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Le Monde selon Meirneth : Premier Verset

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Quatrième Siège de la Division Occidentale
Grimori Meirneth
Quatrième Siège de la Division Occidentale

Grimori Meirneth

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Le Monde selon Meirneth



We fall
We fall
We fall...

Les premières lueurs du jour vinrent caresser le visage de notre protagoniste, plus tellement sûr de ce qu'il avait bien pu faire la veille. Ses nuits s'étaient agités de ces rêves tous plus étranges les uns que les autres dernièrement, à un point tel qu'il décidait maintenant de ne plus y faire attention. Aujourd'hui serait une journée bien différente de celle des autres, loin des amertumes et de la vicissitude qu'avait été son quotidien d'alors. Du moins il y tenait, et ferait tout pour conjurer le sort.

La première surprise suivant son réveil lui parviendra à peu près en même temps que ses yeux s'ouvrirent enfin ; la pièce dans laquelle il se trouvait ne ressemblait en rien aux quartiers qu'il habitait d'ordinaire au Palais Royal. Avait-il passé la nuit dans les draps d'une autre personne ? Une femme, espérait-il. Ses questions trouvèrent bien vite réponse en la présence de l'intéressée, encore dormante et blottie contre un pan de la couette qu'elle semblait lui avoir arraché en pleine nuit, et que rien —pas même les marins et autres avinés de la taverne du coin gisant au-dehors, ne semblait pouvoir tirer de sa torpeur. Un constat qui soulagea bien vite notre Chevalier au blason tâché d'encre, qui s'empressa de la couvrir avec ce qu'il restait de couverture pour masquer son apparente nudité —quelque chose qui le fit bien vite revenir à la réalité, comme s'il sentait après coup les contours d'une gueule de bois mal dégrossie se dessiner.

C'est pas vrai, j'ai encore recommencé...


Maugréa-t-il, mêlant ce qui ressemblait être quelque chose à mi-chemin entre le soupir et le grognement. Il attrapa aussi prestement que silencieusement sa cape, son épée (avec laquelle il s'assurait de ne pas entrer en communion, par peur une fois encore d'être jugé) et ce qui constituait le principal de sa tenue gisant au sol en faisant de son mieux pour ne pas réveiller l'ingénue, qu'il espérait déjà ne jamais revoir —sa réputation était en jeu, même s'il se moquait éperdument de ce que pouvaient bien penser les gens de la Capitale à son sujet. Ses faits d'armes et son sens du devoir était déjà en sa faveur, que pouvaient-ils bien attendre de plus ? Aucun homme n'était parfait.

S’il se plaisait à donner auprès des petites gens de la campagne de Thornvale l’attitude d’un parangon de la droiture, la face qu’il arborait dans les méandres de la Capitale était décidément toute autre. Cet autre Meineth s’exprimait pleinement en Adalon : apathique, dédaigneux, désintéressé. Les murs de la Capitale l'enserrait de ses péchés comme un lacet bien trop noué, rattrapé par des vieux démons qu’il absoudrai dans le confort rural des petites villes de la campagne où il était célèbre et choyé en héros.

Rhabillé et ragaillardi, notre vagabond national quitta son nid sans prendre la peine de dire au revoir, et s'engouffra dans les ruelles déjà bruyantes d'Adalon de bon matin. L'aurore n'avait pas finie de pointer le bout de son nez qu'étals et autres échoppes étaient prêtes à servir le tout-venant —les tavernes, elles, affichaient presque déjà toutes complet pour le midi. Cette vie faite de personnes qui se croisait sans y prêter la moindre attention l'agaçait au moins autant que le chahut ambiant, lui qui préférait le calme de sa campagne bien tranquille dont on l'avait tiré. Mais il avait appris, parfois à ses dépends, à s'y accoutumer. Il se l'était de toute façon juré au saut de lit, quoi qu'il en fût ; Aujourd'hui serait une journée à marquer d'une pierre blanche. Il ne savait pas pourquoi, ni comment, mais avait déjà la prétention qu'il allait avoir l'occasion de revêtir son manteau qu'il espérait plus que blanc aux yeux de la populace en détresse —il rêvait des temps jadis où tous quérraient son aide, une nostalgie qui pouvait parfois aller jusqu'à lui faire regretter la paix toute relative dans laquelle s'était murée la Soul Society depuis déjà un certain temps. Ce n'était pourtant pas bien compliqué ; ce qu'il souhaitait présentement, c'était un but, quelque chose dans lequel se donner corps et âme. Si la compagnie des femmes pouvait l'aider à patienter, il savait très bien que cela se faisait toujours sur le fil du rasoir.

Quelqu'un allait-il enfin pouvoir l'extirper hors de son quotidien morose ? Quelque chose, quelqu'un. N'importe qui, ou n'importe quoi.


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Cinquième Siège de la Division Occidentale
Rosenhart Avlora
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Le Monde selon Meirneth


Avlora se promène avec une assurance déconcertante dans les rues pavées de la ville d'Adalon, ses pas résonnant avec une cadence rythmée et sensuelle. Sa démarche est d'une féminité envoûtante, chaque mouvement de ses hanches captivant l'attention des passants, attisant leurs désirs les plus secrets. Elle sait pertinemment l'effet qu'elle produit, et elle l'apprécie.

Son allure provocante ne laisse personne indifférent, sa silhouette sculpturale se détachant gracieusement contre le décor urbain. Les courbes de son corps sont mises en valeur par les plis élégants de sa tenue, chaque mouvement révélant une sensualité délibérée et assumée. Le tissu épouse ses formes avec une tendresse presque suggestive, dévoilant juste ce qu'il faut pour laisser place à l'imagination.

Tandis qu'elle déambule avec une assurance insolente, Avlora laisse son esprit vagabonder, nourri par l'attention qu'elle suscite. Ses pensées sont empreintes d'une détermination froide, mais aussi d'un plaisir indéniable à être au centre de l'attention. Elle réfléchit à ses prochains mouvements, aux jeux politiques dans lesquels elle pourrait s'engager pour accroître son influence sur la ville. Les possibilités semblent infinies, et elle sait qu'elle a le pouvoir de les saisir, son charme en étant son arme la plus redoutable.

Les plaisirs de la ville l'entourent, et elle les accueille avec un sourire irrésistible. Les lumières tamisées des établissements de divertissement semblent briller spécialement pour elle, invitant les regards envieux à se poser sur sa silhouette à couper le souffle. Elle se sent puissante ici, baignée par les premiers rayons du soleil qui caressent doucement les rues encore endormies. Chaque coin de rue recèle une nouvelle promesse de plaisir et d'excitation, et elle est prête à les saisir toutes, sous la lumière naissante de ce nouveau jour.

Ses yeux dévorent les rues, avide de sensations nouvelles, lorsque soudain, une silhouette familière attire son regard. La chevelure turquoise de Grimori se détache dans la lumière naissante, et Alvora ne peut réprimer un sourire en le reconnaissant. Sa démarche élégante l'amène à sa rencontre, sa silhouette ondulant avec grâce à chaque pas. Son regard brûle d'une lueur érotique, tandis qu'elle s'approche de Grimori, laissant flotter autour d'elle un parfum enivrant. Son sourire, à la fois innocent et séducteur, promet mille et une tentations à celui qui osera s'aventurer dans son sillage. Elle attend, laissant planer une aura de mystère autour d'elle, prête à captiver celui qui fera le premier pas vers elle.
Mais au dernier moment, elle changea d'avis, prenant l'initiative d'engager la conversation d'un air hautain.

Je ne pouvais que me douter qu'un homme comme toi... serait ici.


Lâcha-t-elle avec un sourire en coin, faisant référence à l'ambiance frivole qui régnait dans ces quartiers, où les plaisirs charnels étaient monnaie courante. Elle s'appuya nonchalamment contre l'une des bâtisses environnantes, ses courbes s'ajustant gracieusement à la surface froide, mettant en valeur sa silhouette sculpturale. Croisant les bras sous sa poitrine avec désinvolture, elle accentua subtilement ses formes exquises, captivant le regard de l'homme en face d'elle. Ses cheveux noirs encadraient magnifiquement son visage, lui conférant une aura de mystère et d'élégance. Dans cet environnement sombre et terne, elle resplendissait tel une déesse parmi les morts, affirmant sa supériorité avec une assurance inébranlable.


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Quatrième Siège de la Division Occidentale
Grimori Meirneth
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Grimori Meirneth

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LE MONDE SELON MEIRNETH


Quelqu'un, quelque chose. N'importe qui, ou n'importe quoi. Tout, mais par pitié pas Avlora.

L'attitude qu'afficha son visage lorsqu'il la croisa au détour d'une rue qu'il avait l'habitude d'emprunter pour rallier le Palais sans avoir à faire de détours semblait à mi-chemin entre la grimace et la douleur. Le destin savait se montrer bien cruel avec lui, ô que oui.

Je te retourne le compliment, ange de nuit.


Vociféra-t-il, tandis que ses dents grinçaient en produisant un bruit des plus étranges —mais probablement des plus déléctables pour Avlora, qui s'amusait certainement de cette touche d'agacement qu'il n'essayait même pas de réprimer. D'agacement, mais aussi un peu de réconfort ; il savait Avlora lui être de très bonne compagnie, et même si elle était toujours prête à lui faire les 400 coups, elle était aussi l'une des très proches connaissances qu'il avait su nouer pendant la guerre des ombres et des serres. Un vestige du passé qu'ils avaient en commun et qui avait su rapprocher les deux faucheurs à plus d'un titre.

Certes agacé mais aussi rasséréné par sa présence, il poursuivit sur le ton presque narquois qui le caractérisait —tout entre eux semblait emprunt d'un jeu du chat de la souris aux multiples semblants. Une danse envoûtante, au rythme effréné qui ne semblait jamais connaître l'aurore.

J'imagine que tu n'as rien d'autre de mieux à faire que d'écumer les quartiers rouges d'Adalon en attendant le crépuscule ? Si tu t'ennuies à ce point, viens marcher avec moi. Certains pourraient avoir besoin de nous, dans la Capitale.


L'idée de devoir parader avec Avlora lui arracha presque un soupir désespéré venu, pour une fois, du fond du coeur. Mais il s'en moquait, qu'est-ce qu'il n'avait pas encore fait qui pourrait d'autant plus entâcher sa réputation au sein de la cité fortifiée de la faction Occidentale à présent ? Croix, disposée à sa ceinture, sembla presque blémir. Nul doute qu'elle se gaussait sûrement actuellement de la situation de l'infortuné Meirneth —quelque chose auquel il préféra couper court, refermant sa main gantée sur le pommeau de son arme de sorte à lui rappeler lequel des deux, ici, s'amusait à manier l'autre.

Il patienta, en l'attente de la réponse de l'acolyte dont il avait fait l'inopportune rencontre. Si ses lèvres restèrent scellées après sa demande —qui n'en était pas véritablement une, pour être honnête, ses yeux eux se mirent à danser sur les courbes qu'exhibait presque nonchalamment son interlocutrice. Malgré toute la rigueur qu'il mettait à rassembler son sérieux, Meirneth avait ses propres défauts —et Avlora, aussi taquine que séductrice, savait très probablement que les atours qu'elle lui exposait avaient su faire mouche. Néanmoins, notre Chevalier sût rester noble, au moins pour sauver les apparences ; si ses yeux l'avaient trahis un instant pour se perdre dans le décolleté de la jouvencelle, sa présence imposait une pression que tous purent ressentir sur l'avenue peu fréquentée et ses alentours. Son Reiatsu, s'écoulant en lui comme une force tranquille qu'il peinait parfois à contenir, s'exprimait à hauteur du tempo qu'il souhaitait donner à la conversation liant présentement les deux individus ; Meirneth restait son supérieur, envers et contre tout. Et puis, qui sait, peut-être pourrait-il enfin inverser la tendance en lui faisant part des critiques acerbes qu'il avait reçu au sujet de la jeune femme —qui était, qu'on se le dise, loin d'être véritablement l'ange comme Meirneth l'avait ironiquement nommée.



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Rosenhart Avlora
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LE MONDE SELON MEIRNETH


Le visage d'Avlora s'illumina d'un sourire malicieux à la réplique teintée d'agacement de son compagnon d'infortune. Ses lèvres, ourlées d'un léger gloss brillant, semblaient pulser d'une énergie irrésistible, tandis que ses yeux d'un jaune hypnotique brillaient d'une lueur espiègle. Sa présence, aussi déconcertante soit-elle, semblait éveiller en lui un mélange subtil de contrariété et de réconfort, un jeu de séduction tacite qu'ils entretenaient depuis leurs premières rencontres lors de la guerre des ombres et des serres.

Oh, mon cher Meirneth, toujours aussi charmant dans l'adversité. Je pourrais te dire que je fréquente ces quartiers pour le simple plaisir d'observer les diverses facettes de la nature humaine, mais nous savons tous les deux que ce serait mentir. Disons simplement que je trouve en ces lieux une source inépuisable d'inspiration et de divertissement.


Sa voix, suave et envoûtante, accompagna chacun de ses mots, accentuant son charme naturel et sa capacité à manier les subtilités de la conversation. Chaque inflexion de sa voix semblait caresser l'air, laissant derrière elle une traînée de désir et de mystère.
Dans le doux éclairage du matin naissant, Avlora semblait irradier d'une beauté magnétique. Ses courbes sinueuses étaient mises en valeur par une robe légère, dont le tissu glissait avec grâce le long de sa silhouette. Ses cheveux d'un noir de jais cascadaient en cascades autour de son visage parfaitement sculpté.

Alors qu'elle se redressait du mur, son regard étincelant d'une malice taquine capturait l'attention de son compagnon d'infortune. Sa démarche, toujours aussi gracieuse et sensuelle, mettait en valeur l'intégralité de ses courbes avec une élégance naturelle. Son allure provocante était accentuée par une légère inclinaison des hanches, soulignant son assurance indéniable.
D'un air excessivement taquin, elle lui répondit.

Je te suis, à une seule condition, tu m'accordes ton bras, supérieur ?


Son sourire espiègle soulignait sa provocation, révélant un éclat de défi dans ses yeux dorés. Elle s'approcha de lui avec une assurance déconcertante, consciente de l'aura de pouvoir qu'il dégageait. Même lorsque son reiatsu se libéra pour la taquiner dans son ego, Avlora demeura imperturbable. Elle savait qu'ils étaient en public, et qu'il n'oserait probablement pas la toucher, craignant de compromettre sa réputation auprès de la Soul Society. Elle avait remarqué son regard furtif en direction de son décolleté, et elle comptait bien en jouer. C'était un jeu dangereux qu'elle aimait jouer, et elle était déterminée à en profiter au maximum.

Ils se dirigèrent ainsi vers les rues piétonnes - qu'il accepte la proposition, ou non -, où les boutiques bordaient les bâtiments d'une allure pittoresque. Avlora, toujours aussi intriguée par les plaisirs que la ville avait à offrir, ne put s'empêcher de jeter des regards appréciateurs aux diverses vitrines qui s'offraient à elle. Son regard aiguisé scrutait chaque détail des devantures, s'attardant sur les nombreuses beautés qui s'exposaient sous ses yeux. Son charisme naturel attirait les regards des passants, et elle savourait chaque instant de cette promenade, sachant pertinemment qu'elle était au centre de l'attention, aussi bien par sa présence que par son attitude aguicheuse.


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Grimori Meirneth
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LE MONDE SELON MEIRNETH


Avait-il encore vraiment le choix ? La proposition était sienne, et les badauds de la Capitale ne serait encore une fois guère étonnés de surprendre Meirneth en aussi bonne compagnie. Qu'à cela ne tienne ; qu'elle soit à son bras ou non, tant qu'elle resterait près de lui, il aurait au moins l'occasion de garder un oeil tacite sur le moindre de ses agissements —aussi concupiscents s'avèrent-ils être.

Prends mon bras, mais n'en profite pas pour te donner le beau rôle.


Lui rétorqua-t-il, l'inflexion de sa voix nuançant à peine le sarcasme dont il s'était drapé à la seconde où il crût mettre les pieds dans le jeu dangereux d'Avlora. A ses côtés, Meirneth sembla toutefois redoubler de prudence ; ses sens furent mis aux aguets de la même façon pour laquelle il avait l'habitude de se confronter à l'ennemi. Excès de paranoia ou craintes fondées ? Le temps n'allait pas tarder à lui souffler la vérité à l'oreille.

Prêtant son bras à la dame comme elle lui avait suggéré, les deux faucheurs empruntèrent conjointement une petite ruelle jouxtant la grande veine dans laquelle ils venaient de se rencontrer ; Meirneth assura le tempo de la marche, et semblait parfaitement conscient du caractère tranquille de l'endroit où ses pas les menèrent. Lorsqu'il s'assura enfin qu'ils soient seuls —chose qui ne devrait pas être trop compliqué à proximité de ces quartiers de nuits, presque tous fermé au grand jour, il reprit la parole, brisant ainsi le silence à glacer l'échine qui les avait étreint à présent que le faucheur avait accédé à la requête de sa comparse.

Les plaintes te concernant n'en finissent plus, Avlora. Où étais-tu passée dernièrement ? Comptes-tu te substituer encore longtemps à tes prérogatives ? Je ne pourrais pas assurer ta défense auprès de nos supérieurs encore bien longtemps. Tes absences sont remarquées, et tes moeurs pour ainsi dire obscènes exaspèrent notre Lieutenante.


Bien qu'elle en ait l'air, sa rétorque ne semblait attendre nulle réponse. Il savait au fond de lui que les excuses d'Avlora ne feraient que tourner autours du problème. Etait-il même à ce point soucieux du devenir de la jeune femme ? —tous n'iraient pas jusque là. S'il tenait effectivement à elle plus qu'il ne le montrait en cet instant, au fond, il savait pertinemment qu'elle ne se réinventerait pas. Et puis, à sa façon, il était également bien mal placé pour pouvoir la juger.

Assez, ce n'est pas pour radoter ces éternelles remontrances du corps militaire que je t'ai demandé de m'accompagner.


Meirneth s'arrêta à l'embouchure de la ruelle qu'ils empruntèrent, puis intercéda la route à Avlora en lui barrant avec son bras. Son poing, visiblement crispé de quelque chose qui semblait à mi-chemin entre la colère et le sentiment d'amertume, s'écrasa contre la façade du bâtiment contre lequel il força la jeune femme à se plaquer pour l'écouter, ne manquant d'ailleurs pas de fissurer les pierres qui constituaient le fort de l'édifice. Il rétracta son geste après quelques instants passés à la chercher du regard, se rendant compte probablement trop tard de la portée que risquait d'insinuer un geste aussi insensé —il ne souhaitait pas l'effrayer plus que de raison.

La Guerre n'a pas quitté mon esprit une seule fois depuis notre retour en Adalon. Les choses ont bien changées depuis, mais certaines resteront éternellement les mêmes. J'ai confiance en toi Avlora, ne me fait pas faux-bond. C'est par le sacrifice de nombre de nos camarades que nous sommes ici, présent, à pouvoir parler comme nous le faisons. Veille à ne jamais l'oublier, et ne salis pas leur mémoire.


Un soupir quitta sa bouche qui semblait receler d'encore bien du venin. Mais cela suffirait pour le moment —confronter la jeune femme sur le moindre de ses péchés reviendrait à passer sa journée à parler à un mur. Loin s'en faut pour Meirneth, qui pensait en avoir déjà bien trop fait. Son rôle de supérieur étant maintenant assuré, il récupéra bien vite la mine calme mais certes un brin apathique qu'il arborait depuis ce début de journée qui lui tapait déjà ô combien sur le système, par bien des façons. Il replaça son gambison, légèrement déplacé par la vélléité de son geste, et réenfila correctement la paire de gants qui masquait ses poings couverts d'écorchures. Puis, il invita Avlora à le suivre vers l'allée marchande dans laquelle se déversait leur ruelle, lui tendant même son bras afin qu'elle le récupère —et de bon coeur, cette fois.

Ceci étant, nous allons pouvoir commencer cette journée sur de bonnes bases. Où que tu comptes te rendre à présent, je me ferais ton cavalier.



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Rosenhart Avlora
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LE MONDE SELON MEIRNETH


Avlora, toujours aussi calculatrice et rusée, avait réussi à convaincre Grimori de l'accompagner dans les rues animées de la ville. Elle lui prit le bras avec une grâce feinte, ses gestes presque amoureux n'étaient qu'une façade, un stratagème soigneusement élaboré pour susciter l'attention des passants. Elle savait que leur proximité attirerait les regards curieux et les murmures, renforçant ainsi l'image controversée du quatrième siège associée à la sulfureuse Avlora. Pour elle, chaque geste était une pièce de jeu dans sa quête incessante de pouvoir et de reconnaissance, même si cela impliquait de jouer avec les apparences et les perceptions des autres. Alors qu'ils se retrouvaient enfin seuls, Avlora laissa glisser son regard vers Grimori avec une lueur espiègle dans les yeux. Sans un mot, elle s'approcha de lui avec une démarche féline, sa silhouette se mouvant avec grâce et assurance dans l'obscurité ambiante. Arrivée à sa hauteur, elle leva délicatement sa main et effleura le visage de Grimori d'un geste aussi léger qu'une caresse de plume. Son toucher, à la fois doux et séducteur, laissait dans son sillage une sensation électrisante. Puis, elle rétorqua d'une voix douce et envoûtante, ses mots comme des pétales de roses, aussi séduisants que trompeurs.

Mon cher Grimori, il semblerait que tu aies succombé aux rumeurs et aux calomnies qui courent sur mon compte. Tu sais aussi bien que moi que je suis une cible privilégiée des ragots de bas étage, mais je te promets que la réalité est bien plus complexe que ces commérages sans fondement. Mes absences sont stratégiques, nécessaires pour mener à bien les missions qui me sont confiées. Quant à mes mœurs, elles ne sont que le reflet de ma personnalité, un éclat de lumière dans l'obscurité de notre quotidien.


Après avoir entendu la réponse de Grimori, Avlora laissa échapper un léger soupir, mêlant une pointe d'agacement à une touche de désinvolture. D'un geste gracieux, elle retira sa main de la joue de Grimori, laissant planer un instant une tension palpable entre eux. Puis, avec un sourire taquin, elle inclina légèrement la tête sur le côté, fixant intensément son interlocuteur avec ses yeux perçants.

Tu es bien trop sérieux. Me voilà presque déçue. Mais soit, si tu préfères ne pas aborder ce sujet, alors profitons simplement de cette escapade ensemble, sans plus d'accrochage.


Sa voix, douce et veloutée, trahissait à la fois son agacement feint et son amusement subtil face à la situation. Elle se recula légèrement, rompant le contact physique tout en maintenant un regard pénétrant sur Grimori, attendant de voir quelle serait sa réaction à cette pirouette habile. Face à la brusque réaction de Meirneth, Avlora sentit son cœur s'accélérer légèrement, mêlant surprise et une pointe d'appréhension. Elle resta immobile, plaquée contre la façade du bâtiment, observant son supérieur avec une intensité silencieuse alors qu'il exprimait ses pensées avec une intensité palpable. Les paroles de Grimori résonnaient dans l'air comme un avertissement voilé de menace, et elle sentit une légère tension s'installer entre eux.

Cependant, Avlora ne se laissa pas démonter. Son regard ne vacilla pas devant l'intensité de celui de Meirneth, et elle écouta ses paroles avec une attention feinte, mais néanmoins aiguisée. Elle comprenait la gravité de la situation et les enjeux qui pesaient sur leurs épaules, mais elle refusait de se laisser intimider.

Hmf, je comprends. Nous sommes ici grâce au sacrifice de nos camarades, et je n'oublierai jamais cela. Tu peux compter sur moi pour faire honneur à ma façon.


Répondit-elle d'une voix douce, mais teintée d'une détermination discrète. Lorsque Grimori lui tendit finalement le bras, cette fois-ci de manière plus courtoise, Avlora esquissa un sourire charmeur, accentuant son allure séduisante. D'un geste gracieux, elle prit son bras, mais pas sans adresser à Meirneth un regard taquin, empreint d'une lueur de défi.
Elle se blottit légèrement contre lui alors qu'ils reprenaient leur chemin vers l'allée marchande, jouant habilement de son charme pour apaiser les tensions. Tout en marchant à ses côtés, elle répliqua avec une légèreté calculée.

Et pour répondre à ta question, je n'ai encore aucune destination précise en tête. Mais tant que je suis en ta compagnie, je sais que cette journée sera des plus plaisantes.


Alors qu'ils avançaient dans l'allée marchande, Avlora laissa son regard dériver sur les vitrines des boutiques luxueuses qui les entouraient. Elle savait parfaitement où elle voulait se rendre, et elle ne comptait pas manquer cette occasion de mettre Grimori mal à l'aise. D'un ton léger, elle glissa à son compagnon de marche.

J'ai entendu dire qu'une nouvelle collection de sous-vêtements de luxe venait d'arriver dans cette boutique là-bas.


Désignant d'un geste gracieux l'une des enseignes les plus prestigieuses de la rue. Son sourire taquin se fit plus prononcé alors qu'elle sentait le léger embarras qui se dessinait sur le visage de Grimori.
Elle savait pertinemment que ce genre de suggestion pouvait le mettre mal à l'aise, mais elle ne pouvait s'empêcher de jouer de sa séduction pour le taquiner. C'était là tout l'amusement qu'elle trouvait dans cette petite escapade, et elle était déterminée à en tirer le maximum de plaisir, même aux dépens de son supérieur.


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Grimori Meirneth
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Grimori Meirneth

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Un éclat de lumière dans l'obscurité de notre quotidien. Si la tournure qu'Avlora en faisait lui donnait d'avance mal à la tête, il devait bien se résigner au fait qu'elle avait amplement raison. Sans qu'il ne se l'avoue, c'était probablement pour cette raison parmi tant d'autres qu'il essayait de ménager du mieux possible sa consoeur —pour qu'elle n'ait jamais à subir toutes les conséquences de ses actes, que rien ni personne ne vienne entraver son chemin ni son sourire si communicatif qui lui faisait, quelques fois, perdre pied sur le sens profond des réalités. La relation qu'il entretenait avec la faucheuse n'avait rien d'aussi insipide que celle qu'il avait avec les autres femmes qui croisaient sa route ; Avlora n'était pas quelqu'un de banal, elle était elle aussi à sa façon un roc inflexible et immuable de sa personnalité qui lui inspirait, au plus profond de son être conscient, un respect et une dévotion toute particulière à son égard. Si le regard qu'il lui adressa lorsqu'il l'avait durement jugée précédemment n'appelait nullement à l'indulgence, l'on ne pouvait nier qu'il sembla receler de quelques non-dits au sujet du lien tacite qu'ils entretenaient. Bien qu'Eros s'était jadis invité dans la danse, c'était plutôt au tour d'Agapê de mener maintenant le jeu dangereux et probablement interdit qui liait leurs âmes de plus d'une façon. Un lien que Meirneth tentait de garder consolidé depuis les longues années qui les séparaient maintenant des affres sordides de la guerre et de la tourmente dans laquelle ils s'étaient connus, et qu'il chérissait au fond de lui plus que tout— sans qu'il ne se sente toutefois obligé de le montrer à chaque instant.

Le sourire de la jeune femme, ravissante comme l'aube qui les berçait déjà de sa douce lumière, lui fit perdre un instant pied. Il passerait volontiers l'éponge sur ses innombrables insubordinations, comme il avait l'habitude de le faire chaque fois. Toutefois, l'endroit où elle semblait le mener et les mots qu'elle échangea avec lui en essayant de déceler la moindre parcelle de gêne dans son regard le ramena bien vite à la réalité ; celle qu'Avlora restait Avlora.

Des... sous-vêtements ? Avlora, je ne suis pas sûr que—


« Au voleur, au voleur ! Attrapez-le ! » éructa soudain une voix venue de l'allée marchande qu'ils empruntèrent tous deux. Si la foule amassée autours d'eux rendait difficilement identifiable l'exacte situation dans un premier temps, les choses devinrent plus claires pour le duo lorsqu'ils virent, à toute allure, un jeune garçon courir en leur direction pour s'enfuir avec le t-shirt gonflé par le contenu de ce qu'il semblait transporter.

Idiot, barre-lui la route.


Interjecta Croix dans son esprit, dont l'idée seule de faire face à l'injustice d'un vol avait su extirper de son sommeil millénaire. Meirneth réagit au quart de tour, se défaisant de l'emprise d'Avlora afin de placer sa main gantée sur le manche de son Zanpakuto, dont il extirpa la lame comme le lui avait commandée l'âme résidant dans son arme afin de la placer sur le chemin du jeune garçon. Alliant l'intention à son geste, une subreptice mais néanmoins perceptible vague de Reiatsu quitta son être autant que son fourreau lorsque l'arme se mit en travers du chemin du malandrin —comme si une force invisible avait soudainement emprise sur lui, ce dernier se vit repoussé contre le sol, dévoilant alors ce qu'il cachait à l'intérieur de ses vêtements ; une bonne douzaine de tomates, dont certaines avaient été écrasées par le choc spirituel qui était venu intercepter l'indolent voleur, gisaient maintenant par terre. Le marchand qui avait été lésé ne tarda pas à faire irruption, hurlant sur le garçon à propos de son profit perdu en voyant l'état de ses beaux fruits maintenant réduits à l'état de compote.

Comprenant que le garçon maintenant attrapé ne constituerait aucune menace sérieuse, Meirneth rangea son arme, relâchant par la même occasion l'étrange pression qui avait pu étreindre les personnes présentes sur la place les plus susceptibles à ce genre de relâchement spirituel conscient.

« Il doit être puni ! Ma boutique sert la famille royale depuis des années, et commettre un vol juste en face du château peut être vu comme un acte de défiance envers la Reine ! Qu'on lui coupe la main ! » lança le Marchand rouge de colère à la vue du jeune garçon, entre lesquels Meirneth dût s'interposer pour faire comprendre à tous qu'il était maintenant maître de la situation —et qu'en l'état de chevalier de la Reine, ce serait à lui de rendre justice dans cette affaire. Le marchand rouspéta avant de retourner à ses étals, laissant le sort du voleur aux mains des deux faucheurs. La foule qui s'était amassée afin de suivre toute la scène était devenue tout à coup silencieuse, statique, comme si le temps s'était soudainement arrêté à l'attente d'un jugement prononcé. Le verdict qui scellerait, ou non, le devenir de ce jeune garçon. Quelques murmures fusaient néanmoins ça et là, notamment à propos de l'identité des deux faucheurs qui étaient intervenus dans la scène ; si Meirneth avait espéré ne pas se faire remarquer en la présence d'Avlora, il avait décidément bien raté le coche. Il se tourna d'ailleurs vers elle, saisissant le poignet du jeune garçon qu'il força aussi à se tourner vers la rose noire —dont les épines feraient cette fois office de damoclès dans toute cette affaire.

Je m'en remets à ton jugement, Officière Avlora. Que devrions-nous faire de ce voleur ?


Il accompagna sa question, simple s'il en est, d'un sourire qui semblait receler de mille et une intentions. Lui demandait-il son avis dans le but de la tester ? Souhaitait-il voir jusqu'où pouvait aller son empathie ? Ou bien, plus retors encore, essayait-il de créer un troublant parallèle entre la situation de ce jeune voleur et celle de la vie humaine de la faucheuse ? La situation, aussi épineuse que la rose dont se paraît Avlora, sembla bien difficile à trancher sur le vif. Quoi qu'il en fût, Meirneth, comme la foule massée autour d'eux, attendait une réponse.


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Cinquième Siège de la Division Occidentale
Rosenhart Avlora
Cinquième Siège de la Division Occidentale

Rosenhart Avlora

Rang : B
Intelligence : A
Force : C
Expérience : 865
Esprit : B
Agilité : B
   

LE MONDE SELON MEIRNETH


Alors qu'ils avançaient côte à côte dans l'allée marchande, Avlora sentit le regard de Grimori se perdre dans ses pensées, comme absorbé par les souvenirs lointains ou les réflexions profondes. Un sourire en coin étira ses lèvres alors qu'elle observait son visage, captivée par l'expression sérieuse qui y régnait. Elle savait que derrière cette façade austère se cachait un homme complexe, aux multiples facettes, et elle trouvait un certain plaisir à le pousser dans ses retranchements, à le sortir de sa zone de confort. Sans rien dire, elle glissa sa main libre dans le creux de son bras, resserrant légèrement son étreinte pour lui rappeler sa présence à ses côtés. Son regard espiègle se posa sur lui, cherchant à capter son attention, à le ramener à l'instant présent. Puis, d'une voix douce et taquine, elle lui lança.

Tu sembles bien absorbé, mon cher Grimori. Espérons que mes suggestions ne t'ont pas trop perturbé.


Son ton léger était teinté d'une légère provocation, comme pour le taquiner encore un peu plus. Pourtant, sous cette taquinerie, se cachait une certaine affection, une complicité tacite qui les liait malgré leurs différences. Elle reprit sa marche à ses côtés, se laissant bercer par le tumulte de la vie qui les entourait, tout en gardant un œil attentif sur Grimori, curieuse de voir comment il réagirait à sa petite pique.

Lorsqu'elle entendit les cris de "Au voleur, au voleur !", Avlora releva gracieusement la tête, ses lèvres esquissant un sourire taquin alors que son regard captivé balayait la foule agitée. Son cœur s'emballa légèrement dans sa poitrine, excitée par l'imminence de l'action.

Son regard s'aiguisa à la vue du jeune garçon filant à travers l'allée marchande, sa silhouette agile se fondant dans l'agitation de la rue. Une étincelle de défi dansa dans ses yeux, appréciant le spectacle offert par le fugitif qui se jouait des limites de la loi. La réaction rapide de Grimori la surprit, mais elle ne put s'empêcher d'admirer la manière dont il se mouvait avec assurance, sa présence empreinte d'une aura de puissance. Lorsqu'il libéra son Reiatsu et brandit son Zanpakuto pour repousser le voleur, Avlora ressentit un frisson d'excitation parcourir sa peau nue, captivée par la démonstration de force du faucheur.Le bruit des tomates écrasées sur le sol résonna comme une musique enivrante à ses oreilles, rompant momentanément le silence tendu qui enveloppait la scène. Son regard se posa avec malice sur le marchand, dont les cris emplissaient l'air, et elle savoura le spectacle de rivalité qui se déroulait sous ses yeux. Alors que la foule se taisait, captivée par le drame qui se jouait devant eux, Avlora se tint immobile, son corps exhalant un charme magnétique alors qu'elle observait chaque détail avec une intensité envoûtante. Lorsque Grimori tourna le voleur pour le placer face à elle, son regard croisa celui du jeune garçon, et elle lui offrit un sourire énigmatique, mêlant le défi à une lueur de respect pour sa bravoure audacieuse.

Alors qu'elle se trouvait au cœur de l'action, Avlora ne put s'empêcher de savourer chaque instant avec un mélange de délectation et de maîtrise. La foule autour d'eux semblait être suspendue à ses lèvres, attendant avec une attention palpable sa décision quant au sort du voleur. Elle se délecta de l'attention portée sur elle, jouant de sa position de pouvoir avec une assurance déconcertante.

Lorsque Grimori lui adressa la parole, son regard jaune brilla d'une lueur malicieuse alors qu'elle se penchait légèrement en avant, accentuant ainsi ses courbes féminines. Ses doigts graciles effleurèrent le menton du voleur avec une légèreté délibérée, captant son regard avec une intensité hypnotique. Elle se laissa emporter par le jeu de séduction, son corps exprimant le contrôle qu'elle exerçait sur la situation.

Sa réponse, énoncée avec une assurance glaciale et un soupçon d'excitation, résonna dans l'air chargé de tension.

Le voleur sera déféré devant la cour Royale de la Justice, ne vous en déplaise, marchand.


Déclara-t-elle d'une voix claire et impérieuse, sa décision étant désormais irrévocable. La mention de la cour Royale de la Justice comme destination potentielle du voleur fit frémir certains membres de la foule, consciente de la sévérité des sanctions qui y étaient prononcées.
Avlora se redressa alors, son regard se posant sur Grimori avec une intensité troublante, ses lèvres esquissant un sourire taquin. Le contact de son pouce sur les lèvres du voleur sembla cristalliser l'instant, tandis qu'elle défiait ouvertement l'homme en face d'elle.

Mon jugement te plaît ? Ne suis-je pas trop vilaine à tes yeux ?


Demande-t-elle avec une voix suave, ponctuant sa question d'ironie.


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Quatrième Siège de la Division Occidentale
Grimori Meirneth
Quatrième Siège de la Division Occidentale

Grimori Meirneth

Rang : B
Intelligence : B
Force : C
Expérience : 805
Esprit : A
Agilité : B
   

LE MONDE SELON MEIRNETH


A quoi pouvait-il bien s'attendre en laissant ainsi les rênes du pouvoir à une femme telle qu'Avlora ? Meirneth avait montré plus d'une fois qu'il savait —et semblait adorer, jouer avec le feu. Bien qu'aux ordres de la Reine, ses veines semblaient fréquemment imploser d'une envie de liberté palpable, d'un mépris pour les masques et les faux-semblants que tous s'accordaient ici à respecter plus religieusement que leurs propres codes. Contraint de vivre dans leur monde cloisonné, Meirneth avait appris à en tester les limites et à les dépasser souvent par simple plaisir. Il n'était jamais véritablement facile de déterminer ce qui se dissimulait sous son propre masque, bien qu'il abhorrait avoir affaire à celui des autres ; lentement à la Soul Society, tous avaient appris à se méfier de l'eau qui dort. L'imprévisibilité du shinigami n'avait jamais joué de tours à ses semblables, mais il était méticuleusement connu pour ses manies plus ou moins extravagantes lorsqu'il s'agissait de rendre justice. D'aucun pensèrent que ces idées, parfois saugrenues, lui étaient directement murmurées à l'oreille de son âme par le Zanpakuto qui ne quittait jamais son côté. D'autres, plus terre à terre, mettaient ces déviances quelques peu excentriques sur le compte de son excès de zèle ; décoré après ses faits d'armes lors de la terrible guerre ayant opposé la Soul Society aux Hollows et aux Dragons, les compliments qu'il aurait reçu au sujet de sa main de fer harnachée à rendre des comptes lui serait monté à la tête.

Aucun d'entre eux n'avait raison, ni tort à la fois. S'il était parfois difficile de comprendre parfaitement le faucheur, Meirneth savait se complaire de cette part antithétique qui l'habitait, aux contradictions qui semblèrent dévoiler des lacunes qui n'en étaient finalement pas, et des tares qu'il pensait bien cachées. Ces paradoxes dressaient de lui la mosaïque d'une personne en laquelle seule les personnes suffisamment folles ou assez courageuses savaient placer leur confiance ; quelque chose qui semblait très bien aller à l'intéressé, qui se souciait finalement assez peu des ragots que l'on colportait sur lui dans l'enceinte de la Capitale —tant que personne n'irait compromettre sa situation auprès de la Reine et de sa fidèle Lieutenante, il n'y trouverait rien à redire.

Il rengaina son arme après s'être perdu dans moults pensées, suspendu aux lèvres d'Avlora et de sa très attendue réponse. A l'énonciation du verdict par cette dernière, dont les yeux rivés sur Meirneth semblèrent presque se charger de sombres promesses, la foule autours d'eux sembla blémir. La Cour Royale de la Justice ? Un châtiment bien cruel pour un si jeune enfant, mais la loi restait la loi. Le faucheur rendit le sourire à sa consoeur, s'époumonant même d'un rire qui sembla plus fort que lui.

C'est d'une cruauté sans nom, même venant de toi. Mais s'attendre à autre chose de ta part aurait été mentir. Nous aurons tout le loisir... d'en discuter une autre fois, je m'en remets pour l'heure à ton jugement.


La foule massée près d'eux s'écarta afin de laisser passer quelques gardes royaux, dépêchés sur place à la vue de l'inhabituel attroupement de civils. Il ne leur fallut pas bien longtemps pour comprendre la situation, et s'approchèrent du duo de shinigami afin de prendre en charge le garçon et prévenir ainsi à toute dérobade.

Gardes, emmenez-le.


Projetta-t-il d'une voix qui se voulait, sur l'instant, aussi ferme que puissante. A l'image d'un bourreau rendant de sa sanction sans regrets ni reproches. Le voleur ne protesta nullement, certainement résigné au sort qui l'attendait à la Cour Royale, que l'on prétendait d'ailleurs être pire que la mort.

Ça ne te ressembles pas, Meirneth. Ce comportement, l'entièreté de cette scène... non, ça ne te ressemble définitivement pas. Qu'essaies-tu de me cacher ? Ou peut-être bien c'est à toi que tu essaies de cacher quelque chose.


Je pensais pour une fois laisser Avlora décider du sort d'un criminel. Si je t'avais écouté, je n'aurais eu d'autre choix que de lui raccourcir la main sur-le-champ.


Et tu as eu tort de le faire. Tu t'attendais à ce qu'elle le laisse partir sans rendre sentence ? Rends-toi à l'évidence, tu as été irrationnel. La pitié et la compassion sont les fruits de la faiblesse et du manque. Comment comptes-tu rendre le monde meilleur si ta main tremble au moment de rendre Justice ? Le Meirneth que j'ai appris à connaître lors de la guerre des Ombres et des Serres n'aurait pas agit ainsi.


Assez.


Conclût-il, terminant par le fait de rengainer entièrement son arme au fond de son fourreau. La garde émit une faible lueur qui ne tarda pas à s'estomper, signe que Croix avait préférée retourner à la plénitude de son éternel sommeil après de telles remontrances si bien dispensées. Toutefois, ce qu'elle lui avait dit continua de résonner dans la tête du faucheur pendant de longues minutes ; s'était-il assagi ? Avait-il laissé l'émotion prendre le pas sur sa raison ? Non, rien de tout cela —du moins l'espérait-il. Rien de grave, ni rien d'important.

Alors qu'il s'apprêtait à redresser son regard vers Avlora, regard qui s'était perdu dans le vide circonspect des méandres de son esprit tandis qu'il conversait avec Croix, il s'étonna de trouver sa main gantée fermée sur quelque chose qu'il semblait fermement tenir. Sa main s'ouvrit, laissant alors son contenu emporté par le vent passer devant son visage à la mine fermée.

Un cheveu lui appartenant, mais pourtant blanc comme la neige.


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