Les bibelots interdits

Après avoir neutralisé le meurtrier du pauvre vendeur de babioles, probablement manipulé par une organisation aux méthodes mafieuses, Ashkan se dirigea alors le lieu indiqué. Le meurtrier s'était malheureusement donné la mort par l'injection d'un poison très discret, avant de dévoiler tout ce qu'avait exigé le "lancier hédoniste". Ce dernier avait tout de même récupéré l'emplacement d'un magasin de stockages des objets illicites, ainsi qu'un mot de passe nécessaire à l’ouverture d'une porte aux mécanismes quelque peu complexes.
Il s'agissait de la maison d'un tanneur à la retraite qui avait abandonné son atelier il y a de cela trois ans, et servait visiblement désormais de cache à ce trafic problématique depuis un certain temps. Était-il le seul aux abords de la capitale, des galeries marchandes ? L'assassin avait-il transmis toutes les informations, malgré les menaces ?

Une fois devant la maison; Ashkan constata qu'elle avait l'air toute à faire banale et normale; ce qui n'était pas surprenant; il ne s'agissait pas d'éveiller de soupçons. La porte était bloquée et semblait anormalement solide et lourde. Impossible de forcer le passage.
Il appuya alors sur plusieurs numéros gravés discrètement sur le mur. Dans un ordre précis, tout en projetant au bout de son doigt une quantité infime de Reiatsu.

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Puis, Ashkan entendit un petit clic; et put ouvrir la porte en bois massif; qui sembla étonnamment bien plus légère et fine qu'auparavant.
Quelque chose n'était pas normal. En effet, il entra dans cette cache, qui s'avérait être un petit entrepôt, avec beaucoup trop de facilités, comme si l'endroit ne semblait pas particulièrement sécurisé, du moins depuis l'extérieur. D'autre part, il n'y avait absolument personne. Pour une organisation aussi élaborée, ceci était surprenant. Pourtant, le niveau d'hygiène du lieu et le soin porté à l'ensemble de la pièce laissaient à croire qu'elle était régulièrement occupée et utilisée.




La pièce était un véritable trésor d'artisanat méticuleux et de marchandises, la plupart probablement illicites étant donné leur variété.  On y voyait des statuettes d'animaux, des talismans, amulettes, des bijoux en ambre ou en ruby qui étaient soigneusement rangés sur des étagères. Des fioles remplies de liquides étranges ainsi que quelques artefacts ésotériques étaient également alignés sur les tables.
Ashkan fixa un instant certaines des fioles en question. Il n'y avait aucun doute : du poison.
Pour quelle raison...? Il l'ignorait. Il pensa que cela devait servir à la neutralisation ou l'assassinat de certaines cibles qui aurait été au courant de cette petite "affaire"; ou à l'encontre des commerçants ou badauds un peu trop bavards.  Un exercice de chantage...?
Ashkan était doté d'une certaine expertise s'agissant des substances vénéneuses et l'utilisation de poisons. Il reconnut aisément Viscera Mordens.Il s'approcha pour en subtiliser plusieurs. Quelque chose lui disait qu'il en allait avoir besoin.
Ce type de poisons n'était normalement utilisé que par des shinigamis. Comment cela se faisait-il que plusieurs fioles fussent entreposées par ici...? Les trafiquants auraient-ils des contacts avec un ou plusieurs shinigamis de la division Australe ?

Ahskan fouilla chaque recoin de l'obscur magasin, et détecta une petite trappe présente près de la fenêtre.

Il l'ouvrit et y découvrit un escalier. Avec prudence, Ashkan descendit les marches, son Asauchi à portée de main, prêt à dégainer. Une faible lumière éclairait l'escalier, provenant de la pièce en contrebas. En atteignant le bas des marches, il découvrit une salle sombre et enfumée, dans lequel étaient placés des outils de confections qui avaient l'air relativement élaborés.




Tandis que l'officier Austral déployait son regard sur toute la pièce,  il entendit  un cliquetis léger. Soudain, plusieurs piques furent projetées à haute vitesse vers la direction de l’entrée, d'où venait Ashkan. Ce dernier, doté de réflexes impressionnants (Agilité rang A) bondit tel un chat puis effectua un salto précis avant de se réceptionner deux mètres plus loin, évitant le piège.
Puis, un nuage de fumée commença à se propager, visiblement par l'intermédiaire d'une ventilation du plafond. Ashkan retenu alors sa respiration et parcouru la pièce d'un pas rapide, mais sans précipitation;

Ahskan comprit alors quelque chose : l'entrepôt n'était pas conçu pour être particulièrement évité, mais pour neutraliser quiconque aurait l'idée de s'y aventurer un peu trop  loin.
Il se dirigea alors vers une petite porte tout au fond, menant sur un autre escalier très étroit.
C'est alors qu'il vit une grande pièce aux allures rituelles, dans laquelle déambulait maldroitement un homme habillé tout de blanc, muni de multiples outils autour de sa ceinture. Il tenait également entre ses mains une petite statuette et semblait tailler méticuleusement celle-ci avec une petite lame ;




Étant donné son accoutrement, il s’agissait probablement d'un membre de la confrérie Les Créateurs de Songes. Mais quelque chose ne semblait pas normal.
Il semblait possédé, envoûté.
Habituellement; les membres de cette confrérie utilisaient des substances à des fins récréatives ou mystiques; pensant délivrer leur esprit à des entités spirituelles afin d'atteindre un plus haut niveau de conscience ou explorer des mondes fantastiques, du moins pensaient-ils. Dans ce cas-ci, Ashkan remarqua qu'il semblait totalement hypnotisé par quelque chose, et ne faisait même pas attention à la présence du shingami. Il se contentait de confectionner machinalement une petite statuette d'oiseau et gardait les yeux rivés dessus sans jamais regarder ailleurs;

Ashkan l'observa un long moment afin de comprendre son degré de dangerosité et son état.





Il répétait machinalement et frénétiquement les mêmes mots; plusieurs fois, sans s'arrêter. Lassé, le Sixième Siège tenta de se rapprocher discrètement, puis lança quelques mots.














Ashkan le regarda alors de haut.





Marteau à la main, l'artisan drogué ou hypnotisé se dirigea vers Ashkan, et les deux croisèrent le fer.
Ils échangèrent alors quelques coups afin de se jauger mutuellement. L'artisan fou était anormalement agile pour un non-shinigami, et son marteau particulièrement solide. D'un coup, celui-ci frappa de toute ses forces et Ashkan, malgré une habile parade, se retrouva ainsi projeté sur plusieurs mètres (dégâts faibles)

Le confectionneur mystérieux en profita pour appuyer sur un bouton sur le mur.
C'est alors que de multiples haches et masses d'armes, cachées dans les murs, se dirigèrent rapidement vers Ashkan. Ce dernier se retrouva alors en position défensive et fut contraint d'utiliser :

Zanjutsu II : Hozan Kenbu:

L'attaque du mystérieux confectionneur se retrouva quasi sans effet; seulement quelques entailles sur les bras du Sixième Siège (dégâts infimes). Ashkan riposta en utilisant :

Zanjutsu II : Homerun:

N'étant pas un shinigami, l'artisan reçut des dommages relativement sérieux et fut blessé au torse.
Ahskan en profita alors pour se diriger très rapidement vers son adversaire, d'un pas vif(Shunpo), et lui balança un flacon de poison Viscera Mordens en plein visage. l'obscur confectionneur eut alors le visage et les yeux brûlés et subit une intense douleur.





L'artisan fou, qui semblait aussi atteint mentalement que physiquement, se transperça alors la gorge et tomba sur le sol, avant d'expirer son dernier souffle une vingtaine de secondes plus tard. Dans la mort, il garda un immense sourire psychotique. Encore un qui se suicidait avant de délivrer tout ce qu'il savait.

Alors qu'Ashkan semblait soulager de la fin de cette petite confrontation et de l'avancement sérieux de la mission, il fut frappé de stupeur. Le symbole ésotérique au fond de la pièce, ainsi que celui qu'il venait de fouler dans cette étrange salle, lui semblait familier.
D'après les souvenirs lointains concernant sa grand-mère; Niga Zorvân; il lui semblait que ces symboles étaient parfois présents lors des séances de divination qu'elle organisait ponctuellement. A cette époque, Ashkan n'était encore qu'une très jeune âme, un simple garçonnet.
Cela voudrait dire que de façon très indirecte; les arcanes spirituelles utilisées dans la confection de ces objets auraient un lien indirect avec l'histoire de son clan ? Sa défunte grand-mère aurait caché certaines choses concernant ses pratiques, et peut-être les outils qu'elle utilisait ? Avait-elle manipulé des gens ? L'officier Austral devra un jour ou l'autre éclaircir cette affaire familiale, et pour l'instant ne pas ébruiter ces éléments à la division Australe. Son rapport ne fera pas état de ce détail.

Dans tous les cas; l'investigation avait été fructueuse. En effet, le nombre d'informations acquis était relativement important et le réseau probablement démantelé, dans l'hypothèse où cet entrepôt était le seul à l'origine de la confection des babioles ésotériques dont les gens avaient été victime dans le quartier depuis plusieurs semaines, et globalement dans toute la galerie marchande. Néanmoins, il semblait que tout ce ramdam ne provenait pas, à priori, d'une guilde marchande. L'artisan "hypnotisé" avait parlé de Shamash, s'agissait-il de lui-même ou d'un autre individu ?
Avait-il été drogué, ou bien avait-il été la victime d'un ensorcellement ésotérique par un  artefact ? La seconde option pouvait être privilégiée, étant donné le contexte global. L'inquiétude résidait également dans le fait que cette affaire pouvait cacher des éléments peut-être bien plus sombres et opaques. Il était très probable que les protagonistes de cet étrange trafic soient liés de près ou de loin à un ou plusieurs shinigamis, peut-être des artisans particulièrement doués, si tant est qu'il y en ait d'autres, ainsi que des utilisateurs de kido utilisant des artefacts. Ce beau monde pouvait probablement encore sévir dans le futur, d'une autre manière. Le lieu étant pacifié et inspecté; Ashkan décida donc d'établir un rapport détaillé et de faire part de ces découvertes au bureau de la division; mettant fin à l'enquête; introduisant probablement des péripéties plus complexes à l'avenir.