Monde de glace et beauté hiémale [ft Alastor]

Monde de glace et beauté hiémale

Freydis attend patiemment sur le Pont des Valeureux l'arrivée d'un officier de la Division Occidentale. En tant que soldat, c'est à elle que revient l'indigne tâche d'accueillir l'illustre inconnu et de lui cirer les bottes -chose qu'elle ne fera certainement pas à moins d'y être contrainte ou éblouie par la puissance du gars-. Droiture, solidarité, dévotion... tels sont les mots qui sont le plus ressortis lorsqu'on lui a décrit les occidentaux. Elle, ce qu'elle en a retenu c'est plutôt : balais dans le cul, faiblards et hypocrites. Mais qui sait, peut-être qu'elle a mal interprété.

Elle tape du pied. Le voyageur est en retard. Combien de temps devra-t-elle encore patienter ? Elle remet son manteau correctement, lâchant un soupir.

Vivement la promotion pour échapper à ces tâches ingrates...
J'espère au moins que notre invité n'est pas mort de froid et que son cadavre s'est perdu dans la neige... parce que si c'est le cas, je vais encore pouvoir l'attendre longtemps.

Elle finit par s'assoir sur le pont, fatiguée d'attendre debout. Après quelques dizaines de minutes de plus à attendre, une silhouette finie par se dessiner à l'horizon. La jeune âme se relève d'un bond et s'en va à la rencontre de l'âme errante. S'arrêtant à quelques mètres de l'homme, la shinigami l'observe de haut en bas.

Sveinsdóttir Freydis, soldat de la Division Boréale.
Pity Altor ? Parait que je suis ton guide.
C'est la première fois que tu viens là ?

Freydis n'a pas fait exprès de mal prononcer le nom de l'occidental. Elle peine à mémoriser les choses qui ne l'intéressent pas et, les noms de shinigamis qu'elle ne connait pas ou qu'elle n'aime pas entrent dans cette catégorie.

Monde de glace et beauté hiemale

Froid, il faisait si froid que je me sentais vraiment comme sur le point de me transformer en statue. Une statue perdue au milieu de nulle part. J’aurai embelli sûrement un peu le paysage froid presque vide de ma présence. Seulement, je devais tenir, pour ma famille. Je ne sais pas ce que je ne ferai pas pour eux. Pour ces gens qui m’ont accepté de mon entièreté.

La marche était difficile, si d’habitude, légèrement habillée habituellement, j’étais là sous tellement de couche, que même une de mes conquêtes ne pourrait me reconnaître. En plus de rendre chaque pas comme un entraînement particulier ou mon poids était plus lourd que d’habitude. Comme si la fatigue pesait sur moi. Pourtant, c’est dans ce rythme que je continuais ma progression. Celle de mes missions égrainées à gauche et à droite. Il souleva un sourcil sous même avec ce tissu qui couvrait la partie basse de mon visage. On pouvait voir que les mots de cette personne m’agaçaient. Dans le soulèvement de mon sourcil et mon regard de tueur.

« Je ne suis pas ce Pity Altor. Mais apparemment, j’ai un guide. Et que je devais le trouver ici. Sauriez-vous de qui s’agit-il ? »

Je plisse des yeux et cherche de mon regard la personne qui semble me guider dans les terres enneigées. Une fois que je serai plus habitué à ces dernières et au froid. Peut-être que mon efficacité se retrouva augmentée grandement. Et ce rendement plus élevé n’en sera que bénéfique. Il ne voit que cette personne. Il ne voit clairement personne d’autre. Devait-il se rendre à l’évidence ? C’était moi qu’elle cherchait. Alors là, il n’était pas paré à ignorer sa maladresse. Il décidait simplement de s’installer sur le côté et d'attendre quelques instants. Sans ses couches épaisses et son envie de chaleur, il lui aurait fait la leçon.

Monde de glace et beauté hiémale

L'homme possède des cheveux bleus aux reflets violets et des yeux d'ambre. A sa tenue vestimentaire et à la posture qu'il adopte, il ne semble pas être un habitué du grand froid. Définitivement un étranger. Freydis penche la tête sur le côté quand l'inconnu dit ne pas être la personne qu'elle attend. Combien de temps l'occidental qu'elle doit guider la fera encore attendre ?

J'ai pas entendu parler d'autres arrivées de shinigamis étrangers... Mais, t'es peut-être arrivé en avance, non ? Parce que j'ai vu personne de la Division Boréale attendre sur ce pont, à part moi évidemment.

Après quelques instants de silence, elle bâille. Puis, elle se met à chasser les flocons de neige qui ont commencé à s'amasser sur ses épaules. Après une ou deux minutes d'attente supplémentaire dans le froid et le silence, elle se tourne vers l'homme avec un petit sourire provocateur suspendu à son visage. La subtilité et la diplomatie ne font pas vraiment partie des talents de la jeune shinigami.

Tu sais, tu peux l'avouer que c'est toi Altor !
C'est pas parce que t'as un peu de retard que je vais t'en vouloir enfin... peut-être un peu parce que je me suis faite chier comme un rat mort sur ce pont.
Mais, j'aimerais pas que pour une raison de fierté mal placée, l'invité de la Boréale me crève dans les bras à cause du froid, de la faim ou de je ne sais quelle connerie !

Aux yeux de Freydis, les étrangers sont particulièrement faibles face au climat et à l'environnement de Stormheim et à ses yeux, cette faiblesse se trouve être assez agréable à observer. Elle trouve que c'est bien fait pour ceux qui méprisent sa division ou qui se croient au-dessus de tout. La Division Boréale suit la voie de la Puissance et de l'Harmonie -bien qu'elle ne comprenne pas tout ce que racontent les intellectuels du coin à ce sujet-, deux éléments qui se marient à la perfection à l'environnement et au climat local, selon elle.

Suaire avili. Linceul de sérénité. Manteau où l’extrême s’évanouit. Les griffures de la braise s’éteignent dans ta caresse ! La morsure de l’hiver fond dans ton étreinte ! Tisse l’équilibre dans le chaos du monde !

Un orbe se forme dans la main de la jeune femme avant de se transformer en faisceau lumineux et de frapper l'occidental pour envelopper son corps d'un voile protecteur. Un rire, léger, s'échappe des lèvres de Frey. Elle ne connait que peu de sorts, que des sorts de Kaido qui plus est, mais elle les utilise souvent à des fins de chasse. Ces sorts n'ont sans doute pas été pensé de la sorte, mais elle s'en moque. Tout ce qui peut servir sa cause et la mener vers la Puissance est bon à prendre -tant que c'est pas trop chiant à employer ou à apprendre-.

Sort:

Je suis pas une spécialiste du kido, mais ce sort est plutôt simple et pas mal à utiliser. Je l'utilise quand je trouve mon manteau trop encombrant... et quand y a... des gens comme toi qui viennent.
Parait que ça s'utilise aussi aux endroits chauds.

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Je ne peux qu’écouter son babillage. Vraiment, elle me prend pour un idiot ? Certes, j’utilise plus mes muscles à présent. Mais je ne suis pas dénué de cervelle. Grand bien me fasse. Cette fille ne me dit rien de bon pour le moment. Sans ma mission pour ma famille, je l’aurai déjà massacré sans faire un pli. Je la fixe. Le froid m’empêchant de dire quelque chose comme je le souhaite.

« Je ne suis pas Altor. Je ne le serai jamais. »

Au moins, ma verve, bien qu’absente pour le moment. Mon agacement pouvait se manifester avec un ton des plus mauvais. Claquant comme un fouet. Elle parlait beaucoup pour une jeune âme en mission. Le silence était donc une option. Une belle décoration qui occupait ces terres décidément trop froides pour mon pauvre corps.

Puis elle lance un sort. Du Kido, je peux le reconnaître à son aura. Avec cette révélation, peut-être que je pourrais le reproduire. Oh ça, je n’allais pas me priver d’un sort qui me permet de mieux accepter une température. Je fixe la lumière. Je dois comprendre au mieux le sort pour pouvoir le refaire dans un avenir plus ou moins proche.

Alors qu’elle reprend son babillage, ce qui me permet d’enlever quelques couches moches sur ma personne. Je garde un silence relatif face à ces paroles. J’attends patiemment qu’elle cesse de m’envahir auditivement.

« C’est bon, tu as fini ? Merci pour ce sort, je saurai m’en souvenir pour des jours prochains. »

Elle pouvait comprendre ce qu’elle voulait de ce que je disais. Moi, je suis un spécialiste du Kido.

« Si tu es mon guide, je te prie de bien prononcer mon prénom, au moins. C’est Alastor. Tant que je serai à tes yeux Altor, n’attends pas à beaucoup de considération de ma part. Même si tu peux ne pas t’en préoccuper. Grand bien te fasse. Je ne suis pas dans ta tête. Seulement mes oreilles seront bien moins attentives. Ça serait dommage. »

Parce que si elle me court sur le système, je saurai être plus vindicatif niveau mots. Mon ensemble est un peu plus correct. Je garde les tissus sous le bras. Je sais que je dois les rendre. La famille me les avait confiés. Je ne laisserai rien de la famille qui risque d’être oublié. Je saurai les mettre là où un autre enfant en aurait besoin. Fort de ce choix. Je les porterai au premier abri et les reprendrai pour les reposer à mon retour à ma division. Parce que c’était la procédure.

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La première image qu'a Freydis de l'étranger est celle d'un homme fort peu agréable. Et dire qu'elle fait des efforts pour se montrer accueillante ! Ne sachant pas s'il s'agit d'un gradé ou non et n'ayant aucune idée de sa force, elle ne répond rien. On lui a confié une tâche "facile", ce serait la honte qu'elle revienne bredouille et avec un nouvel ennemi en prime. En plus de pas être super agréable, l'homme ne se montre pas très loquace.

Ce n'est que lorsque la boréale aura fait l'effort d'employer un sort pour s'assurer du confort de monsieur que celui-ci daignera enfin lui glisser quelques mots dont un "merci" placé au milieu de paroles peu agréables. Non seulement, il sous-entend que ce qu'elle dit est inutile ou inintéressant mais en plus, il semble plus intéressé par le sort de Kaido qu'elle a employé que par ses intentions.

Et bah... de rien.
Ravie de constater que tes cordes vocales marchent encore, j'étais en train de me demander si le froid avait pas fini par te les glacer. Mais peut-être que ça aurait mieux valu.

La femme souffle du nez avant de croiser les bras. L'homme reprend la parole pour corriger la shinigami sur son nom qui ne serait vraisemblablement pas Altor, ce qui explique certaines choses. Elle trouve néanmoins qu'il exagère, cela arrive à tout le monde de se tromper. Elle a déjà vu des gens comme lui, des "princesses qui pètent plus haut que leur cul". Elle n'aime pas ce genre de personnes qui ont pour la plupart que de la gueule. Quelques instants plus tôt, il crevait de froid et maintenant qu'elle l'a aidé à mieux supporter le climat, il lui parle comme si elle n'était que de la vermine.

Mouais, compris.
Je ferai un effort, Al-AS-tor, même si je pense que la personne qui perdrait le plus à ne pas écouter, c'est toi.
Je sais pas pourquoi t'es là, mais Siège ou pas, t'es à la Division Boréale. Y a des règles à respecter et des choses à garder à l'esprit.

Pour Frey, le respect ça se gagne. Et c'est pas parce qu'un gars se ramène avec un vieux grade d'une autre division qu'il devrait être accueilli comme un héros. Elle lui fait signe de la suivre tandis qu'elle se dirige vers la cité. La traversée du Pont des Valeureux est spéciale pour un certain nombre de shinigami. Non seulement ces âmes sont minuscules face à la grandeur de l'édifice mais en plus, ce passage est presque devenu sacré, symbole de la Puissance et de l'Harmonie prônées par les intellectuels du coin.

Je vais te montrer les lieux les plus importants de Eldgard et ceux que tu dois éviter. Je t'amènerai aussi à ton auberge... Et si t'as des questions, n'hésite pas.
Juste, ça fait que 83 ans que je me suis réincarnée en âme alors tout ce qui est histoire de la Soul Society, j'y connais pas grand chose et ça m'intéresse pas vraiment.

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Je plisse des yeux à sa remarque sur mon manque de mots. Les mots, je les manipule selon mes désirs. J’en ai toujours fait ainsi. Ce n’est pas une jeune âme qui me dira comment agir. Surtout si cette dernière était hors de la famille. J’ai un rire suite à ses mots. Un rire pas joyeux. Mais moqueur.

J’ai des choses à perdre à ne pas l’écouter. Mais si tu trompes dans mon nom, je sévis. Mon siège, il n’est pas très haut et ça me va tant que je peux faire ce que je souhaite. Je hausse simplement les épaules. Les règles, je les suis sans vraiment les suivre. Je suis un esprit libre. Ou presque mes missions sont claires pour la famille.

Ma marche est plus à l’aise, toujours les tissus sur mon bras gauche. Je gardais ma droite pour d’autres choses. Avoir au moins un bras libre était plus pratique en cas d’imprévu. Sa position au sein de la famille lui avait appris à se méfier de tout. Même de ceux qui semblent plus faibles.

« C’est parfait et ce qu’il me faut. Pour les questions, je sais qu’elles viendront à un moment. Celui que je pense être propice. Je m'en fais pas. »

Quand je vois le bâtiment, je me dis que c’est trop grand. Qu’un coup bien placé ferait s’écrouler le tout en laissant derrière lui un nombre de victimes incommensurables. Pour le moment, je ne risque rien. Tant mieux. Mais si je dois l’étudier pour le faire plier. Je devrai calculer aussi le temps que je pouvais gagner pour fuir loin de tout accident. Parce que sans ça, je finirais enseveli. Pas très pratique.

« Certaines histoires sont intéressantes, d’autres. Pour ce qui est du respect, je vais faire en sorte de me conduire correctement. »

Envers elle ? Je ne sais pas. Mais envers cette division, peut-être. Pourquoi ? Pour en savoir plus. Les shinigamis sont si secrets entre eux qu’il suffisait d’une division pour changer les savoirs. Donc, je serai celui qui pourra rassembler ces choses pour les rassembler pour le mieux.

Jamais je ne dirais pourquoi je suis là. Jamais. Parce que l’officieux était plus important que l’officiel à mes yeux.

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L'homme ne semble pas vouloir ne serait-ce qu'essayer de se montrer aimable ou de tenter de lancer la conversation sur un autre sujet que sa venue. Tant pis pour lui, Freydis n'a pas non plus envie de faire d'efforts, elle se contentera donc du strict minimum. Elle ne sait pas qui est cet homme ni pourquoi il se trouve là, mais elle ne l'aime pas.

Du coup, ce superbe pont est l'entrée principale d'Eldgard. On l'appelle Pont des Valeureux. Certains shinigamis de la division ressentent quelque chose de particulier en le traversant, mais j'ai jamais rien pipé à ce qu'ils disent.
Des galeries creusées dans la montagne forment d'autres points d'entrée.

Elle continue à avancer, chassant du revers de la main l'image de ces shinigamis étranges en pleine contemplation. La jeune femme n'est pas la plus brillante de la division. Elle possède un bon instinct et sait prendre des décisions rapides en situation de crise mais elle n'est pas du genre à se prendre la tête avec des réflexions complexes. Le pont passé, ce sont les allées marchandes qui se dressent devant l'occidental et sa guide.

La cité s'ouvre sur les rues marchandes où tu pourras trouver toutes les spécialités du coin.
Y a aussi plusieurs auberges dans le quartier... Qu'est-ce que tu en attends ? Histoire que je te recommande celle qui te correspond le mieux...

Une idée traverse soudainement l'esprit de Frey qui grimace, hésitant à ouvrir sa bouche pour questionner l'homme. Après un bref silence, elle place ses poings sur ses hanches, lâchant un soupir avant de reprendre la parole.

J'espère que t'es pas un herbivore, parce qu'avec le climat local, on vit plus des élevages et de la chasse que de la culture.

La boréale est consciente qu'herbivore n'est pas le mot exacte pour décrire le régime alimentaire dont elle parle. Mais, elle ne comprend pas ces gens qui refusent de manger de la viande. Sécuriser le gibier a toujours été une préoccupation majeure dans son village d'origine.

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Le pont des Valeureux ? En quoi cet édifice pouvait prouver une quelconque trace de courage ou de résistance. Je soulève un sourcil. Certes, il était beau, certes, il dégageait quelque chose. J’aurai pu lâcher une exclamation de surprise, sauf que je me maîtrisais un peu plus que ça.

« Il est vrai qu’il est très esthétique. D’autres entrées dites-vous ? Voilà qui pourrait être intéressant. Voilà une information précieuse sur vos contrées froides, mais assez belles. »

Puis la ville se dessine un peu plus au fur et mesure de la marche. Ce qui me laissant légèrement surpris. Légèrement. Je m’attendais à ce que ça un peu plus rustique que ça. Il était de me tromper sur ce genre de cas. Car sans un peu de beauté, je ne vois pas ce que la famille ferait de ces lieux, ni d’un membre sur ses terres. Peut-être, il y en avait un. Seul moyen de savoir, c’est de le découvrir par moi-même.

« Je cherche surtout un endroit qui puisse m’abriter et me donne un lit où je peux me reposer en sécurité. Et je ne suis pas herbivore, merci bien. Pourquoi devrais-je me priver des coutumes locales ? Juste par conviction ? J’ai autre chose à faire que me laisser dépérir pour ce genre de concept. »

Tant que je finissais par accomplir mon devoir, si je devais détruire des choses ou tuer un animal, ça ne me faisait ni chaud, ni froid. Je ne suis pas à ça près. Je finis par me détendre un peu. La ville était agitée. Je pourrai trouver quelque chose, des indices sur ce qu’on attendait de lui dans le fond en l’envoyant ici.

« Je saurai te récompenser pour l’accomplissement de ta tâche. »

Je n’avais pas grand-chose sur moi, je ne me balade pas avec un gros sac d’argent. Parce que les vols pouvaient se faire partout.

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Freydis hausse un sourcil fasse à la réponse de l'occidental. Elle trouve qu'Alastor est vraiment étrange. Elle ne voit pas vraiment ce qu'il y a d'intéressant ou précieux à ce qu'Eldgard ait plusieurs entrées. N'est-ce pas le cas de toutes les villes ? Elle note cependant qu'il semble parler du froid comme d'un défaut de la région. Certes, cela ne rend pas la vie facile, mais on finit par s'y faire et par surmonter cette épreuve. Le manque et la dangerosité poussent les êtres vivants à s'entretuer ou à se serrer les coudes pour survivre, cultivant une certaine forme de Puissance.

Je ne vois pas le froid comme une mauvaise chose.
Il nous endurcit.
C'est une question d'entraînement, d'adaptation et de persévérance.

Il n'y a rien de méchant dans ses mots, fière de son mode de vie pourtant, la femme appréhende un peu la réaction de son interlocuteur qui semble être de très très mauvais poil.

La boréale aurait bien collé son poing dans la figure du malotru qui est de visite à Eldgard. Elle essaie de se montrer aimable, attentionnée même et l'autre trouve encore une raison de se plaindre ou du moins d'être désagréable. Intérieurement, elle prie pour qu'il mange un ragoût, avale un os de travers et s'étouffe avec. Qu'est-ce qu'elle aurait aimé qu'il soit du genre à se laisser dépérir.

Tu m'en vois bien heureuse.
J'en suis pas totalement sûre, mais je pense que les auberges de la capitale ont toutes un toit et des lits.

La jeune âme se fout un peu de la gueule de son interlocuteur bien qu'elle tente de faire attention à son ton. Elle se demande pour qui elle prend les boréaux. Des sauvages qui couchent au chaud dans des cadavres de bêtes ? Elle se sent presque insultée par la mention d'une récompense. Aurait-elle la gueule d'une mendiante ? Peu désireuse d'entrer en conflit avec l'occidental, elle se contente de hocher la tête en poursuivant son chemin.

Le Repos du Chasseur... ça paie pas de mine, mais je connais le proprio. Il te fera une réduc'.
Y a un toit et des lits propres. Le rez-de-chaussée sert aussi de taverne, proposant plusieurs spécialités locales pour pas cher, et y a même une cheminée pour se réchauffer.

Gisle est le nom du gérant. Il était jadis un bandit avec lequel Frey pillait des petits villages de Stormheim, avant que leur groupe soit démantelé et qu'elle soit forcée de devenir shinigami. C'était le bon vieux temps...

La femme fout un coup de pied dans la porte d'entrée, l'ouvrant d'un coup sec. Puis, sortant la main droite de sa poche, elle salue son vieil ami.

GISLE !
Un shinigami de passage... Il lui faudrait un endroit où dormir et manger en sécurité.

Un rire s'échappe des lèvres de la jeune femme qui semble toute fière d'elle. Tandis que l'aubergiste semble dépité.

Putain Frey !
Ma porte ! T'as failli encore me la péter !

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S’endurcir ? Je me demande ce que valent les gens de ces lieux. Pas niveau physique, j’avais compris qu’il ne fallait pas leur chercher des problèmes. Mais en était-il de même avec l’intelligence ? Peut-être. Ce n’est pas parce que cette jeune femme me sembla pas très intelligente que le reste ne l’es pas. Ne jamais juger hâtivement. On m'avait appris dans ma vie et dans ma mort. Je hausse simplement les épaules. Surtout quand elle dit que n’importe quelle auberge possédait des lits et un toit. Mais quand était-il de la sécurité ? Je n’en savais rien. J’étais bien obligé de la suivre.

Le nom de l’auberge était clair. Un abri de chasseur. Voilà qui tombait à pic. Je chassais souvent des choses, parfois des gens. Tout ça pour plaire à ma famille. Je penche la tête en voyant qu’elle avait défoncé la pauvre porte. Joli coup de pied. Elle devait être une combattante. Je me demande ce que ça donnerait si on se battait ? Peut-être qu’elle pourrait me montrer quelques trucs d’ici. En plus de son sort. Chaque combat était une façon d’apprendre.

« Voilà qui est parfait. Cet endroit semble ce que je cherchais pour me reposer. Bonjour monsieur. Excusez-moi monsieur, mais pourquoi vous dites encore ? Est-ce une habitude de votre amie ? »

Je sais que si je provoquais la demoiselle devant un allié à elle, j’avais une chance de provoquer la colère de l’aubergiste. Mais j’étais curieux, si bataille il y aurait, je ferai face. À part se faire remarquer, je ne voyais pas l’intérêt de défoncer une entrée. Voulait-elle me montrer sa force ?Force forgée par le froid des terres présentes. Qu'elle voulait mettre en avant.

« Merci pour cette adresse, chère guide d’un jour. »

Je la salue à l’Occidentale. Une façon de me montrer poli malgré nos querelles. La provoquer un peu m’amusait parce qu’on voyait bien la limite de quelqu’un. Prouvant encore que les mots et le ton cela pouvait blesser autrui. Même si je ne nie pas ma force.

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D'un côté, un sourire satisfait apparait sur le visage de Freydis lorsque l'invité de sa division annonce que l'endroit semble convenir à ses attentes. D'un autre côté, la colère et la surprise passées, l'homme se gratte la nuque, embarrassé d'avoir haussé le ton face à un client potentiel. Il s'incline respectueusement face à Alastor avant de lui adresser la parole avec une politesse qui contraste grandement avec son apparence et sa voix bourrues.

Bonjour !
Désolé pour ça... monsieur...
Cette barbare a la mauvaise habitude de fracasser la porte d'entrée ou de passer par les fenêtres comme une voleuse lorsqu'elle vient.

La boréale vient lui mettre un petit coup de coude dans les côtes. Les deux individus semblent étrangement proches. En même temps, ils se connaissent depuis trois ou quatre bonnes dizaines d'années au moins.

Fait pas ton rabat-joie !
Toi aussi, tu faisais ça dans l'temps !

Un soupir s'échappe de la bouche de l'homme tandis qu'il va derrière le comptoir pour récupérer les clés de la chambre qu'il compte donné au shinigami de la division occidentale.

Ouais, mais je me suis rangé !
Et toi, maintenant que t'es une faucheuse, tu devrais faire plus attention à ton comportement.
Y a des gens qui pourraient se plaindre et t'aurais des ennuis.
Rappelle-toi la rouste qu'il nous a tous collé...

Posant les clés sur le comptoir, il pousse la shinigami sur le côté afin qu'elle puisse laisser la place à son client. Freydis fronce les sourcils. Elle n'aime pas vraiment qu'on lui rappelle ses défaites, surtout pas celle-là. Elle décide donc de répondre en attaquant verbalement son interlocuteur.

Blablabla...
Tu parles comme une vraie chochotte !
Et pas de quoi, Alastor... je suis là pour ça après tout.

Ignorant totalement les paroles de la jeune femme, surement habituer à son comportement et ses provocations, il décide d'essayer de briser la glace avec Alastor qui a eu le malheur de tomber sur un des pires guides d'Eldgard.

Vous venez d'où, si c'est pas indiscret ?
Frey vous a montré le Sanctum, le Cercle Primordial et le Conservatoire ?

Un grognement s'échappe des lèvres de la bleuté qui frappe le comptoir de la paume de sa main, agacée par le fait d'être ouvertement ignorée et sous-estimée par un vieil ami : la provocation fonctionne toujours très bien avec elle.

Figure-toi que c'était sur ma liste !
Et qu'on serait certainement déjà parti s'il t'avait payé et que tu lui avais filé ses foutues clés !

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Je lui fais un sourire, alors qu’il me parle de la maladresse de ma guide. Une guide qui sembla avoir un passif avec cet homme. De ce que je peux comprendre, le concept de porte ou de politesse lors d’une insertion dans un bâtiment était quelque chose de flou. Je retiens un rire, mais mon regard se fait rieur à tous ceux qui se montrent attentifs envers ma personne.

« Une voleuse... »

Je pouvais voir cette complicité qui semblait les lier. Une part de moi les envie. Puis l’autre se dit que quelque part, la famille le voyait un peu comme ça. Comme une personne qu’on a envie de revoir. Ou de détruire. Je sais ce que vaut, je suis une pièce dans ce grand jeu. Loin de me blesser. Je ne pouvais qu’observer cette scène comme une pièce de théâtre.

C’est à son sous-entendu, que mes yeux rieurs se changèrent pour ceux de la curiosité. Il y avait quelqu’un de fort et d’impressionnant pour reverser ses deux esprits rebelles. Ce qui semble vexer la demoiselle. Cette division était donc composée de beaucoup de gens qui comptait sur la force brute. Je n'en étais pas démuni. Bien heureusement.

Je prenais la clé. Qu’importe ce qui s’était passé, je me demandais à quoi ressemblait cette fameuse personne. Avais-je une chance de le battre. Et surtout en avais-je besoin ? Peut-être, seulement la mission était encore floue. La famille aimait me donner des énigmes. Celles que je lance malgré moi aux nouveaux.

« Oh, je viens des terres occidentales, et si vous voulez plus de précision, j’ai vécu plus proche de la section australe que boréale. J’ai vu que le pont qui était impressionnant. »

Et plein de failles, mais ça, je me garde de le dire. Je parai déjà bien assez étrange comme ça. Autant endormir un peu leur méfiance. Afin que la famille puisse continuer à prospérer dans les diverses branches de ce monde.

Je récupère les clefs avec un sourire.

« Je crois que vous l’avez vexé monsieur. Mais hâte de voir ces endroits. Mais je permets une question. Pourquoi vous conseillez ces endroits. En-dehors de leurs attraits architecturaux et historiques. »

Je pense que j’ai peut-être lancé quelque chose entre eux. Aurais-je droit à une autre dispute ? Aurais-je simplement droit à pouvoir déposer mes affaires dans cette chambre. Je laisserai les indications plus tard. Ou encore serais-je emporter vers le tour de cette section dont je ne sais pas grand chose au final ? Seule la suite me le dira.

Monde de glace et beauté hiémale [ft Alastor]

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Reinetsu Oshihai

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