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La Soul Society
1 | GÉNÉRALITÉS
La Soul Society accueille en son sein les âmes du monde des vivants, dont elle pourrait apparaître comme le prolongement direct dans l'au-delà. Si sa géographie en diffère, sa superficie n’en reste pas moins similaire, s’étendant sur quatre continents séparés par les mers d’un large océan. Les distances y sont dès lors importantes, rendant les temps de déplacement entre chacune de ces contrées, paradoxalement beaucoup plus longs que les voyages interdimensionnels vers d’autres univers. Les périples de plus d’un mois entre régions plus éloignées, nécessitant de traverser par bateau, sont ainsi relativement répandus. Une durée qui reste toutefois modeste, mise en perspective avec la longévité des Shinigamis, et leur propre perception du temps.
Cette répartition territoriale a profondément influencé l’organisation de la Soul Society, et le développement de différentes cultures locales, engendrant ses quatre provinces majeures. Unies sous une seule et même bannière, mais dotées d’une certaine autonomie, elles constituent d’authentiques nations du monde spirituel. Chacune d’entre elles dispose de sa propre capitale, siège d’une division de Shinigamis aux attributions et à la juridiction précisément définies. C’est également en leur sein que l’on trouve le Senkaimon de leur région, dont l’utilisation est strictement réglementée. Assurant un passage vers le monde des vivants aux faucheurs partant en mission, ce portail permet également de se déplacer instantanément d’une capitale à une autre.
Rarement éprouvée, la cohésion de la Soul Society était jusqu’à présent assurée par le Roi Spirituel, gouvernant depuis le Palais Royal. Forteresse céleste surplombant l’ensemble du territoire, celle-ci s’est aujourd’hui écrasée, suite à la mystérieuse disparition de son souverain il y a de cela huit siècles. Maîtres en leur domaine, les Capitaines y exécutaient ses décisions, garantes d’une centralisation et d’une uniformité aujourd’hui largement acquises. Outre les inquiétudes et les questions qu’elle soulève, cette absence a engendré une forme de vacance du pouvoir, poussant les Capitaines à diriger de manière collégiale. Ils tentent ainsi de rester soudés autour de leurs objectifs et héritage communs, se réunissant régulièrement lors de sommets prenant place dans les différentes capitales.
2 | ORGANISATION
La Soul Society est organisée autour de ses quatre continents, havres de chacune de ses divisions portant le nom de cette origine géographique. La division Orientale à l’est, est basée au sein de la région de Nagomi. La division Australe au sud, a pour berceau la région d’Hégréa. A l’ouest se trouve Thornvale, terre d’accueil de la division Occidentale. Enfin, la contrée nordique de Stormheim, abrite la division Boréale. Les Capitaines y commandent leur division respective, mais incarnent également de véritables dirigeants politiques, secondés par leur Lieutenant. C’est pourquoi chacun d’entre eux porte un titre témoignant de cette fonction régalienne : Shogun en Nagomi, Sultane en Hégréa, Reine en Thornvale, et Kaiserin en Stormheim.
Chaque division dispose de capacités autonomes, et compte en ses rangs toutes sortes de shinigamis : combattants, médecins, espions, etc. Une nécessité afin de leur permettre d’opérer indépendamment les unes des autres, sur leur propre territoire. Cette organisation facilite également le déploiement d’unités polyvalentes hors de la Soul Society, constituées de combattants habitués à travailler ensemble, sans avoir à mobiliser des individus provenant des quatre coins de la Soul Society. Cependant, chacune de ces divisions dispose d’un domaine de prédilection, issu de siècles de tradition, et se répercutant dans l’instruction des apprentis shinigamis, et l’expérience transmise par les mentors de génération en génération.
La Division Orientale est connue pour son expertise toute particulière en matière de combat contre les Hollows. Un savoir-faire remontant non seulement aux Années du Fléau, mais également basée sur l’importance de l’honneur et de la droiture dans sa philosophie, impulsant une certaine volonté à purger les âmes Hollows.
La Division Australe est réputée pour son expertise en matière de reconnaissance, d’espionnage, d’infiltration et d’assassinat. Des talents directement imputables à la rude géographie de sa région et aux origines nomades de sa population, de même qu’à ses principes moralement souples, privilégiant la ruse et le pragmatisme.
La Division Occidentale se distingue de par son expertise en tant que force diplomatique, d’intervention rapide et de sauvetage. Une réputation découlant de ses idéaux d’abnégation, et de la multitude de savoir-faire qu’elle tente d’inculquer à ses shinigamis, afin qu’ils puissent faire face à tout type de circonstances.
La Division Boréale jouit d’une réputation particulière dans le combat face aux créatures fantastiques. Une tradition remontant tant à la Guerre Draconique, que fondée sur sa philosophie martiale très singulière, prônant un déchaînement total pour lequel les dragons et autres créatures constituent des cibles de choix.
3 | CROYANCES
Même s’ils ont acquis la connaissance du Cycle des réincarnations, et de la présence de mondes s’étendant par-delà la Vie et la Mort, les habitants de la Soul Society n’en demeurent pas moins en proie à des questionnements métaphysiques. En effet, malgré la conscience de ces réalités, les mystères entourant leurs origines ainsi que la nature de l'existence, continuent de les hanter. Certains se tournent dès lors vers des croyances spirituelles, cherchant un sens à l'ordre universel et à la vie elle-même.
C’est sur la base de ces questionnements, que des écoles de pensée ont rapidement émergé avant de se développer, débattant de l'existence d'un Créateur et de son rôle dans la conception de ces mondes interconnectés. D'autres encore, s'interrogent sur la possibilité d'une force cosmique, ou d'un principe primordial, qui régirait le Cycle de la Vie et de la Mort. La disparition du Roi Spirituel, que nombre d’individus considéraient – ou considèrent encore – comme transcendant, a par ailleurs alimenté de nombreuses réflexions d’ordre spirituel.
Dans cette quête de vérité, diverses hypothèses s'épanouissent au gré des âmes qui les soutiennent. Certains voient dans les Zanpakutōs et leur pouvoir de purifier les âmes, la manifestation d'une volonté divine, tandis que d'autres y discernent simplement le fruit d'une évolution naturelle. C’est pourquoi des temples et des sanctuaires, dédiés à des divinités ou à des concepts abstraits, parsèment aujourd’hui encore chacune des régions de la Soul Society, témoignant de la diversité des croyances et de la soif d'absolu qui anime ses habitants.
Alors même que les Shinigamis et les âmes de l’au-delà sont confrontés quotidiennement aux rouages de la réincarnation, leur nature spirituelle ne leur offre aucune réponse définitive quant à la raison de leur existence. Cette incertitude engendre une quête perpétuelle de sens, faisant écho aux questionnements que les humains se posent parmi les vivants. Ainsi, les habitants de la Soul Society, loin d'être exempts de doutes, poursuivent leur exploration des mystères de l'univers, en quête d'une vérité qui pourrait, peut-être un jour, leur être révélée...
Division Orientale (Nagomi)
Dans le silence de l'aube, la lame forge l'Honneur. Dans la tempête rugissante, l'Esprit comme le rocher. Dans le miroir de l'eau, la Vérité révélée.
1 | CAPITALE DE LA DIVISION
Yumemigachi, capitale de Nagomi et bastion de la Division Orientale, est située au pied des montagnes et des rivières. Elle semble avoir la forme d’un gigantesque palais impérial qui comporte en son sein une cité entière. L’ensemble du complexe est entouré d’érables palmés rouges, conférant au lieu une grande majesté. Ce dernier dégage d’ailleurs une atmosphère assez calme et tranquille, teintée d’une certaine austérité. Les rues extérieures sont pavées de pierres taillées, tandis que la ville se voit approvisionnée en eau grâce à des canaux directement dérivés des ruisseaux et rivières alentours.
Architecturalement, Yumemigachi présente des toits courbés pourvus de tuiles en terre cuite laissant glisser l’eau, un recours abondant au bois comme matériau privilégié (et ignifugé), avec des intérieurs architecturés autour de couloirs jonchés de panneaux coulissants empreints de papier washi. Toute la structure voit ses routes creusées par de petits passages étroits, laissant couler l'eau afin de ravitailler tout l’ensemble du palais. Au sein même de Yumemigachi, différentes effigies ressemblant à des idoles religieuses ou spirituelles s'entremêlent aux effluves d'encens, et accentuent la dimension mystique des lieux.
La capitale se distingue notamment par un grand patio central entouré de bâtiments ainsi que la pagode du Shogun. De nombreuses ouvertures donnant sur les montagnes ou les vallées offrent une vue magnifique, laissant les rayons du soleil traverser toute la cité et permettant de limiter l'usage des lanternes de jour. Dès les premiers étages se trouvent les habitations des civils, les quartiers shinigamis, ainsi que des commerces et autres lieux de vie. C'est le cas de l'Etude des Anciens, haut lieu de calligraphie, de méditation et de culture. Le rez-de-chaussée est quant à lui dédié à des entrepôts et aux entraînements ; certains espaces sont aménagés pour la pratique du sabre, tandis que d’autres comportent de superbes jardins traditionnels.
2 | PHILOSOPHIE DE LA DIVISION
Honneur et déshonneur sont deux notions clés dans la philosophie inculquée aux shinigamis de la Division Orientale. Instaurés par Ashikaga Yuubae, les codes et principes historiques de la division suivent une liste stricte de valeurs à adopter et respecter, sous peine de s'affaiblir en tant qu'individu ; non seulement spirituellement, mais également martialement. Chaque shinigami souhaitant faire partie de la Division Orientale est ainsi invité à se montrer loyal, courageux, humble, droit et sincère dans ses actes, de même qu'à respecter chacun de ses adversaires même s'il s'agit d'une abomination. Un idéal qui tend aujourd'hui à décliner, mais qui reste encore largement embrassé.
Si de prime abord, le respect de l'adversaire peut faire croire à un certain laxisme ou une tolérance naïve, il n'est pas ici question d'épargner ou de comprendre, mais simplement de ne pas faire preuve de cruauté ou de barbarie sans raison – et nulle raison ne le justifierait. Se montrer inflexible reste tout aussi valable que la mansuétude, tant que le sentier emprunté se conforme à l'honneur du guerrier et mène à l'esprit serein. Ainsi, la rigueur militaire recherchée dans la Division Orientale semble dans sa conception très spirituelle, sauf que l'être divin ici vénéré est en vérité l'ensemble des valeurs prônées.
Avec l'accession au pouvoir d'Ashikaga Shuusui, ces codes ont été préservés, ce dernier perpétuant avec conviction les actes de sa prédécesseur. Néanmoins, sa prise de fonction autorise par la même occasion ceux qui ne respectent pas ces valeurs à intégrer sa division, afin de devenir meilleurs et de se racheter, ce qui n'était pas possible du temps de Yuubae (bien que beaucoup feignaient leur adhésion). Une politique d'ouverture directement responsable de la dilution de la stricte adhésion à ces principes parmi les Orientaux, mais contribuant également à leur diffusion et au recrutement de nouveaux shinigamis.
3 | UNIFORME DE LA DIVISION
Les membres de la Division Orientale possèdent un uniforme à la fois élégant, épuré et favorisant l'aspect pratique. Ce dernier prend la forme d’un keikogi noir aux lanières blanches, et d’un hakama lui étant assorti. La tenue est assez chaude afin de tempérer les effets du vent constant de la région, et s'avère parfois surmontée d’une armure qui s’y greffe pour protéger le shinigami lors des combats. À celle-ci peut parfois venir s’ajouter un casque, un kabuto.
En général, l’uniforme des shinigamis orientaux est assez simple et ne possède pas de surplus de décoration et d’accessoires. Une pratique s'inscrivant dans la droite lignée de ses valeurs, privilégiant l'émancipation de l'esprit à un matérialisme aliénant. Les asauchis de chaque nouveau shinigami intégrant les rangs de la Division Orientale prennent bien souvent la forme d’un katana ou d'un jian porté au niveau de la taille.
4 | GÉOGRAPHIE DE NAGOMI
Continent oriental de la Soul Society, Nagomi s'étend également de manière septentrionale, si bien que sa partie la plus au nord comporte également un glacier où des anomalies sont parfois recensées, et réglées par les shinigamis. Le reste de la région se caractérise quant à lui par de grand plateaux et des vallées diverses, notamment la Vallée du Vent qui présente un ensemble de collines verdoyantes parsemées par la végétation. Ces espaces sont traversés par de nombreux ruisseaux et rivières, prenant leur source dans le glacier ou dans les quelques montagnes environnantes, au pied desquelles se trouve Yumemigachi.
Les paysages les plus emblématiques du continent restent probablement ses grandes forêts d'érables rouges ou de cerisiers, que l'on retrouve un peu partout à l'exception des zones les plus froides. Il existe d'ailleurs une grande variété d'arbres, bien que les premiers soient les plus connus et constitutifs de l'identité de Nagomi. De plus, ces forêts ne sont jamais de la plus grande envergure, mais leur abondance et leur beauté si singulière les rendent incontournables. C'est dans l'une d'entre elle que se serait effondré la Forteresse céleste du Roi Spirituel, il y a de cela plus de huit siècles.
D'un point de vue climatique, Nagomi affiche des températures relativement variées. Au nord règne un froid certain, notamment au niveau du glacier et des endroits en étant les plus proches. Il en est de même pour les quelques zones plus montagneuses. Dans les vallées, l'atmosphère venteuse donne également l'impression d'une froideur plus grande qu'elle ne l'est en réalité. Il se dit d'ailleurs que rien ni personne ne saurait stopper le vent au sein de Nagomi. Le climat reste sinon plus doux et tempéré, avec une pluie assez courante et favorisant la prolifération de la verdure, le soleil venant largement baigner les plantes de sa lumière au printemps et en été.
5 | CULTURE LOCALE
Une grande partie de la population de Nagomi cherche à vivre selon des principes de sérénité et d'équilibre, afin de mener une vie humble et paisible. Elle tente ainsi de concilier les activités manuelles du corps, telles que l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, avec des moments de méditation et de recueillement. La spiritualité est souvent tournée vers une foi animiste ou plus philosophique, basée sur la quête de sens, d'accomplissement et l’illumination intérieure, plutôt que la résolution d’énigmes métaphysiques.
Dans cette région, la calligraphie et la peinture sont des arts révérés, chaque trait de pinceau et chaque mot écrit étant une célébration de l'esprit humain. Lorsque leur travail leur permet, les habitants portent souvent des vêtements traditionnels, tels que des kimonos et des hanfus. La cuisine est également un moyen d’expression, les plats étant préparés avec soin, et les repas un rituel de partage ainsi que d'appréciation pour les dons de la nature. Les apothicaires du continent sont d'ailleurs réputés pour leur expertise des plantes médicinales.
Le respect des ancêtres est enfin au cœur de la vie de Nagomi. Les gens rendent hommage à leurs aïeux à travers divers rituels et festivals, insistant sur l’interconnexion des esprits entre le monde des vivants et l’au-delà. Ils cherchent ainsi à bénir leur réincarnation et à leur témoigner leur reconnaissance. Les maisons possèdent des autels dédiés, où l’on trouve des offrandes de nourriture, d'encens, et de fleurs, témoignant du lien indéfectible entre les générations passées et présentes, entremêlées à travers le Cycle de la Vie.
Division Australe (Hégréa)
Affranchi ; la lame de l'Ombre murmure le psaume de ma Liberté. Enrichi ; la lame dans la Lumière chante l'hymne de ma Gloire.
1 | CAPITALE DE LA DIVISION
Nabatiah, capitale d'Hégréa et siège de la Division Australe, n’est autre qu’un véritable joyau architectural largement aménagé dans la pierre. Nichée au centre d'un cirque rocheux structuré par des failles géologiques, la cité est ainsi parcourue de multiples artères troglodytes et souterraines qui, loin de se résumer à de simples galeries, sont d’immenses espaces creusés à même le grès et sous le sol désertique. Organisés sur plusieurs niveaux, ils s’étendent des profondeurs jusqu’aux hauteurs les plus élevées de la Grande Faille (la plus étendue), et offrent notamment à ses habitants un climat beaucoup plus doux qu’en extérieur.
A l’intérieur de la ville se dressent de multiples édifices caractérisés par leurs arches et muqarnas, ainsi que de luxuriants jardins aux plantes exotiques, situés sous les ajours des plafonds ou près des larges parois fenêtrées, ouvrant parfois sur l’extérieur. Nabatiah se distingue également par ses sources chaudes alimentant de grands bains et ses fontaines, accentuant une atmosphère rafraîchissante et raffinée rompant avec l’aridité de la région. Les quartiers des shinigamis ne sont pas en reste, bénéficiant d’un certain confort, tandis que les appartements de la Sultane constituent un paroxysme d’opulence. Les étages supérieurs abritent quant à eux la Grande Bibliothèque, recélant une impressionnante collection d’écrits dans de nombreux domaines.
Les sillons tracés par les différentes failles constituent les principales aires pleinement ouvertes sur l’extérieur de la cité, qui malgré la chaleur, restent particulièrement fréquentées et des plus agréables à l'heure du thé en fin d'après-midi. Elles sont notamment connues pour leurs bazars et leurs marchés en plein air, bien que des allées marchandes se trouvent aussi à l’intérieur. C’est dans ces sections que se trouvent les principaux lieux d’entraînement dédiés aux shinigamis, tels que le Creuset, où ces derniers peuvent librement s’exprimer sans risquer d’endommager la ville.
2 | PHILOSOPHIE DE LA DIVISION
Pragmatisme, adaptabilité et souplesse d’esprit sont les maîtres mots de la Division Australe, dont l’on dit parfois que la rejoindre équivaut à devoir tirer un trait sur tous les principes auxquels l’on avait autrefois pu prêter allégeance. Une exagération qui reflète cependant l’indépendance et la flexibilité morale de nombre de ses membres, trouvant en ses rangs une forme de liberté ou une absence de grands principes parfois écrasants, ou considérés comme désuets, obsolètes. L’efficacité et la débrouillardise y sont privilégiés, tandis que l’atmosphère y est globalement plus détendue – et également moins scrupuleuse – que dans les autres divisions.
Des considérations en grande partie liées à la topologie de la région d’Hégréa, où la survie dans ce milieu géographiquement difficile n’est jamais acquise. Faire ce qu’il en coûte pour s’en tirer, et profiter de la vie quand on le peut, sont donc des idées partagées par moult shinigamis de la Division Australe. Une vision qui n’exclut pas la camaraderie et l’entraide, mais favorise une absence de valeurs plus absolues, gravées dans le marbre. C’est pourquoi l’ambition et la réussite sont également prisées par la tradition Australe, Nabatiah illustrant à merveille ce succès par son faste et sa grandeur ayant surmonté son climat aride.
La discrétion, la manipulation, sont des outils tout aussi valables que la force brute ou l’intimidation, l’important étant d’arriver à ses fins ou d’accomplir sa mission, dans son intérêt et celui des siens. Certains considèrent parfois les shinigamis de la Division Australe comme manquant d’éthique, en étant trop nonchalants, hédonistes, ou au contraire carriéristes et utilitaristes. Une généralisation qui ne saurait être universelle, et bien trop superficielle au regard de la philosophie historique Australe, où ces aspects a priori différents recoupent deux facettes d’une même pièce.
3 | UNIFORME DE LA DIVISION
Les membres de de la Division Australe possèdent un uniforme adapté au climat désertique de la région. Il comporte une robe de combat aux manches larges, habituellement blanche et finement tissée d’étoffes plus isolantes afin d’atténuer la chaleur, permettant les mouvements amples. Parfois, la tenue est couverte aux extrémités – cou, poignets, chevilles et taille – par des ornements dorés ou bijoux, servant de parure tout en la maintenant en place. Les chèches portés comme foulards ou couvre-chefs sont assez répandus.
Il arrive – principalement chez les femmes, mais pas nécessairement – que l’uniforme puisse être plus léger, présentant un haut court ne recouvrant que la poitrine ainsi qu’un pantalon ample. Certains hommes optent parfois pour une absence totale de vêtements au torse. Les asauchis de chaque nouveau shinigami intégrant les rangs de la Division Australe prennent bien souvent la forme d’un cimeterre ou d’un shamshir porté à la ceinture.
4 | GÉOGRAPHIE D'HÉGRÉA
Continent austral de la Soul Society, Hégréa s’étend dans la longueur au cœur de la zone méridionale du grand océan. Région où le soleil règne en maître, il se dit que la pluie n’y tombe jamais. Une affirmation heureusement erronée, mais qui illustre la rareté des précipitations en ces terres arides, qui se distinguent par leurs immenses déserts où la vie peine à survivre. Si des dunes ornent souvent ces paysages tout aussi fantastiques que terrifiants, ces derniers sont le plus souvent contestés – ou sublimés – par de nombreuses oasis, qui restent les principaux havres de luxuriance où une végétation florissante a pu se développer.
Le relief y également escarpé, marqué par une forte activité géologique. Tout au sud subsiste une activité volcanique soutenue, où la lave a façonné un sol basaltique dont la couleur contraste sensiblement avec les vastes espaces de sable blanc ou doré du reste de la région. Il n’est d’ailleurs pas rare de remarquer une transition progressive du terrain, un sable plus rouge ou la terre battue précédant les surfaces cendreuses et fuligineuses du grand sud. Outre ces manifestes au Feu et à la Terre, de grands lacs au panorama exceptionnel, parfois devenus salés sous l’influence des forts taux d’évaporation, parsèment également Hégréa.
Issus des multiples séismes ayant marqué la région, les lacs ne sont toutefois guère leur manifestation la plus ostentatoire. Les principaux témoins de la tectonique australe restent sans aucun doute les nombreuses falaises et mesas parsemant la région, ainsi que la Grande Faille autour de laquelle Nabatiah fut érigée. La proximité avec les sous-sols confèrent un accès à un vaste réseau de nappes internes permettant de ravitailler les habitations sédentaires installées en ces lieux. La plupart de ses villes et villages sont généralement construites à proximité des points d'eau : les lacs, fleuves et oasis.
5 | CULTURE LOCALE
Certains peuples d’Hégréa perpétuent un mode de vie nomade, installant souvent leurs tentes à proximité des oasis, avant de reprendre leur route à travers le désert. Ces individus sont bien souvent plus aguerris et expérimentés en ce milieu hostile, en faisant des recrues prisées de l’Académie Shinigami de Nabatiah. La majorité de la population s’est néanmoins sédentarisée, bâtissant des habitations de pierre provenant des carrières nées de l’activité géologique de la région. Elle a notamment développé un grand savoir-faire dans la taille de la roche.
Cette expertise transparaît dans des prouesses architecturales telles que la construction de la capitale troglodyte, témoignant d’un goût pour le luxe et le confort qui découle directement de cet environnement difficile. Des compétences se retrouvant plus globalement dans le travail des minerais locaux comme la sculpture, la joaillerie, la verrerie ou encore la céramique. Une tradition ayant favorisé l'émergence d'une culture artistique fondée sur ces artisanats, et de son faste caractéristique.
Réputée matérialiste, la population d’Hégréa n’en reste pas moins spirituelle. Les étoiles font notamment l’objet d’une révérence toute particulière. Guides des voyageurs dans le désert, elles sont aussi à l’origine de différentes croyances sur la nature et la place du monde dans l’univers. La nuit est ainsi le moment le plus prisé de la journée, où la température devient par ailleurs beaucoup plus clémente, et laisse souvent place à des festivités réputées pour leurs spectacles de danse du ventre très populaires auprès des touristes et des hommes locaux.
