières de Stormheim elle ne sut pas tout de suite dire si elle avait affaire à un homme ou à une femme en raison du visage efféminé du propriétaire de cette modeste demeure. Elle n’eut la réponse à cette question que lorsqu’il prit la parole. La noble jeune femme issue des terres désertiques et arides d’Hégréa ne se laissa pas intimider et ne parut pas surprise par le ton froid et direct de ses paroles. Durant ses voyages dans les terres glaciales de Stormheim, son chemin avait croisé la route de nombreux habitants de ces contrées inhospitalières. Elle avait donc l’habitude de recevoir un accueil assez brut de décoffrage et direct, d’un côté, c’est quelque chose qui faisait leurs charmes. Cela lui changea de l'hypocrisie et des paroles mielleuses et souvent à double sens des courtisans, qu’elle fréquentait habituellement à la cour de la Sultane Sahin Mithra à Nabatiah capitale d’Hégréa.

Keshmet ne se fit pas prier et entra rapidement et se posa près du feu. Elle portait de lourds vêtements de voyage rembourrés de laine et entourés de fourrure. Des vêtements de qualité, surtout au vu du type de fourrure, ce n'était pour le coup pas tout le monde qui pouvait se payer cela. Elle avait bien du mal à supporter le froid des terres froides de Stormheim d'où le fait qu’elle soit vêtue d'épais vêtements doublés par-dessus d’un long manteau fait en partie de fourrure. Une fois près du feu, elle retira son capuchon et retira l’attache au niveau du coup pour retirer plus facilement son long manteau afin de le poser non loin du feu afin qu’il puisse sécher.

Brrrr qu’elle froid ce soir dit-elle en frissonnant légèrement je vous remercie de votre hospitalité dit-elle de sa naturelle voix douce et de façon bienveillante en inclinant légèrement la tête vers l’homme à la chevelure écarlate par respect avant de relever la tête ce n’est pas mon premier voyage sur ces terres mais je pense que je ne m'habituerais jamais vraiment à ce froid dit-elle avec un léger sourire amusé mais j’en oublie la politesse permettez-moi de me présenter je suis Keshmet Arslan je viens des terres désertiques d’Hégréa et j’occupe le Quatrième Siège au sein de la Division Australe dit-elle simplement en guise d’explication

Keshmet, tout en parlant a celui qui devait être le propriétaire de la maison, en profita pour retirer ses gants de cuir avant d’avancer ses mains près du feu. Sans détourner le regard de l’homme à la stature imposante par respect, mais aussi par prudence, car elle ne le connaissait pas, elle frotta doucement ses mains près du foyer qui dégageait une chaleur douce et réconfortante afin de mieux se réchauffer.

Dim 31 Mar 2024 - 13:43

VOYAGE DANS LA TAIGA ETERNELLE

Je n'avais jamais eu l'occasion de voyager en dehors de Stormheim. Pourtant, les récits et les légendes m'avaient transporté vers des contrées lointaines, des terres gouvernées par d'autres Shiningamis, tout comme notre patrie, mais avec des cultures et des climats différents. Galanor, l'Arbre-Monde, veillait sur l'ensemble de ce monde, ses racines s'étendant à travers tous les continents et les océans, reliant chaque être vivant dans une toile mystique d'harmonie et d'équilibre. Ce qui distinguait les pays, c'étaient leurs climats et leurs systèmes de gouvernance internes. De ce que j'ai retenu de mes lectures, c'est que l'Australe est située au sud du continent, à l'opposé de nos terres boréales. Si nous, habitants de Stormheim, étions réputés pour notre maîtrise du combat, les guerriers austraux étaient, eux, réputés pour leur ruse, leur stratégie et leur habileté dans l'art de l'espionnage. À cette idée, un sourire fugace étira mes lèvres. Malgré ma position en tant que cinquième siège de la division boréale, je n'avais rien à cacher dans ma modeste maison. Quant à ma propre technique de combat, elle restait pour moi un mystère. Les années passées à méditer sous l'ombre de Galanor m'avaient apporté une compréhension profonde de la nature et de la spiritualité, mais lors des affrontements, une rage meurtrière s'emparait de moi aux dépens de mes propres convictions.

Pendant que vous vous mettez à l'aise, je vais mettre votre monture à l'abri. Venant des terres du sud, il y a fort à parier que le canasson ne résiste pas au froid de la nuit. L'étable se trouve derrière la maison, j'en ai pour quelques minutes. En attendant, vous pour vous servir dans la casserole. Le minestrone doit être tiède maintenant, mais c'est mieux que rien.

Revêtu d'une épaisse veste en peau de bête et de fourrure pour me protéger du froid mordant, je m'avançai vers l'extérieur pour m'occuper du cheval. Le vent soufflait avec une insistance croissante alors que les premiers flocons de neige commençaient à danser dans les airs. Après quelques minutes, je regagnai la chaleur de ma demeure, mes épaules recouvertes d'une fine pellicule de neige fraîche. J'ôtais ma veste et la suspendis près du feu, sentant la chaleur réconfortante pénétrer dans mes membres engourdis par le froid.

Durant mon absence, je savais que mon invitée avait eu tout le loisir d'observer les modestes confins de mon chez-moi. Rien d'extravagant, cependant, ne la distinguait. J'appréciais les choses simples, en harmonie avec la nature qui m'entourait, et en dépit de mon apparence qui tranchait avec celle de mes semblables. Une imposante table en bois massif trônait au centre de la pièce, témoignant de son ancienneté et de sa solidité. Une cuisine en pierre et en marbre était adossée au mur du fond, offrant une vue apaisante sur les champs qui s'étendaient à perte de vue. Près du feu, une table basse et deux gros fauteuils, recouverts de peaux de bête pour plus de confort, semblaient inviter à la détente et à la chaleur du foyer.

Je ne pouvais m'empêcher de remarquer que mon invitée restait encore sur la défensive en ma présence. Sans chercher à la rassurer outre mesure, je lui expliquai simplement et clairement que je n'avais aucune intention de la nuire. Ma voix, bien que teintée d'une certaine gravité, se voulait calme et rassurante, espérant dissiper quelque peu la méfiance qui flottait dans l'air.

Vous pouvez vous détendre. Si nous devions nous battre, ce serait déjà fait et l'un de nous serait mort à l'heure qu'il est. Je suis Hreiðmarr Leif, cinquième siège. Nous travaillons en quelque sorte ensemble, non ?

Je m'étais assis sur l'un des fauteuils prêt du feu, c'était la première fois que je voyais une Australe. Je scrutais la jeune femme avec curiosité, tentant de découvrir les secrets de Galanor.

Dim 31 Mar 2024 - 22:44

Voyage dans la Taiga Eternelle [ Hreiðmarr Leif ]

Keshmet comptait bien, après avoir profité de la chaleur du foyer, demander à son hôte si elle pouvait mettre sa monture à l'abri du froid de la nuit. Cependant, celui-ci prit les devants, ce qui fut pour le coup une agréable surprise. Elle apprécie le geste, car même si sa monture portait une barde de cuir qui comme l’intérieur des vêtements de l'aventurière, était doublée par de la laine épaisse. Ce n’est pas une monture habituée aux températures froides. Bien au contraire, les coursiers des sables, comme on les appelle dans le désert d’Hégéra font partie des meilleurs destriers qu’on peut trouver sur les terres recouvertes par les dunes et la roche. Leur élevage est d'ailleurs très réglementé et surveillé, tout cela fait qu’ils sont plutôt chers et souvent réservés aux nobles et aux personnes fortunées. De plus, ce n'était pas non plus si courant de voir quelqu’un faire porter une barde à sa monture, hormis peut-être en tant de guerre. Surtout au vu du coût que représentait la réalisation de cette dernière, laquelle est souvent produite sur mesures aux dimensions du cheval. D'ailleurs, à ce propos, Keshmet n’avait pas envie de se présenter avec son statut de princesse de la région de l’oasis de Kash afin de ne pas mettre mal à l'aise son interlocuteur. Celui-ci avait peut-être des préjugés sur les nobles qu’ils soient originaires des terres d’Hégréa ou même d’ailleurs.

Il en faudrait plus pour venir à bout de ma fidèle Anu-kethdit-elle légèrement amusée et avec une pointe de fierté Cependant, je vous remercie de la délicate attention que vous portez à son égard dit-elle en inclinant légèrement la tête vous trouverez dans l’un de mes sacs de voyage une couverture. j’apprécierai que vous la preniez afin de recouvrir ma compagne de voyage avec dit-elle avec un petit sourire et en guise d’explication

Cette couverture est faite pour conserver la chaleur à l'intérieur. Quand elle voyage et qu’elle ne peut pas trouver de lieu comme cette modeste demeure à la chaleur réconfortante afin de trouver le repos. Keshmet l’utilise pour dormir en compagnie de sa monture. En effet, la nuit, quand son fidèle destrier s'allonge pour trouver le repos et se colle contre lui, usant de la même couverture que lui, le tout en profitant quand le temps le permet d’un beau ciel étoilé. C’est souvent la tête plongée dans les astres célestes qu’elle s’endort et se laisse souvent aller à de douces rêveries. Maintenant que le guerrier boréal est parti, Keshmet se lève un peu pour observer un peu autour d’elle la décoration très modeste et assez spartiate de cette humble demeure. Même si elle était de nature un peu curieuse, elle préférait éviter de trop fouiller et de mettre son nez un peu partout par respect pour celui qui la accueillit. Pour elle, ce serait bafouer les lois de l'hospitalité que d’agir ainsi. Après un petit tour d’horizon, Keshmet approcha un peu plus du foyer avant de se pencher un peu en avant afin de récupérer le tisonnier qui se trouvait non loin. Puis elle commence à triturer un peu les cendres encore chaudes pour redonner un peu de vie au feu dans la cheminée.

Quand l’homme à la chevelure de feu revint et qu’il prit un ton un peu plus posé, Keshmet même si elle restait sur le qui vive, se détendit légèrement un peu plus. Ce n’est que quand son hôte lui indiqua qu’il faisait partie de la division boréale occupant le 5e siège que le masque de méfiance présent sur le visage de Keshmet disparut doucement.

Oui excusez-moi, j’oublie parfois que les lois de l'hospitalité sont importantes pour les habitants de ces terres glaciales, contrairement à là d'où je suis originaire ici, au moins, on ne risque pas de chercher à m’empoisonner ou à me planter une dague dans le dos durant un soir des festivités dit-elle légèrement amusée

Il est vrai que durant les festivités dans les terres désertiques d’Hégréa certains usent de leur charme ou de leur ruse de façon souvent hypocrite afin de prendre l'ascendant sur leur opposant ou leur cible, les abreuvant de paroles mielleuses avec de douces flatteries afin de gagner leur confiance pour mieux les frapper le moment venu. Cela contrastait tellement avec ce qu’elle avait pu observer les soirs de fête dans les tavernes et les auberges boréales. Là où la boisson coule à flot, tout comme la joie et la bonne humeur, s'embellit de rire authentique.

En tant qu'éclaireur pour la Sultane Mithra Shahin dit-elle en prononçant le mot éclaireur d’une façon différente, comme si elle mettait des guillemets dessus afin de faire comprendre à son interlocuteur que cela englobait d'autres choses j’ai été formé ainsi, il s’agit là de réflexe pour ainsi dire presque instinctif, mais vous savez ce qu’on dit les vieilles habitudes ont la vie dure dit-elle avec un léger sourire j'espère que vous ne m’en voudrez pas dit-elle en inclinant légèrement la tête

Keshmet retourna s'asseoir sur le fauteuil qu’elle avait quitté il y a quelques minutes, toujours en regardant le shinigami qui venait de se présenter à elle.

Je vois intéressant, ravie de vous rencontrer, Leif Hreiðmarr dit-elle avec une certaine curiosité dans la voix En effet, d'ailleurs, vous m'enlevez les mots de la bouche, c’est aussi ce que j’ai pensé, dit-elle en rigolant doucement avec un beau sourire franc et naturel si ce n’est pas trop indiscret. Hreiðmarr Leif vous vivez seul ici ? demanda t-elle en observant légèrement autour d’elle avec une certaine curiosité c’est un choix de vie que vous avez fait de vivre en pleine campagne loin des autres communautés de ses terres ? demanda t-elle toujours avec cette pointe de curiosité ça ne doit pas être très pratique pour profiter d’une bonne chopine et de l’ambiance d’une tavernedit-elle amusée et un beau sourire

En arrivant, Keshmet n’avait ressenti que la présence d’une personne. Cependant, elle s'était dit en arrivant qu’il y en avait peut-être de dissimulés dans cette bâtisse, même si elle ne voyait pas trop l'intérêt. Ou bien peut-être que les éventuels autres habitants de cette maison située au plein milieu de nul ne se trouvent pas ici pour le moment. Voyage d'affaires à la capitale ou visite de courtoisie chez des amis ? Elle ne saurait le dire, mais bon peut-être qu’elle se posait trop de questions. Au vu de l'heure avancée de la nuit, elle préféra justement ne pas trop réfléchir ou se poser de question, restant davantage concentrée sur l’instant présent.