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Ordalie I : L'Avènement des Martyrs

4 participants
Lieutenant de la Division Australe
Anu Enlil
Lieutenant de la Division Australe

Anu Enlil

Rang : A
Intelligence : ?
Force : ?
Expérience : 45
Esprit : ?
Agilité : ?
   

Ordalie I : L'Avènement des Martyrs



Dans l'embrun doré du crépuscule Austral, drapant Nabatiah de ses oripeaux cuivrés, Enlil traçait son chemin d'un pas sûr et léger. Sa démarche, empreinte d'une assurance tranquille, portait en elle le sceau des vents du désert, à la fois indomptable et insaisissable. Nonobstant, elle trahissait tout autant une certaine forme d'agitation, caractéristique d'une âme libre réfractaire à la stagnation ; une nonchalance insolente, dont le Lieutenant s'érigeait en héraut incontesté de l’Au-delà. D'aucuns ne pouvaient douter de la confiance qu'exhalaient sa foulée gracieuse ou ses prunelles de feu, projetées vers l’horizon embrasé. Aux regards curieux ou admiratifs des passants qui le reconnaissaient, il répondait par un sourire charmeur. Pourtant, dans les méandres de son esprit, les préoccupations du bel adonis n'en demeuraient pas moins prégnantes.

C'est bien ma veine... Moi qui espérais faire équipe avec une beauté occidentale... A la place, je dois me farcir ces deux bigots ! "Meirneth et Mikael", les "M&M’s"… Non mais j'te jure, on dirait un nom de spectacle de pantins Thornvalien ! C'est encore un plan de mémé Helga ou Sainte Arwing c'est sûr, jamais Mithra me ferait un coup pareil ! A moins qu'elle n'ait pas apprécié ma dernière escapade avec Ishtar...


Les deux officiers susnommés, triés sur le volet, avaient en effet été sélectionnés par les autorités, sur la base de leur passé et de leurs affinités. Ou du moins, en fonction de leur réputation et des informations réunies sur les Sièges en question ; la Soul Society n'ayant pu avoir vent des velléités de sédition du Troisième Siège assigné à cette mission. Cette dernière visait dès lors à enquêter en profondeur sur cette explosion récente du culte Salutiste, dont la prompte propagation parmi les vivants, et la substance préoccupante du discours, nécessitaient une réponse à la mesure des mystères et inquiétudes ainsi suscitées.

Le troisième homme affecté à cette opération n'était autre que que Zorvân Ashkan, dont un récent rapport avait fait mention d'humains capables d'user d'étranges pouvoirs. Sixième Siège de la Division Australe, il était notamment l'un des collaborateurs favoris d'Enlil. Un partenaire toujours fidèle au poste... tant qu'il s'agissait de jeu, de beuverie et autres plaisirs hédonistes : une valeur sûre dans les domaines les plus fondamentaux de l'existence, dont le Lieutenant avait très vite su reconnaître les talents. Complétant le quatuor, ce dernier atteignait finalement le point de ralliement où il leur avait donné rendez-vous : le Senkaimon de Nabatiah.

Hey ! Mikael, Meirneth, ça faisait longtemps ! C'est un plaisir de vous revoir ! Alors à ce qu'il paraît, vous vous y connaissez un peu en Salutrisme ? Encore désolé de ne pas avoir pu participer au briefing la dernière fois, j'avais des affaires urgentes à régler. Mais vu la mission qui nous est assignée, on aura largement le temps de rattraper ça sur place.


Enlil se tourna alors élégamment en direction d'Ashkan venant de rejoindre le groupe, lui adressant un clin d'œil discret et complice : après tout, il connaissait également l'urgence venant d'être mentionnée, puisqu'il avait lui-même participé à ces évènements de la plus haute importance, ayant empêché leur participation au dit briefing. La dernière soirée organisée avec Keshmet et Ishtar restait un impératif des plus impérieux à laquelle ils n'avaient pu se soustraire.

Sésame, ouvre-toi !


Coïncidence, incantation, ou instinct hors norme ? Sur ces paroles s'ouvrit le vortex du Senkaimon, qu'il franchissait d'une jovialité manifeste ; celle d'un homme sans peur et dépourvu de doutes.

HORS RP:

Troisième Siège de la Division Occidentale
Mikael
Troisième Siège de la Division Occidentale

Mikael

Rang : B
Intelligence : C
Force : D
Expérience : 970
Esprit : S
Agilité : A
   
Qu’elle idée que d’envoyer aussi loin un troisième siège. Le chevalier d’or et d’argent se demande ainsi les raison s de sa présence bien qu’il sache qu’elles sont justifiées. Après tout, ses deux supérieures n’auraient pas eu la drôle d’idée que d’approuver la chose sans vraiment s’être interrogé à ce sujet.

Revêtant son armure, il emporte avec lui de quoi passer le temps. Et en définitive on croirait presque qu’il a vidé sa chambre tant son travail est à vrai dire sa seule possession. Loin d’être du genre matériel, sa chambre le démontre clairement et son armure n’est qu’un signe trompeur comme un autre.



Bottes aux pieds, on lui suggère d’emprunter un portail plutôt que le bateau pour cette mission. Signe qu’elle n’est pas sans importance. Profitant de ce privilège, il s’en va donc vers le Seikkamon ouvert à Adalon, pour se rendre sur les Terres Australes. Un lieu qu’il a déjà pu visiter par le passé bien que cela soit certainement le continent des quatre qu’il apprécie le moins. A ses yeux il y a comme un vice qui a su s’emparer des lieux. Les âmes en sont comme corrompus. Bien sûr, elles sont loin de l’être autant que peut le penser Mikael. Cependant, la luxure et les autres plaisirs éphémères ne répondant pas au code de la chevalerie.

Il sait qu’on l’affecte avec l’un de ses amis sur cette mission. Il ne sait guère trop quoi en penser. Mais au moins il ne sera pas le seul occidental sur cette entreprise, bien qu’il se demande s’il y aura un ou une orientale. Bien que cela importe peu aussi, la chose étant secondaire.

Ainsi le géant d’or arrive sur les terres australes. Sur place, on lui demande au moment de réunir la fine équipe de manière plutôt directe s’il si connait au sujet d’une religion précise. Il pourrait tout aussi bien répondre que non. Mais cela serait mentir pour pas grand-chose.



-Je m’y connais assez oui, de mon vivant j’ai pu avoir des connaissances à ce sujet et même lorsque j’étais à l’académie ou après la guerre j’ai pu observer d’autres choses. Sans pour autant que cela soit des grands secrets que j’ai pu apprendre au sujet de la religion en question. Même si j’ai bien pu entendre deux trois choses assez probantes et ayant plus qu’éveillé ma curiosité à son propos.



Le fait de rester flou pour Mikael était pour protéger son secret, que sa vie, mais aussi protéger les autres ainsi que ses valeurs à propos du code.

Puis vint le moment de débuter l’opération, changeant du tout au tout, le chevalier vint à adopter une posture quelque plus adéquate. Sérieux et droit comme une pique, son regard se montre aussi sévère qu’attentif. Puis le chef de parti vint à prononcer des mots qui viennent comme à permettre au portail de s’ouvrir. Coïncidence ou bien est-ce une technique de sa part ? Une question qui mérite d’être résolu plus tard. Son zanpakuto à la ceinture il se tient prêt à s’en servir à tout instant, bien qu’il ne souhaite pas réellement le dévoiler aux yeux de tous.
Quatrième Siège de la Division Occidentale
Grimori Meirneth
Quatrième Siège de la Division Occidentale

Grimori Meirneth

Rang : B
Intelligence : B
Force : C
Expérience : 805
Esprit : A
Agilité : B
   

l'avènement des martyrs


Les deux agents de l'Occident avaient été mandatés la veille. L'ordre leur avait été transmis en personne, par un messager ; un égard tout particulier qui laissait présager de la nature possiblement confidentielle de leur mission. Une simple lecture du mot laissé par l'émissaire suffisait à lever le mystère qui planait derrière ce regain de prudence des plus bienvenus.

Ils devraient marcher sur la corde raide. Délivrer un zeste de justice, sans mettre à mal la paix sociale. Simples guerriers, on attendait d'eux qu'ils fassent preuve d'assez de finesse pour se jouer des timorés religieux et des humains retors, dans l'espoir de lever le doute au sujet du culte Salutiste et de la peur grandissante que ce mouvement en perpétuelle évolution semblait incarner aux yeux de la Soul Society. Une intrigue qui, à n'en point douter, se révèlerait certainement plus dangereuse qu'escompté.

Le lieu de rendez-vous était tout désigné : le Senkaimon de la Division Australe. C'était de là qu'émanait la requête, ostensiblement commanditée par la Sultane en personne. La lumière d'un soleil beaucoup moins timide que celui de Thornvale faisait scintiller le grès des gigantesques murailles qui cernaient l'édifice, renforçant l'aspect surréel de l'endroit, enclavé au beau milieu d'un village caché où les habitations poussaient comme de la mauvaise herbe. Le son paisible du sable porté par les vents y régnait en maître, n'étant perturbé que de temps en temps par le grincement des gonds ou les voix des Shinigami cloîtrés dans leur fortin spirituel —qui jurait totalement avec le boucan des bazars qu'ils eurent à traverser afin de gagner le lieu sacré.

Il était déjà proche du crépuscule lorsqu'ils prirent la route, mais les Shinigami de l'Australe étaient du soir, c'était bien connu. Restait à voir si les deux envoyés de l'Occident l'étaient également.

L'ironie du sort, c'était un concept bien familier à Meirneth. Il s'était accoutumé au fait de ressentir que le monde conspirait pour et contre sa petite personne. Bien souvent, il se sentait protagoniste impuissant d'une élégiaque mise en scène, suspendu aux fils invisibles de la main d'un mesquin scénariste qui s'évertuait à tirer toute la substance de son être et de ses valeurs, sans le ménager. Une belle façon pour lui de voir sa condition : de faire-valoir à pion, de simple soldat à 4e Siège Occidental, il n'avait au final que très peu d'emprise sur la trajectoire de sa barque sur les flots du destin, et s'y résignait faute de mieux.

Cette fois, il s'était cependant surpassé, ce sort. Comme si l'ombre de ses supérieurs ainsi que leurs petites mains lui faisaient un clin d'oeil, l'air de dire « on sait tout », ce dont Meirneth avait douté jusqu'à la veille de l'initiation de cette fatidique mission. On lui demandait d'en apprendre plus sur la secte religieuse qui l'avait propulsé dans la Soul Society, et abandonné à une mort certaine pour apostasie dans sa précédente vie ; de boucler la boucle, en quelque sorte.

Sa réaction était telle qu'on l'attendait : le néant expressif absolu. Il avait parcouru les lignes de son ordre, avait salué l'émissaire et avait effectué les préparatifs habituels. Ainsi était fait Meirneth : il en avait trop vu pour être désarçonné par les farces de la vie. On prêtait volontiers cette apathie à une sorte d'étrange professionnalisme, mais comme pour la plupart des guerriers chevronnés, elle découlait plutôt d'une désensibilisation quasi-absolue par l'exposition. Il n'était en dépit de son rang finalement rien de plus qu'un faucheur parmi tant d'autres, mais l'imprévisible fine-lame avait le cuir épais, bien plus que la plupart des vétérans. Dire qu'il ne cogitait pas était, cependant, un mensonge. Cette tâche était beaucoup trop personnelle pour qu'il puisse simplement s'en détacher. Imperturbable, mais pas désintéressée ; ainsi qualifierait-on son approche du travail qui l'attendait. Peut-être pourrait-il rendre ce qu'on lui avait donné, à l'issue de cette quête. Une froide détermination l'animait, à cette idée.

Plongé dans ses songes, il se préparait mentalement à l'épreuve. S'il se laissait aller à sa pente, l'issue serait simple et expéditive ; or, il se devait de coopérer, et bien que la réputation d'Enlil le précédait, il ignorait tout de cet Ashkan que l'ordre mentionnait. Pour peu que leurs valeurs diffèrent des siennes, il se devrait de faire preuve d'une finesse aux antipodes de ce que lui dictait son coeur.

C'est toutefois le pas léger qu'il se rangea aux côtés de Mikael.

Mes respects Lieutenant Enlil. J'imagine qu'on attends beaucoup de notre rapport, pour que vous soyiez aussi mis sur le coup.


Peu loquace, il se substituera dans un premier temps à la conversation d'un simple hochement du menton, suffisant à ses yeux pour évoquer la détermination qui l'animait à la seule idée de deviser avec les fous sectaires du monde des humains —qu'il abhorrait plus que tout. Il préféra rester mutique pendant la réunification du groupuscule qui irait enquêter sur la secte, laissant ainsi la parole à Mikael quant au sujet qu'avait évoqué le Lieutenant de l'Australe. Ses lèvres se délièrent néanmoins à l'apparition du Senkaimon qui les emmènerait à destination, une façon pour lui de louer l'étrange coup du sort par lequel Enlil venait visiblement de l'invoquer.

En route.



Techniques utilisées : Aucune

Objets utilisés : Aucun


Sixième Siège de la Division Australe
Zorvân Ashkan
Sixième Siège de la Division Australe

Zorvân Ashkan

Rang : B
Intelligence : C
Force : B
Expérience : 840
Esprit : B
Agilité : A
   
Zorvân Ashkan, Sixième Siège de la division Australe, rejoignit le groupe de trois personnes réunies à l'occasion pour cette mission inter-divisions.

Il fit un sourire à Anu Enlil, puis lui adressa la parole d'un ton mélangeant amicalité et retenue professionnelle, mais non sans un soupçon d'espièglerie.

« Bonjour Lieutenant...! Vous n'avez pas oublié que vous me devez 15 kans pour avoir perdu aux cartes la dernière fois, n'est-ce pas...?»



Il se tourna ensuite vers les deux autres protagonistes et employa un ton plus formel, non sans laisser transparaître une pointe de condescendance.


« Bonjour et enchanté cher Mikael, cher Grimori Meirneth. On m'a dit du bien de vous. J'espère que vous n'êtes pas ennuyeux, puisqu'on va passer quelque temps ensemble, voyez-vous...»



Ashkan se demandait s'il était réellement pertinent de mettre le nez dans cet incommensurable bourbier que constitue le monde des humains. Il espérait secrètement que le Lieutenant n'avait pas pour projet de leur faire visiter les bas-fonds d'où sont issues certaines créatures écervelées de cet univers d'arriérés. Une étrange secte développait des croyances ridicules. Peut-être qu'il s'agissait d'une réunion de médiocres se rassurant à travers l'idée d'un principe supérieur, qui les mènerait sur le chemin d'une hypothétique espérance ou d'un idéal métaphysique, pensa Ashkan. Seuls les faibles ploieraient le genou devant une telle promesse.
Dépendre de quelqu'un ou quelque chose d'autre pour atteindre le sommet...ne serait-ce pas là la véritable hérésie ?
Il s'agissait en vérité d'un long chemin inextricable, fait d'innombrables échecs et de réussites, traversés par les œuvres du Temps, le poids de l'Histoire, de la connaissance, du développement de la puissance brute, l'Esprit, le Combat. L'évolution, puis la sélection. Les vulgaires humains, faibles par nature, ne devraient pas pouvoir prétendre à une quelconque transcendance ou nouvelle mue de leur état initial.

Une question le taraudait malgré tout : pourquoi certains humains étaient-ils dotés de capacités hors normes ? Ahskan avait rencontré une de ces anomalies, il y a environ quarante ans. Une humaine atypique, dotée de pouvoirs étranges. Cela fait partie des raisons vraisemblables de la présence du Sixième Siège pour cette mission. Son monologue intérieur reflétait la complexité de ses propres pensées. D'une part, la fascination pour le mystère de la puissance anormale chez certains humains, et d'autre part, le mépris manifeste envers ceux qui cherchaient une transcendance sans effort, à travers des idéaux dénués de substance.

Au seuil du Senkaimon, Ashkan contemplait avec un intérêt palpable le voile lumineux qui vibrait devant lui. Le vent spirituel lui caressait le visage, portant des échos de régions inexplorées. Une étincelle curieuse pétillait dans ses yeux, reflétant, malgré toutes ses réserves, la petite excitation qui montait en lui.

D'un ton amusé teinté d'élégance, Ashkan ajouta :


« Bien. J'espère que ça sera au moins amusant de contempler quelques insectes déblatérer des énormités sur des principes supérieurs qu'ils n'ont jamais vu et de les voir faire n'importe quoi. Que cela est triste, je ne vais pas pouvoir en taper quelques-uns sans l’aval du Lieutenant...»
Lieutenant de la Division Australe
Anu Enlil
Lieutenant de la Division Australe

Anu Enlil

Rang : A
Intelligence : ?
Force : ?
Expérience : 45
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Agilité : ?
   

Ordalie I : L'Avènement des Martyrs



Un hochement de tête désinvolte, témoignant de l'acquiescement du Lieutenant, accueillit avec satisfaction les propos de Mikael. Sûrement cet homme en savait bien plus que lui sur le culte faisant l'objet de leur enquête. Ses connaissances se révèleraient probablement utiles. Le Quatrième Siège Occidental délivrait également une présentation respectueuse et soignée, touchant du doigt l'importance de leur mission, qui se démarquait en filigrane sur la base des quatre shinigamis sélectionnés afin de la mener à bien.

Je salue ta perspicacité, Meirneth ! Si Anu Enlil est choisi par la Soul Society, c'est que les circonstances sont dignes de lui ! Car aux yeux de Mesdames et Shuusui, je suis gage de résultats garantis ! Ou presque.


L'intervention d'Ashkan fut sans surprise beaucoup plus caustique que celles de ses collègues d'Adalon. Son point de vue tranché sur cette religion humaine amusait grandement Enlil, dont l'opinion s'avérait relativement similaire.

Tu veux dire les 30 Kans que tu me dois toujours ? Je n'ai pas oublié ! Mais si tu veux, on règlera ça sur place parmi les vivants.


Franchissant le Senkaimon de Nabatiah, les quatre âmes émergèrent subséquemment à la lisière d'une forêt, dont les branches entrelacées filtraient les rayons d'un soleil bien plus clément que celui auquel elles venaient de se soustraire. Au-delà de cette frontière naturelle se profilait enfin une cité humaine, susceptible d'évoquer une familiarité toute particulière en l'esprit de Meirneth. Si le poids des siècles avait sans aucun doute altéré ce tableau, dont la toile semblait désormais bien plus massive qu'auparavant, les mots du Lieutenant ne tarderaient guère à balayer ses potentielles hésitations ; écartant les bras d'un geste théâtral tandis qu'il fixait la ville à l'horizon.

Sainte-Elvie ! Notre nouveau terrain de jeu ! Vous croyez que cette dame était aussi belle qu'Arwing ?


Ainsi cette cité portait-elle le nom de Sainte-Elvie... S'agissait-il d'une simple coïncidence ? D'une dextérité et d'une précision expertes, le Second Austral lança alors un objet de petite taille, en direction de chacun de ses trois comparses.

Je préfère généralement enlever plutôt que revêtir les vêtements, mais sur ce coup-là, on va devoir faire avec.


Vous recevez temporairement l'item Gigai Portable, pour la durée de cette expédition.


HORS RP:

Troisième Siège de la Division Occidentale
Mikael
Troisième Siège de la Division Occidentale

Mikael

Rang : B
Intelligence : C
Force : D
Expérience : 970
Esprit : S
Agilité : A
   
S le premier bonhomme des Terres Australes étaient déjà à la limite du supportable pour l’ange de la tromperie. Voici que se présenté un personnage bien plus terrible encore, une personne qu’il avait déjà pu rencontrer lors d’une occasion précédente. Ce dit personnage, n’était autre que le 6ème siège Zorvân Ashkan. Grossier et bien trop familier, il se jugeait bien au-dessus des humains en oubliant le fait qu’il en fut ou qu’il en serait un dès lors. Le cycle des âmes ne pouvant se briser. Bien qu’il puisse être changé comme le prouve la foi des humains et la source de cette nouvelle croyance. Et si dans les textes il existe dans le coeur du chevalier d’or, un semblant d’incertitude, le fait d’avoir pu parler sans vraiment dialoguer avec un Quincy n’est pas sans le laisser indifférent. Et il espère ainsi en apprendre plus au cours de cette aventure. Seule et unique raison qui le pousse à rester. Car même si c’est son devoir de chevalier que veiller au bien être des humains. Il se ressent comme un autre sentiment chez les deux Australes qui se veulent meilleures avec un ton supérieur for mal placé.



-Ennuyeux ? Je crains de l’être à vos yeux, comme le démontre ma remarque. Mais nous sommes là pour l’enquête et le bien-être des humains avant que ces derniers ne viennent dans notre monde. L’équilibre est important et il faut savoir respecter ses alliés, comme ses ennemis et même les spectateurs.



Une leçon digne d’un paladin blanc, bien que Mikael soit vêtu d’or blanc. Scintillant comme peu d’autres chevaliers. Le géant se veut suivre le plus gradé de la troupe.

Ne tenant même pas compte du manque d’égard qu’à pu faire le Lieutenant Australe à son égard. Mais qu’importe. Après tout, l’ange lui a bien rendu la monnaie de sa pièce.



En franchissant ainsi la porte des âmes qui mène d’un monde à un autre. La sensation est toujours aussi spécifique à ce passage. Certains disent qu’ils ne ressentent rien, d’autres parlent d’un froid ou bien d’une chaleur. Mais pour Mikael c’est avant tout un sentiment solennel qui l’envahit. Une sorte de devoir à chacun de ses passages vers le monde des humains, une mission, une croisade contre le mal pur qui envahit et corrompt chacun des cœurs de cet ancien monde que l’on a su tromper. Peut-être est-ce une tromperie à l’égard de l’ancien roi ? Un complot ? Ou bien un manque de vigilance, mais qu’importe. La nature aime à ce que les choses s’équilibrent et qu’elles redeviennent tôt ou tard ce qu’elles étaient.



Une forêt s’offre aux yeux de la troupe. Et loin d’impressionner Mikael. Il avançait dans les bois sans qu’un seul mot ne vienne à sortir de sa bouche. La curiosité l’animant, nul plantes ne pouvaient l’arrêter, herbes, branches et troncs. Tout était franchi à la manière d’un géant, d’un titan qui marchait sur le monde dans sa quête de vérité. Le paladin avait son ordre de mission !

Il y eut bien une plante ou deux qui voulaient entraver sa progression, mais c’était sans compter sur sa volonté que d’occire les aléas des voyages en forêt. Loin d’être un expert dans l’art de manier son sabre, il pouvait tout de même sans grande peine scinder en deux part égale une liane ou bien une fougère lui barrant la route. A cette étape, le géant ne faisait guère attention à ses camarades.

Se présente enfin l'objet de cette quête. Une cité portant le nom d’une Sainte, Sainte-Elvie. Quelques passants par-ci et par-là pour orner les routes menant à la dite cité. Les fumées s’élèvent de la cité comme pour montrer la maitrise du feu et de ses arts qui vont de la cuisine à la forge.

Puis vint un commentaire assez déplacé de la part du deuxième Siège Australe. Parlant tant de la Sainte que de la Reine Capitaine Arwing en charge de l’ordre de chevalier auquel appartient Mikael. Si la comparaison se limite à la beauté, cela montre le côté superficiel du lieutenant.



-Je crains pour vous que notre Reine et capitaine ne soit pas que beauté et pureté. Elle est l’idéale de tout un continent et de toute une cité capitale. Ayant un ordre chevalier au service de ses idées afin d’établir un ordre moral emplit de justice et de compassion.



Et si l’homme après une réplique assez écœurante vient à proposer un gigai portable. Le géant d’or n’ajoute pas un mot. Il va se limite à suivre le grossier personnage car telle est la mission que la Reine a pu lui confier.
Quatrième Siège de la Division Occidentale
Grimori Meirneth
Quatrième Siège de la Division Occidentale

Grimori Meirneth

Rang : B
Intelligence : B
Force : C
Expérience : 805
Esprit : A
Agilité : B
   

l'avènement des martyrs


Meirneth savait, au fond de lui, que l'incipit de cette mission confiée aux 4 faucheurs recelait de bien d'étranges mystères —il n'aurait, pourtant, jamais pu parier que le destin s'acharnerait autant avec son sort. Il emprunta le Senkaimon avec le reste de la minuscule troupe réunie dans le but de mener l'enquête à son terme dans les plus brefs délais, se permettant même de réagir à la remarque du Lieutenant lorsque celui-ci saupoudra la conversation d'une pointe de son ton caustique habituel.

Gage de résultats garantis ? Nous verrons. Bien d'autres rumeurs... moins élogieuses courent à votre sujet, Lieutenant. Et bien que ce ne soit pas vraiment mon rôle de vous dire ça, nous attendons tous ici de vous un sérieux exemplaire. Vous deviendrez notre phare en terrain possiblement hostile dès que nous aurons franchis ce Senkaimon, ne l'oubliez pas.


Etiquette, droiture, sérieux. Le profil aux contours chevaleresque de Meirneth se dessinait d'autant plus lorsqu'il sentait la charge indicible d'une confiance supérieure peser sur ses modestes épaules —il n'était pourtant, au fond de lui, pas bien différent dans sa morale et ses actions de ces faucheurs de l'Australe, que la plupart des membres de la Soul Society voyaient comme un ramassis de débauchés et de fainéants. Mais Meirneth, bon Prince, saurait cette fois-ci passer outre les rumeurs galopines qui couraient à leur sujet pour le bien commun de la mission qui leur avait été confiée ; n'était-ce pas, après tout, là le but premier pour lequel la Reine en personne l'avait choisi lui plutôt qu'un autre ? Il savait au fond de lui que le sérieux qu'il employait à la tâche servirait autant sur le terrain à trouver des pistes qu'à refroidir les ardeurs parfois intrinsèques au code de conduite de l'Australe. Il goûtait cependant fort peu au fait de passer aux yeux des autres pour un rabat-joie —et bien que son côté austère pouvait certainement en donner l'image, Meirneth avait parfois l'impression de souffrir un brin de cet excès de zèle. Ennuyeux ? Non, mais assurément barbant pour quiconque espèrerait au cours de cette mission sortir des sentiers battus.

Le Senkaimon franchit, ce dernier put sentir sur sa peau la caresse des vents du monde des humains. Une sensation plaisante qu'il avait, néanmoins, préféré refouler ; surtout lorsque l'on connaissait de plus près le passif qu'il entretenait auprès du genre humain. La région dans laquelle ils avaient débarqués ne semblait pour autant pas vraiment différente du décor Thornvalien qu'il avait pris l'habitude de fouler, mais semblait différer de quelque chose de plus imperceptible, d'incomparable... de nostalgique, et à juste titre —lorsque le Lieutenant, guilleret, leur annonça le nom des lieux, l'esprit de Meirneth s'y ferma de façon presque hermétique. Comme un grand froid jeté sur tous les os de son corps, il sembla sur le coup presque grelotter, malgré les températures plus que cléments qu'offrait la clairière où ils avaient atterris en cette période de l'année. Son regard croisa celui de Mikael, juste l'espace d'un instant, mais qui semblait avoir suffit à ce dernier pour déceler le malaise soudain qui s'était épris du Chevalier à la découverte du nom de la bourgade humaine dans laquelle ils allaient devoir porter toute leur attention.

Tout va bien.


Souffla-t-il modestement, accompagnant ses propos d'un soupir au sens probablement plus lourd qu'escompté. Bien que ses pensées se chevauchèrent en cet instant, il ne s'était pas fermé au reste des mots que s'échangeaient ses comparses au sujet de l'endroit ; et lorsque l'utilisation d'un Gigai fût évoquée, Meirneth reprit rapidement ses esprits. Sa main s'articula aussi nette, attrapant au vol ce qui semblait être une espèce de balle en caoutchouc noire dans laquelle ses comparses s'étaient déjà mis à souffler ; il suivit le geste de ses compagnons, dévoilant le corps d'emprunt qu'ils allaient utiliser afin de se fondre dans la masse grouillante d'êtres qu'il avait passé sa vie de Shinigami à maudire et mépriser. Qu'avait bien pu penser la Reine en l'envoyant ici ? Loin s'en fallait pourtant pour troubler Meirneth qui, même s'il avait pu sembler un temps secoué par le choc de revoir cet endroit que sa mémoire avait finie par faire disparaître à desseins de sa conscience, imprégna le Gigai de son essence en coercition avec le reste de ses camarades. Ne pas pouvoir revêtir son corps habituel lui donnait l'impression d'être nu, une sensation que même la compagnie de son célèbre Zanpakuto au côté ne parvenait pas à totalement enrayer. Mais il n'était, pourtant, pas dans ses habitudes de se montrer aussi perturbable, aussi préféra-t-il se résigner à son sort ; rien, pas même les déplaisants souvenirs de sa vie mortelle, ne le feraient dévier de son objectif initial. Il ajouta, à cette suite ;

Bien. Par où on commence ?


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Sixième Siège de la Division Australe
Zorvân Ashkan
Sixième Siège de la Division Australe

Zorvân Ashkan

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Esprit : B
Agilité : A
   

ORDALIE I : L’AVÈNEMENT DES MARTYRS



Ashkan fronça subitement les sourcils devant les mots du lieutenant, simulant exagérément une incompréhension.

30 kans ? Mais de quoi parlez-vous ? Il est possible que vous me confondiez avec un de mes serviteurs, qui est un de mes sosies et participe à certaines de mes activités en mon absence.



Il répondit ensuite au géant blond à l'armure dorée repérable sur plusieurs kilomètres.


Le bien être des humains...? Allons, cher confrère occidental; pourquoi devrions-nous nous appesantir devant le sort de cette espèce, ou de leur bien être. Ils ne seront véritablement intéressants qu'au moment de leur mort...
Peut-être que les moins pires d'entre eux deviendront des shinigamis. Mais les autres...? Certains pouilleux ne dépassent jamais leur état de départ, même une fois arrivé à la Soul Society. C'est ainsi. Cela est probablement marqué dans leur essence. Je ne me souviens pas de ma vie de mortel, mais j'imagine que je devais avoir un statut important. Je me demande si vous portiez des armures aussi tape-à-l’œil dans votre ancienne "vie", cher Mikael. Je suppose que si le Lieutenant avait prévu une mission d'infiltration discrète; nous aurions pas fait long feu.



Tandis que le Sixième Siège Austral s’esclaffa de rire en terminant sa dernière phrase, il jeta un regard discret sur l'autre officier occidental. Pour Ashkan, ce Meirneth avait l'air de se prendre particulièrement au sérieux. Un avatar de droiture, de moral, un absolu chevaleresque. Quel ennui. Cela cachait-il de vraies compétences, ou bien la volonté de ne pas laisser transparaître quelques petites déviances tout à fait croustillantes...? Sa fiabilité sera de toute façon mise à l’œuvre assez rapidement, pensa-t-il.
Ashkan songea également au fait qu'il ne détenait pas de précisions sur le contenu de cette mission. Il était au courant simplement de sa thématique initiale; mais n'en savait pas plus. Il en déduisit que les autres Sièges, hormis le Lieutenant, n'étaient pas non plus dans la confidence.


Ashkan se décida d'utiliser le Gigai prêté à l'occasion par le Lieutenant. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas utilisé un corps d'emprunt dans un cadre totalement officiel, ce qui l'amusa intérieurement. Il regarda autour de lui, prenant une dernière inspiration de l'air empreint de l'énergie caractéristique de la Soul Society. Puis, d'un pas assuré, il franchit le seuil du portail interdimensionnel.

Une petite forêt s'offrait au regard du Sixième Siège. Le chemin serpentait à travers les arbres, le sol recouvert d'un tapis de feuilles craquantes sous ses pieds. Les rayons du soleil parvenaient à percer à travers le feuillage, dessinant des motifs lumineux sur le sol forestier. Les ombres dansaient au rythme des branches agitées par le vent. Ashkan sentit la présence de petits animaux, furtifs et insaisissables, qui observaient silencieusement le passage du shinigami. Puis, apparu Saint-Elvie.


Hmmm...
Lieutenant de la Division Australe
Anu Enlil
Lieutenant de la Division Australe

Anu Enlil

Rang : A
Intelligence : ?
Force : ?
Expérience : 45
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Ordalie I : L'Avènement des Martyrs



Naturellement, mon cher Meirneth ! Nul phare n'est plus éblouissant qu'Anu Enlil !


La nonchalance caractéristique du Lieutenant, n'avait naturellement point manqué de susciter la défiance de ses partenaires venus d'Adalon. Des shinigamis réputés bien plus droits et consciencieux que ceux de la Division Australe. Il fallait dire qu'Enlil avait coutume de considérer le sérieux, ou même le travail acharné, comme l'apanage de ceux qui manquaient simplement de talent. Un écueil typique des prodiges, contre lequel, en dépit des apparences, il avait commencé à mener une véritable lutte intérieure, dont l'issue restait encore plus qu'incertaine.

Mikael pour sa part, s'était empressé de défendre l'honneur de la Reine, refusant son objectification en tant que beauté. Tout ce que retint l'Austral fut naturellement que cet homme partageait son point de vue, balayant d'un revers de pensée cette histoire d'ordre moral qui ne lui parlait que peu. La compassion en revanche, était une qualité qu'il savait apprécier chez les femmes ; tout comme l'implacabilité : en bon Austral, Enlil était adaptable...

L'intervention d'Ashkan lui avait en revanche décroché un large sourire, tenant de contenir un instinct primitif qui n'était autre que le rire. Décidément, son collègue avait toujours la langue bien pendue, et ne manquait guère d'exprimer des opinions caustiques des plus divertissantes ; bien souvent des vérités dérangeantes qui ne choquaient nullement le Lieutenant, dont l'ouverture d'esprit et le cynisme n'étaient plus à démontrer. Il restait à évaluer ceux de leurs partenaires Occidentaux, et notamment de Mikael, que le Sixième Siège avait veillé à reprendre sur sa tenue : un paramètre rapidement rectifié par le Gigai venant d'être distribué.


Notre meilleure chance d'obtenir plus d'informations serait de rencontrer directement l'un de ces prophètes du Saludisme, afin de mieux comprendre sa contagion et ses symptômes ! Nous allons commencer par nous rendre au temple de cette cité, en nous faisant passer pour des voyageurs se renseignant sur leur culte. D'après nos renseignements, c'est devenue l'une des villes les plus malades d'Omnis, au point d'avoir récemment changé son nom. Il y a donc de fortes probabilités pour que nous y retrouvions la trace de ces moustiques !


Ainsi le groupe poursuivit son périple jusqu'à atteindre Sainte-Elvie, dont l'architecture rappelait grandement le style de Thornvale. Un climat et un environnement identiques avaient-ils été la source d'un développement culturel et stylistique similaire ? Des individus se rappelant de leur vie antérieure avaient-ils importé leurs traditions à la Soul Society ? Quoi qu'il en soit, la ressemblance était frappante, quand bien même Adalon supplantait toujours largement cette ville, pourtant conséquente, en termes de superficie et de panache. Elle restait toutefois suffisamment vaste, afin que le Lieutenant ne préfère directement demander son chemin à l'un des autochtones, déambulant à travers les rues pavées.

Continuez tout droit jusqu'à la prochaine place, puis tournez à gauche. Vous arriverez jusqu'à une fontaine. Tournez cette fois à droite, et vous pourrez apercevoir le Temple de Saint-Forneus. A partir de là, vous pourrez vous repérer à vue. Vous avez bien fait de venir à Sainte-Elvie, puisse la Grâce du Quincy sauver votre âme.


Poursuivant son chemin en se conformant aux instructions de ce passant, le quatuor parvint aisément à atteindre sa destination. Après plusieurs minutes de marche se dressait face à lui un superbe édifice qui semblait taillé dans le marbre, dont la façade se distinguait par des colonnades et un travail de la pierre élaboré réminiscent d'Eldgard ; notamment de par la majestueuse rosace centrale surplombant l'entrée. Les shinigamis furent alors accueillis par un prêtre, identifiant probablement des touristes ou voyageurs à la tenue à dessein exotique de leur Gigai. Une opportunité qu'Enlil saisit à la volée, non sans glisser une petite provocation délibérée, voilée derrière le masque d'une feinte ignorance.

Bien le bonjour ! Comme vous l'avez deviné, mes amis et moi-même sommes en effet des voyageurs venus de loin. Bien que notre contrée tente de préserver sa propre religion, nous avons, grâce à des marchands itinérants, entendu parler du Salutrisme et de ses prophètes ; ainsi que de leurs miracles. C'est pourquoi nous sommes venus jusqu'ici, à Sainte-Elvie, pour avoir la chance de les voir de nos propres yeux et de nous convertir.


Impie ! Comment oses-tu déformer le nom de la Parole Sacrée !


Allons, frère Tucked, ne les blâme pas de la sorte. Ces païens sont dans l'ignorance, et il est justement de notre ressort que de les guider vers le Salut. Que la Grâce du Quincy veille sur vous, voyageurs, et soyez les bienvenus dans la Maison du Dieu Créateur. J'ai ouïe dire que vous souhaitiez rencontrer l'un des frères supérieurs. Revenez dans trois jours, la loge de frère Raphaël viendra donner l'homélie de midi ici-même.


Vous pouvez profiter de votre prochain post pour questionner le prêtre, ou simplement réagir aux évènements.


HORS RP:

Troisième Siège de la Division Occidentale
Mikael
Troisième Siège de la Division Occidentale

Mikael

Rang : B
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Agilité : A
   
Décidément aucun des deux australes ne semble vouloir faire cas des opinions des humains. Venant même à voir ces derniers comme des sous-êtres. Rien qui ne vaille le coup d’être relevé. Après tout, le géant d’or n’allait s’abaisser à cela. Bien qu’il se demande si tous les gens du continent australe sont comparables à de la vermine pour ne pas reprendre le fait de les désigner comme des sous-être. Ecoutant le Lieutenant sans vraiment l’écouter. Il était en ville et même devant des prêtres. Et si le Lieutenant sembla vouloir enquêter au sujet de la religion en désignant chacun des faucheurs.

Pour autant Mikael décide de se sortir du lot.



-Veuillez me pardonner votre grâce. Mais je crains de ne pas connaitre ces gens. S’il est vrai que j’ai pu les suivre, c’est étant donné le fait que j’ai pu me laisser séduire par leur curiosité afin d’arriver jusqu’ici.



Dit le géant qui n’hésite pas à ployez un genou au sol. Bien que tous peuvent se demander si cela était une sincère duperie ou bien un véritable désamour de ses comparses.



-Si je peux me le permettre, j’aimerais m’entretenir avec vous de ma foi au sujet de la Grâce. Et si possible loin des gens qui ne sont pas aptes à écouter la véritable foi pour le moment. Et qui semblent se laisser berner par les mensonges des usurpateurs.



Ses nouvelles paroles venant semer d’autant plus la confusion dans ses propos quant au fait de connaitre ou non son appartenance ou même auprès de qui s’en va son allégeance.

Se relevant dès lors. Il se retourne vers ses compagnons.



-Je vous remercie pour la route que nous avons pu partager jusqu’ici. Mais je me dois de vous laisser, il me tient à cœur de parler de ma foi. Et de pouvoir ainsi transmettre mes pensées à ce sujet.



Avec ses mots, il est temps de se demander si Mikael n’obtient pas enfin son statut d’ange de la tromperie. Ou bien si ce n’est qu’un moyen pour lui que de venir chercher à semer le trouble chez ses comparses pour mieux s’infiltrer au sein de la religion. Et donc de pouvoir mieux discerner ses composantes et glaner d’autant plus d’informations comme le veut la mission.

Se tourant une fois de plus vers le prêtre.



-Malgré tout, j’ai conscience que de nombreuses affaires vous appellent, c’est pourquoi je peux comprendre et attendre trois jours au besoin, bien que je nourrisse un véritable souhait de pouvoir m’entretenir avec vous.



Attendant patiemment la réponse de son celui qui lui fait face. Il s’attend et redoute en quelque sorte la réaction de ceux qui se trouvent avec lui.

Après tout, c’est là un pari assez risqué sur plusieurs plans pour le géant d’or. Pouvant être qualifié de traitre pour le faucheur d’âme le moins patient, ou d’habile stratège pour le plus intelligent ou bien encore de sournois par le plus malicieux. Le choix de cette stratégie allait dépendre tant de la réaction des autres faucheurs que de celle du prêtre selon l’idée du chevalier d’or. Bien que là aussi on peut imaginer l’intervention d’une autre personne qui vienne renverser ou non la vapeur.
Quatrième Siège de la Division Occidentale
Grimori Meirneth
Quatrième Siège de la Division Occidentale

Grimori Meirneth

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Agilité : B
   

L'avènement des martyrs


Meirneth progressa laborieusement aux travers des larges allées de la cité humaine, aux côtés des autres faucheurs qui avaient été assignés à cette bien intrigante mission. Ses yeux furetèrent au-delà des étals, symboles de culte et bien d'autres bâtiments qui avaient pu attirer son attention sur le chemin. Tout ici lui semblait... nostalgique. Familier, mais si lointain à la fois. D'où pouvait bien lui provenir une telle sensation ? S'il ne souhaitait s'enquérir immédiatement de la question, la rencontre fortuite avec ce qui semblait être des figures de l'autorité religieuse locale le fit s'emmurer quelques temps dans ses songes les plus profonds —lorsque l'on connaissait l'individu, il était pour ainsi dire bien peu probable qu'il soit le premier à prendre la parole pour demander son chemin au tout-venant.

Ce dernier personnage aussi insignifiant qu'anodin avait néanmoins su attirer son attention. Venait-il de prononcer... l'esquisse ? Est-ce que ses paroles avaient-elles seulement mentionnées le nom d'un "Saint-Forneus" ? Un grand froid s'était emparé du Chevalier, comprimé par le poids intrinsèque de souvenirs qu'il pensait disparus, refoulés. Loin de mettre le doigt sur ce qui lui semblait exactement familier dans tout ce langage, sa mémoire ayant subie l'affre des âges depuis son arrivée il y a déjà plusieurs siècles à la Soul Society, de sombres pensées l'animèrent ; le sentiment, sinon impuissant, d'être au bout du fil d'un élégiaque comédien jouant pour lui-même. Ces pensées persistantes, qui faisaient invariablement s'éloigner son esprit du groupe et de son objectif initial, l'emmura dans un silence pour le moins... inquiétant, mais vraisemblablement non-remarqué. Les shinigami achevèrent leur traversée des grandes ruelles de la cité par la rencontre d'un bien intrigant personnage —et, s'il ne fût toujours pas le premier à s'engager, au moins resterait-il suffisamment alerte pour suivre la conversation qui se jouait sous ses yeux. La réaction de Mikael, au bas-mot aussi théâtrale qu'on était en droit de l'attendre de la part d'un personnage se parant ordinairement d'un lustre d'or, l'interloqua cependant ; mimait-il suffisamment bien la comédie pour se jouer de ces pieux sectaires ou était-ce là l'aveu inconsidéré que le code d'honneur qu'ils s'évertuaient à défendre depuis des siècles ne le séduisait plus depuis déjà bien longtemps ? Son élocution le laissa songeur, au moins assez pour lui donner l'envie de prendre un temps ses distances avec le reste du groupe —non-sans transmettre à Enlil, par le biais d'un subreptice murmure, le poids d'une culpabilité aussi personnelle que responsable qui semblait le ronger.

Je vais faire un peu le tour de ces étals et voir si je peux en apprendre plus par moi-même. Garde un oeil sur Mikael, on n'est jamais trop prudents.


Que le Lieutenant de l'Australe ne s'y méprenne pas ; Meirneth n'était d'ordinaire pas du genre à soupçonner aussi facilement ses propres alliés. Mais l'on mettrait, au moins pour cette fois, sa réaction un brin anticipée sur la note de son pragmatisme à toute épreuve lorsqu'il était affublé d'une mission ne laissant que peu de marge à l'erreur.

Il tourna ainsi les talons, vaquant à ses propres occupations tandis qu'il laisserait le reste du groupuscule libre de leurs propres choix. Cette soudaine envie de s'isoler n'était pas rare chez Meirneth ; s'accommoder des autres lui était bénéfique, primordial... mais jamais plus que de raison. Et la solitude, bien dispensée, lui était toujours fidèle alliée lorsque son esprit retors se contorsionnait parfois à l'exercice de faire remonter à la surface des souvenirs qu'il aurait préféré voir brûler sur le bûcher en même temps que sa carcasse jadis mortelle, ce jour-là. Ses yeux passèrent et repassèrent chacun des ostensibles détails maculés dans la rayonnante verdure qui semblait être autrefois les vestiges de cette cité sainte que l'on croirait littéralement sortie de terre. Un peu partout, des croix à l'effigie des Saints priés par les plus pieux salutistes étaient ainsi dressées à la vue de tous ; de nombreuses personnes, de tout âge et de toutes conditions, s'arrêtaient parfois pour leur témoigner prières et murmures solennels. A première vue, le Salutisme ne semblait représenter aucune forme de danger pour les Shinigami en dépit de ce que lui rapportaient souvent les confrères revenus du Monde des hommes, chaque jour plus inquiets de la popularité galopante du culte et de sa capacité à pouvoir pervertir même les plus sceptiques. N'y avait-il donc aucun moyen de s'en accommoder ? Pourquoi les Shinigamis cherchaient-ils absolument à en savoir plus sur un culte à l'apparence aussi innocente ? Meirneth le savait, il n'avait pas encore fait toute la lumière sur cette histoire... quelque chose clochait, et manquait encore à l'équation.

Ses pensées vagabondes le firent entrer en collision avec une jeune femme se trouvant sur son chemin, qu'il n'avait pas remarquée jusqu'alors. L'heurtant au moins aussi violemment que le permettait deux personnes arrivant par le sens opposé, cette dernière chuta fesses contre le sol, laissant s'éparpiller le contenu de son panier d'osier visiblement rempli de fleurs de toutes sortes.

Je suis proprement désolé, je ne vous avais pas remarquée.


Il se confondit en excuses, tendant sa main gantée à la femme gisant par terre pour lui offrir son aide afin de l'aider à se relever ; une aide qu'elle accepta gracieusement, s'hissant à la force de la poigne du Chevalier, décidément bien sentie, pour récupérer ses appuis bipèdes.

« Merci... » articula-t-elle dans un premier temps, relevant timidement son regard joliment viridien pour l'ancrer dans celui de Meirneth, dont l'apparence dans aux premiers abords austère la fit rapidement baisser des yeux. Elle s'écria alors, relevant par le même geste que le contenu de son panier s'était dispersé un peu partout sur le sol. « Oh non, mes fleurs ! »

Permettez-moi de vous aider.


Se proposa le Chevalier, dont la galanterie profonde n'avait en vérité d'égal que son maniement soigné de l'épée. Il s'accroupit à hauteur de la femme qui fit de même, et tous deux commencèrent à remplir le panier des fleurs diverses qui jonchaient le sol pavé de la ruelle. Le silence, dans un premier temps écrasant, se vit bien vite balayé par la voix aussi timide que candide de la jeune femme qui, malgré sa position accroupie, s'exprima d'une voix haute et claire ; « Je vous ai entendu parler avec le frère Tucked tout à l'heure. Vous et vos amis êtes... des voyageurs itinérants, c'est cela ? » Meirneth hocha positivement du visage. Elle poursuivit ; « C'est drôle, mais vos compagnons ont l'air bien moins allergiques au soleil que vous. Vous avez aussi un acolyte avec lequel vous partagez plus de traits... nobles, si j'ose me permettre. Ne seriez-vous pas plutôt deux princes en cavale accompagnés de leurs fidèles valets ? » Elle se mit à rire d'un éclat sincère, faisant ressortir les fossettes de son visage à moitié dissimulées derrière ses boucles châtains. Il en fallait généralement peu pour toucher Meirneth au coeur, mais il devait bien se rendre à l'évidence au sujet de la beauté manifeste de son interlocutrice. Etait-ce ce qui avait déclenché chez lui ce besoin soudain de vouloir l'aider ? Peut-être, ou peut-être pas ;  quoi qu'il en soit, le bien de leur mission devrait passer avant le reste. Le sourire communicatif —et contagieux de la jeune femme semblait aussi receler d'une pointe de mélancolie dans son regard. Un signe, sinon incertain, que ces moments de gaieté et de joie ne semblait pas vraiment être toujours au coeur de la vie qu'ils menaient ici...

Tous deux se relevèrent une fois la tâche accomplie, laissant planer un léger silence qui poussa cette fois-ci le Chevalier à prendre la parole en premier.

Encore désolé de vous être rentré dedans, euh...


« Judith. » souria-t-elle, avant de se répéter pour être sûre que l'information soit correctement transmise ; « C'est Judith. »

... Judith, donc. Nous allons rester en ville avec mes confrères un petit moment, et... Nous aimerions en apprendre un peu plus sur les us et coutumes locales. Oserais-je vous emprunter un peu de votre temps afin que vous me fassiez visiter votre charmante cité ?


« Ce serait avec joie, mon cher Prince venu d'ailleurs. » Elle ricana de nouveau, et toujours de bon coeur. Puis elle incita le faucheur à la suivre dans l'une des rues plus animées de la ville pour commencer cette visite guidée aussi subtile qu'improvisée. Galant de son état, Meirneth offrit son bras à la Dame tandis qu'ils s'engagèrent dans une gigantesque allée, avant que cette dernière n'apostrophe à nouveau le Shinigami dans l'exercice de ses fonctions (si si, on vous jure) pour lui poser à son tour la fatidique question ; « D'ailleurs, je ne vous ai toujours pas demandée votre nom ! A moins que vous ne préfériez que je vous appelle "Prince" jusqu'à la fin de la journée ? »

Vous avez raison, je manque à tout mes devoirs. Je me nomme Meirneth. Meirneth Grimori, pour être plus exact.


« Grimori ? Comme c'est étrange, j'ignorais que j'avais un cousin d'une lointaine contrée ! »

Plaît-il ?


« Nous portons le même nom de famille ! Mon nom complet est Judith Grimori. Ne trouvez-vous pas cela étrange ? » poursuivit-elle, accompagnant toujours la moindre de ses paroles d'un sourire aussi chaleureux que bienvenue.

Un sourire que, sur l'instant d'une aussi fracassante nouvelle, Meirneth ne partagea pas.


Techniques utilisées : Aucune

Objets utilisés : Aucun


Sixième Siège de la Division Australe
Zorvân Ashkan
Sixième Siège de la Division Australe

Zorvân Ashkan

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Ordalie I : l'avènement des martyrs




Le Sixième Siège contemplait attentivement les ruelles de la ville et son architecture, effectivement assez proches de la capitale Boréale qu'il avait visité pour la première fois il y a quelques mois de cela. Cette similarité stylistique cachait-elle une proximité plus importante qu'il ne pensait entre la Soul Society et le monde des humains ?

Une fois au temple, Ashkan, observant la scène avec une lueur amusée dans les yeux, écoutait les échanges entre Enlil et les prêtres du Salutisme. Alors que la conversation avec les adeptes de la-dite religion se prolongeait, Ashkan ne pouvait s'empêcher de ressentir un ennui grandissant. Les discours pieux et les rituels religieux avaient toujours eu le don de l'agacer, mais ici, dans le contexte du Salutisme, c'était une véritable épreuve pour sa patience. Derrière le masque de politesse et de respect, son regard doré trahissait une lueur d'indifférence, signe évident de son désir de transcender rapidement cette étape monotone et de se plonger dans des eaux plus agitées, là où l'imprévu et l'action l'attendaient. Il ne pu s'empêcher de briser quelques convenances, en prenant volontairement un ton malicieux :



Un Quincy, un Quincy, c'est bien beau, mais...dites-moi, Frère cucked, il y a du vin et des belles femmes promises dans votre salut éternel...? Je vous assure que si vous ajoutiez cela à vos préceptes, le nombre de vos adeptes pourrait tripler assez rapidement. Je viens d'une famille de commerçants, je sais de quoi je parle. Oh, mais c'est vrai, nous sommes que des païens ignorants, pardonnez-nous...



Se détournant légèrement du groupe, Ashkan s'adressa alors à Mikael d'une voix calme, mais taquine :


Alors comme ça, on a un petit problème de conscience...? Je me demande si tu es un émissaire sincère de la foi ou si tu as des desseins plus subtils. Nous verrons. Soit.



Puis, il glissa discrètement une petite phrase au Lieutenant Enlil, à l’abri des oreilles plus lointaines, quasi similaire à un chuchotement.

Lieutenant, que devons-nous faire avec ces demeurés ? On laisse ce simplet de Mikael faire l'espion ou l’appât...?
Bon, nous avons trois jours...je pense que je vais faire un tour dans cette ville, et observer délicieusement quelques humains s'évertuer à dire et faire n'importe quoi. A moins que vous ayez quelques idées en tête...?



Son esprit vagabondait déjà vers des horizons plus stimulants, loin de cette mascarade religieuse.
Ashkan comprenait que derrière tout cela, se cachaient nécessairement des esprits calculateurs qui ont su manipuler les consciences faibles à leurs avantages. Il était curieux de leurs méthodes et de savoir qui se cachait derrière toute cette construction factice, qui avait l'air bien ficelée. Un Quincy, un Dieu créateur ?
Ahskan se demandait s'il ne pouvait pas créer lui-même une religion centrée sur le culte d'une chèvre albinos, et récupérer des adeptes par l'entremise de miracles "crées" avec des techniques de kido de bas niveau, juste pour rire. Malheureusement, une telle entreprise tout à fait succulente ne serait probablement pas très bien vu par la Soul Society, et Ashkan tenait malgré tout à son rôle de Siège.


Lieutenant de la Division Australe
Anu Enlil
Lieutenant de la Division Australe

Anu Enlil

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Esprit : ?
Agilité : ?
   

Ordalie I : L'Avènement des Martyrs



Alors que ce deuxième prêtre semblait se montrer plus ouvert que son collègue, se réjouissant à l'idée de convertir de nouveaux fidèles, Mikael lui répondit de manière étrange ; cherchant au contraire à écarter ses partenaires en feignant de ne point les connaître. Ainsi annonçait-il vouloir s'entretenir de sa foi à l'écart, tentant de prendre congé du groupe de shinigamis et de s'en distancer. Un comportement pour le moins surprenant, qui attisa la méfiance du Lieutenant Austral.

Après tout, cet homme avait justement été sélectionné pour sa familiarité avec le Salutisme, culte qu'il avait pratiqué au cours de sa vie d'humain, avant qu'il ne connaisse cette soudaine expansion. Durant ces derniers siècles, sa foi avait-elle demeuré intacte ? Pourquoi la manifester maintenant à la vue de ses comparses ? Les Capitaines avaient-ils justement voulu tester le Troisième Siège Occidental ? Ou ce dernier jouait-il simplement un rôle afin d'obtenir davantage d'informations ?

La réaction de Meirneth confortait Enlil dans ses doutes, lui recommandant discrètement de garder un œil sur leur comparse. Une remarque qui illustrait vraisemblablement un sentiment similaire de suspicion, appelant à la prudence. Depuis leur arrivée en Omnis, cette situation suscitait également chez lui un léger trouble plus ou moins perceptible. Sûrement portait-il lui aussi le fardeau de sa vie antérieure, dont l'expérience avec la religion sur laquelle ils enquêtaient s'avérait probablement différente de celle de Mikael.

Sous cet angle, son souhait de quitter le temple pour aller se changer les idées et se renseigner ailleurs s'avérait des plus compréhensibles. Acquiesçant d'un geste de la tête aux paroles de son camarade, l'Austral se tourna de nouveau vers le prêtre et le second shinigami Occidental, afin de questionner innocemment sa démarche.

Ben alors Mikael ? C'est pas gentil de dire ça. Tu ne nous avais jamais dit que tu t'étais déjà converti. Tu craignais que l'on te juge, ou l'on était juste pas assez bien pour toi ? De vulgaires profanes ? C'est justement pour voir de nous-mêmes que nous avons souhaité venir jusqu'ici, j'ai connu des personnes moins ouvertes d'esprit ! Pas la peine de nous prendre pour des pouilleux, ou de faire semblant de ne pas nous connaître devant des prêtres.


Hahaha, la fougue de la jeunesse ! Mikael vous dîtes ? Je peux comprendre votre point de vue envers les païens, mais nous devons faire preuve de respect et de tolérance ; non d'ostracisme. Le Salut est universel, à la portée de quiconque accepte la Parole Sacrée en son cœur et ses actes. Il est au contraire honorable de souhaiter se soustraire à l'ignorance, et il est de notre devoir de guider plutôt que d'exclure.


L'intervention d'Ashkan s'inscrivait dans la lignée directe de cet échange, ne pouvant résister à la tentation de formuler une provocation de son propre cru.

Vil profanateur ! Comment oses-tu souiller la Parole Sacrée de tes sanies infâmes ?!


Inutile de vous énerver, frère Tucked ! Il est vrai que je les ai moi-même qualifiés de païens, et si ce terme a pu paraître offensant, alors veuillez m'en excuser. Jeune homme, nous proposons bien plus que de simples plaisirs matériels d'ores-et-déjà accessibles dans votre vie temporelle. Et nous disposons d'arguments encore bien plus convaincants que de telles promesses des plus superficielles. Si je ne m'abuse, vous souhaitiez voir ces fameux miracles ? Vous pouvez compter sur moi. Je vous arrangerai personnellement une entrevue avec frère Raphaël ; vous n'aurez qu'à venir me trouver au terme de la cérémonie.


Je vous remercie grandement de votre sollicitude. Nous répondrons présents sans faute.


Saluant gracieusement son interlocuteur, le Lieutenant commença à s'éloigner, accompagné par Ashkan s'interrogeant sur la manière dont il convenait d'appréhender la situation ; aussi bien à l'égard de ces croyants que de Mikael, dont les agissements l'avaient également interpelé. C'est de manière toute aussi discrète qu'Enlil répondit à son partenaire.

Il semble que nous n'ayons qu'à revenir dans trois jours, en espérant que ce frère Raphaël se révèlera intéressant. Dommage qu'il ne s'agisse pas d'une sœur... Mais je suppose que nous pouvons d'ores-et-déjà nous en satisfaire. Quant à Mikael, je ne serais pas surpris que même après sa mort, il soit resté un Salutiste. Nous devrions nous en méfier ; peut-être même le tester. Je vais l'attendre ici, et de ton côté, je te laisse retrouver Meirneth. Nous n'avons qu'à nous rejoindre à la fontaine.


@Mikael : une décision majeure pouvant être lourde de conséquences s'offre à toi. Tu es libre de rejoindre Enlil qui t'attend à proximité, ou d'insister auprès des prêtres, de les prévenir, etc.
@Zorvân Ashkan : dans ton prochain post, tu peux retrouver Meirneth et l'informer de la situation, avant de rejoindre Enlil à la fontaine.
@Grimori Meirneth : tu peux pour l'instant continuer à librement mettre en scène Judith jusqu'à l'arrivée d'Ashkan. Il est possible que nous la fassions réapparaître à l'avenir (même si ce n'est pas garanti).


HORS RP:

Troisième Siège de la Division Occidentale
Mikael
Troisième Siège de la Division Occidentale

Mikael

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Là dans le temple, il y avait bien plus que le destin d’une poignée d’homme qui pouvait se jouer. Loin de vouloir paraitre prétentieux à ce point, cela dépendait avant tout de la perception que pourrait avoir son équipe actuelle qui ne semblait pas réellement pieuse dans cette situation. Elle était même empreinte d’une certaine insouciance presque insultante. Des offenses qui venaient clairement gêner l’un des deux prêtres. Et loin de lui pour Mikael de vouloir se croire au même niveau que les prêtres. Se jugeant bien au-dessus dans ce cycle de foi présent, il se dit qu’il vaille mieux garder pour lui certains des propos qui sont dit.



-Vous n’aviez jamais posé la question. Mais converti est-ce le bon ? Je ne sais pas. Je ne suis qu’un simple croyant sans plus ou moins d’adjectifs que l’on pourrait m’attribuer j’ose croire. Et l’on peut me juger que ma foi ne viendrait pas être ébranlé. Car de ma foi sa grandeur et sa puissance ne peuvent être niées. Et comme l’a si bien dit le prêtre, ceux qui recherchent la voie de l’illumination ne doivent pas être détournés. Car cette dernière nous guide vers le Salut, qui combat le mal voulant nous condamner à de mortels péchés. Et à présent par la force de notre foi, ils font appel à nous contre le vice des infidèles pour partager leur sagesse. Il ne nous appartient pas de nous interroger, mais de nous réjouir de les servir car ils sont la perfection. La vie et la mort, la lumière et l’obscurité, l’espoir et le désespoir. Le fossé fut créé, et en ce jour, le Salut est né. Et il n'est nullement dans mon intention de ne pas partager la véritable foi avec vous.



Dit le jeune troisième siège avec une certaine fougue. Comme pour prouver sa foi aux prêtres. Et peut-être même dérouter le Lieutenant qui semble ne pas comprendre l’idée du jeu de Mikael. Soit ce dernier se montrait bien trop intelligent soit il se montrait trop bête. Dans un cas comme dans l’autre, Mikael savait parfaitement bien qu’il se devait de rester prudent, et surtout si ce dernier se montre simple d’esprit. Car comme dit l’adage, il vaut mieux un ennemi sage, qu’un allié insouciant.



-Mais si nos routes peuvent se séparer à l’instant, j’ose croire qu’elles se recroiseront d’ici trois jours. Après tout, j’ai foi en votre sincérité que de découvrir notre foi et ses miracles.



Fini de dire le géant dont l’or se retrouve masqué sous un déguisement de chair.

Observant dès lors que le lieutenant s’en va. Mikael reprend à la suite.



-Si votre temps est déjà comblé par diverses tâches je peux aussi me montrer patient et ainsi attendre les trois en question. Trois jours que je soumettrais à ma foi en me disputant avec les désirs de la faim et de la soif. Je resterais là ici dans cette pièce à attendre. Après tout, il suffit de parler avec mon esprit à mon corps pour que ce dernier finisse par pleurer et ainsi apaiser ma soif.



Attendant la réponse du prêtre en question. Le troisième siège se demande comment compte réagir le Lieutenant mais aussi les prêtres à tout ceci.
Quatrième Siège de la Division Occidentale
Grimori Meirneth
Quatrième Siège de la Division Occidentale

Grimori Meirneth

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Agilité : B
   

L'avènement des martyrs


« Meirneth, vous allez bien ? Vous sembliez ailleurs pendant un instant. »

Oui, tout va pour le mieux. Mes excuses.


L'air circonspect du Shinigami n'avait bien évidemment pas manqué d'attirer l'attention de la jeune femme, emmuré une fois de plus dans ses pensées à l'évocation d'un nom qu'ils partageaient tous deux. S'il avait pu sembler troublé, voir perdu pour quelques instants, notre brave Meirneth se remis bien vite de ses émotions, profitant même pour rendre à Judith le sourire qu'elle lui avait chaleureusement transmis —mais qui, même avec tous les efforts du monde mis en place par le Chevalier, n'atteindrait jamais son éclat.

« Allez, en route ! J'ai tellement de choses à vous montrer ! Qu'est-ce que vous souhaitez voir en premier ? Nos ravissantes allées pavées et leurs boutiques ? Nos tavernes animées ? Ou peut-être... que ce sont les femmes de notre contrée qui vous intéresse ? » Insinua Judith, taquinant du coude un Meirneth qui faisait déjà de son mieux pour rassembler le sérieux nécessaire à l'exercice de ses fonctions.

Judith, je...


Souffla-t-il, presque exaspéré par le comportement un brin nonchalant de la jeune femme. Nonchalant, mais terriblement attendrissant ; quelque chose en elle vibrait à chacuns de ses mots, comme si une imperturbable passion animait la moindre de ses paroles, le moindre de ses gestes. Elle respirait manifestement une inexplicable joie de vivre, demeurant seule couleur d'un tableau que les yeux de Meirneth, furetant ça et là, avaient l'impression de voir constamment dépeint de gris. Sa bonhomie, antinomique s'il en était, jurait pour ainsi dire avec le reste du décor. Etait-ce lié à cet étrange sentiment de rapprochement qu'il ressentait à son égard, comme s'il avait l'impression de converser avec une personne qu'il connaissait depuis toujours ? Probablement, certes, mais quelque chose d'autre semblait clocher au beau milieu de ce portrait au cadre pourtant idyllique. Quelque chose sur lequel Meirneth peinait à poser le doigt... jusqu'à ce que les regards des passants, méfiants à son égard pour plus d'une raison, ne le ramène à la dure réalité des choses ; au-delà de la façade joyeuse et unie de la cité semblait se terrer un profond mal-être dans le coeur de ses habitants, probablement coupés du monde à plus d'un titre dans un esprit de conservation de leurs valeurs religieuses et de leur mode de vie en autarcie des autres communautés. Cette conclusion, hâtive pour le moment, coïnciderait néanmoins avec les regards noirs que le quidam moyen lui lançait à mesure qu'ils s'enfoncèrent dans les ruelles de la Cité de Sainte-Elvie ; les gens d'ici n'avaient probablement pas l'habitude de voir des étrangers débarquer dans leur précieux bastion de foi avec pareille désinvolture. Une question demeurait toutefois au sujet de Judith ; comment pouvait-elle être, manifestement, la seule personne à demeurer optimiste dans pareille condition ?

La question lui brûlant les lèvres, Meirneth profita du clair silence qui s'était installé entre les deux individus pour briser la glace à ce sujet —et après s'être assuré, bien évidemment, que personne ne se montrait véritablement attentif à leur conversation au milieu des rues animées.

Judith, j'aimerais savoir... Y a-t-il souvent des étrangers de passage à Sainte-Elvie ?


La jeune femme lui répondit par un silence presque glaçant, inhabituel pour ce qu'il connaissait d'elle depuis maintenant une poignée de minutes. Sa question l'avait peut-être vexée ? Le prendrait-elle comme la stigmate de son comportement saugrenu à l'égard de Meirneth ? Loin s'en fallait pourtant. Après un silence gênant de plusieurs interminables secondes, elle répondit enfin, d'un ton qui laissait suggérer que sa réponse venait avec le besoin substantiel d'une réflexion sur elle-même.

« Non. Les visiteurs se font rares, et se comptent généralement sur les doigts d'une main par année. » Elle poursuivit ensuite, après avoir marqué un petit temps d'arrêt ; « Généralement, les étrangers qui s'aventurent jusque notre Cité y mettent les pieds avec l'intention de rejoindre le Culte Salutiste. Et pour les autres... »

Elle interrompit sa marche, comme pour se préparer à annoncer quelque chose de trop lourd pour que son coeur l'avoue. Meirneth s'arrêta à ses côtés, le regard appuyé sur celui de la femme devenu fuyant.

« Je... Je ne sais pas. »

Elle prit alors une grande inspiration, faisant de son mieux pour récupérer la gaieté qu'elle manifestait encore il y a un instant. Son regard revint s'ancrer dans celui de Meirneth, à qui elle témoigna un autre de ses opportuns sourires, puis ajouta ;  « J'ignore pourquoi, mais j'ai l'impression que vous êtes quelqu'un de spécial. J'y pense depuis notre rencontre, mais... il y a quelque chose que j'aimerais vous montrer. Me suivrez-vous ? » Meirneth opina du chef, puis elle conclua enfin ; « Venez, c'est par ici. »

Tous deux s'engouffrèrent alors dans une petite ruelle. Judith laissa passer le "jeune" homme devant elle, précédant la marche en jetant quelques regards en arrière pour s'assurer qu'ils n'étaient pas suivis ; il ne pouvait de toute façon pas se tromper, puisque la ruelle en question n'engageait à aucune bifurcation. Un chemin sinueux serpentant entre les bâtisses qui menaient à une petite cour isolée... marquant aussi un cul-de-sac. Meirneth s'apprêta à prendre la parole pour demander le chemin à suivre à son interlocutrice, mais celle-ci lui coupa l'herbe sous le pied avant même qu'il ne puisse articuler sa phrase ; « Là, venez. » La main de la jeune femme sembla farfouiller dans les briques d'une bâtisse vraisemblablement laissée à l'abandon à en juger par son toit carbonisé. Judith s'appuya sur les briques de la maisonnette jusqu'à ce que l'une d'elle finisse par s'enfoncer dans le muret, révélant alors un mécanisme ; se tournant ensuite vers le lierre grimpant, elle se débarrassa d'une bonne partie de la verdure et du chiendent pour dévoiler l'entrée d'un petit escalier menant à un sous-sol jusqu'alors dissimulé. La jeune femme invita alors son accompagnateur à la suivre de nouveau, s'enfonçant avec lui dans la cachette... pour le moment inexplicablement baigné de la lumière du jour, en dépit de son état souterrain.

« C'est chouette pas vrai ? C'est ma mère qui m'a montré cet endroit, qui le tiendrait elle-même de sa mère. La Cité possède plein d'autres passages secrets comme celui-ci, mais celui-là, eh bien il est rien qu'à moi ! Ou plutôt... il semble lié à ma famille depuis des générations. Normalement, seuls les Grimori ont le droit d'y pénétrer ; mais comme vous possédez le même nom de famille, j'imagine que ce n'est pas grave, non ? » Elle ricana, continuant de fouler les marches en compagnie de Meirneth pour atteindre leur destination.

C'est... fascinant. Mais pourquoi garder un tel lieu secret ?


« Vous verrez bien, on approche ! Fermez les yeux, je vais vous guider. »

Judith se plaça juste derrière Meirneth, déposant ses mains sur son regard pour le voiler tandis qu'ils finirent de descendre les dernières marches de cet interminable escalier. Ils s'avancèrent encore de quelques pas, avant que la jeune femme ne lui libère enfin la vue... et s'exclame alors ; « Taaaa-da ! »

Des... des fleurs ?


Lança un Meirneth incrédule, dont le regard s'accrocha immédiatement à la seule chose visible dans cette semi-pénombre ; ses yeux se levèrent, remarquant un trou reliant la cachette à l'extérieur et baignant l'endroit dans la lumière du jour. Le halo, descendant directement de la surface, donnait sur une petite étendue de mousse et de lierre à même la pierre du sol où semblait fleurir une variété de fleurs qu'il n'avait... pour ainsi dire encore jamais vu. Elles ressemblaient sans s'y méprendre à des sortes de tulipes à la tige chargée d'épines, mais dont la coloration sombre des pétales d'un pourpre profond virant presque au noir donnait un air presque... mystique. A bien y regarder, on pourrait même jurer que les pétales sombres recroquevillés de ces fleurs ressemblaient sans s'y méprendre à des plumes de corbeau, renforçant cette aura aussi glauque que mystérieuse dont elles émanaient. Les quelques fleurs se dressaient majestueusement dans le parterre verdoyant, en véritable maîtresses de ce lieu caché de tous.

« Oui, mais pas n'importe quelles fleurs ! Ce sont des Bélagonies ! »

Drôle de nom...


« N'est-ce pas ? Ça ressemble à "Belle Agonie", et il paraît que ce n'est pas par hasard que ce nom fût choisi pour ces fleurs ! A ce qu'on raconte, la première-née des Grimori, la fille du Saint-Forneus de la Légende bâtisseur de notre Cité, aurait planté des tulipes noires elle-même après le décès de son frère... Et les aurait arrosées avec ses propres larmes de chagrin ! L'existence chimérique de ces fleurs a fait naître beaucoup de théories... on les dit capables de produire une substance qui pourrait guérir n'importe quelle maladie, et d'apporter longévité... en contournant la mort elle-même ! Ce sont bien sûr des Légendes que ma famille se transmets de générations en générations, mais c'est ce qui aurait valu la disparition de la plupart des fleurs de la Cité. »

Cultiver des fleurs est devenu interdit à Sainte-Elvie ?


« Pas interdit, non ! Mais c'est très mal vu d'en avoir si elles n'ont pas vocation à fleurir des tombes ou à servir pour une cérémonie Salutiste... et être pris en la présence de ces Bélagonies de la Légende est considéré comme un acte de Haut-Hérétisme puni immédiatement par la mort, c'est pour ça que cet endroit doit rester secret. Il paraît que la vallée était couverte de fleurs à perte de vue autrefois... Comme je regrette cette époque ! Enfin, je ne l'ai jamais connue, c'est ma grand-mère qui me l'a raconté... ou plutôt la grand-mère de ma grand-mère qui lui a dit avant elle ! »

Un sentiment profond d'inexplicable malaise étreignit Meirneth, perplexe devant les explications que la jeune femme avait à lui fournir au sujet de ces fleurs. Pourtant, tout concordait dans son récit ; les rues pavées et bétonnées de la Cité fortifiée décorée de statues plutôt que de guirlandes de fleurs comme les autres villes humaines, les regards suspicieux que les passants avaient commencés à lui lancer lorsqu'il marchait aux côtés de Judith et du contenu de son panier d'osier...

Une question le turlupina toutefois, suffisamment pour lui donner l'audace de la poser de la manière la plus directe qui soit.

C'est la préservation de ce secret familial qui te rends d'ordinaire si... fière et joyeuse ?


Judith lui sourit, ne pouvant s'empêcher de réprimer un petit rire tandis qu'elle s'agenouilla aux côtés du parterre de fleurs pour les arranger un peu, néanmoins réceptive au moindre des propos de son interlocuteur. Elle lui répondit, la vie dans l'âme ; « Oh... oui et non ! Je suis fière de perpétrer le secret de ces fleurs dont l'occupation est un devoir familial... mais pas que. » Elle se redressa, contournant le parterre pour se placer à un autre endroit avant de poursuivre ; « Ma grand-mère m'a révélée que ces fleurs se liaient au coeur de celui qui en avait la charge, ce serait apparemment... un genre de super-pouvoir des Grimori ! Si je suis triste, elles commencent à faner. Si je meurs sans en confier la charge à une descendance... Eh bien, elles courent à leur perte ! C'est encore une légende bien entendu, mais je m'efforce de garder le sourire pour leur bien... et le mien. Ce serait un manque terrible de respect envers mon ancêtre que de perdre l'espoir qu'elle nous a transmis tel un flambeau. Et un jour, qui sait, peut-être que frère et soeur réussiront enfin à se retrouver... » Elle se redressa à nouveau, observant le parterre sous toutes ses coutures. Puis elle alla se saisir d'un seau traînant non-loin dans l'ombre de la pièce, arrosant le parterre de quelques gouttes pour pouvoir en humidifier la terre. Elle porta ensuite une main à son front, signe indirect des efforts qu'elle employait quotidiennement à la tâche de la préservation de cette espèce rare... si ce n'est unique. Elle déposa ensuite le seau et se tourna vers Meirneth, joviale comme à son habitude ; « Bon ! Et si on sortait ? Les gens risquent de trouver ça bizarre si l'on disparaît pendant trop longtemps. »

Euh, oui, allons-y.


A nouveau, Judith tendit son bras recroquevillé à Meirneth pour lui donner l'occasion de se saisir de sa compagnie comme le ferait un véritable chevalier servant, puis tous deux remontèrent à la surface —en prenant le soin, bien sûr, de refermer le passage derrière eux. De retour dans la veine principale de la Cité qu'ils avaient empruntés pour rejoindre le lieu secret, Judith annonça à Meirneth d'une voix haute et claire ; « Décidément ! A force de nous voir ensembles, les gens vont finir par croire que nous formons un couple ! » rit-elle de bon coeur, visiblement amusée à l'idée de mettre son partenaire de fortune dans l'embarras. Elle ajouta ; « Mais... Je suis contente d'avoir pu vous montrer tout ça. Vous savez, un aussi lourd fardeau à porter seule... ça finit par peser ! Et puis, c'est une marque de confiance que je vous témoigne. »

Meirneth lui rendit son sourire, quoiqu'un peu gêné par sa rétorque précédente qu'il décida de ne pas relever.

Je vous remercie pour ce tour d'horizon Judith. Grâce à vous, j'ai... découvert des choses au sujet de cette Cité que je soupçonnais même pas.


« Un plaisir ! J'espère que vous et vos amis allez rester un peu plus longtemps dans notre charmante Cité de Sainte-Elvie ! J'ai tant de choses à vous raconter... et vous montrer ! »

En parlant du loup, c'est à peu près à ce moment là que la silhouette d'Ashkan se découpa au loin parmi la foule, marchant droit en direction du duo.


Techniques utilisées : Aucune

Objets utilisés : Aucun


Sixième Siège de la Division Australe
Zorvân Ashkan
Sixième Siège de la Division Australe

Zorvân Ashkan

Rang : B
Intelligence : C
Force : B
Expérience : 840
Esprit : B
Agilité : A
   

Ordalie I : l'avènement des martyrs



D'un ton malicieux, Ashkan répondit poliment au prêtre.



Je suis reconnaissant de votre accueil bienveillant, frère. Nous prendrons grand plaisir à découvrir les merveilles de votre culte lors de la cérémonie. Un miracle, vous dites...? Je suis bien curieux de découvrir cela. Vous savez, notre présence ici et le fait que je vous adresse la parole est déjà un petit miracle en soit. Mais, soit, je viendrais voir cela...



Puis, Ashkan écouta le Lieutenant, l'invitant à rejoindre l'Occidental taciturne, Meirneth.


Je vous souhaite bien du courage, lieutenant...rester trois jours ici et surveiller Mikael relève du masochisme...et pourtant il me semblait c'est vous qui tenez la cravache, d'habitude...bref...


Tandis qu'il se dirigeait vers l'autre Siège Occidental, Ashkan s'interrogeait sur la nature du numéro ubuesque dont le prêtre allait s'adonner. Il y avait deux solutions possibles, pensa-t-il. Soit il s'agissait d'une farce particulièrement bien orchestrée, auquel cas, il fallait probablement féliciter l'auteur de cette mascarade ayant eu raison des esprits faibles, ou bien il s'agissait de l'opération d'un individu doté de pouvoirs surprenants et réels. Ashkan en avait déjà vu chez une humaine par le passé. En effet cette dernière pouvait changer son apparence. Des pouvoirs qui ne viennent pas des Shinigamis...?

Tandis qu'il était en pleine réflexion sur la nature de ces prétendues miracles, il vit au loin la silhouette de Meinerth et se dirigea vers lui. Il crut deviner la présence d'une autre personne avec laquelle il venait d'échanger.


Tiens donc, alors comme ça on discute avec les locaux ? Je me demande s'il y a plus d'idiots chez les humains que chez les shinigamis...Enfin, oubliez ça....
Dites-moi, cher Meirneth, votre collègue Mikael. Au début, je pensais qu'il agissait par calcul : se faire passer pour un adorateur de cette croyance ridicule afin de les infiltrer. Très bonne initiative, à première vue. Mais en l'écoutant parler, je me suis rendu compte qu'il était sincère, le bougre ! Qu'il adhère à ces foutaises, c'est une chose, mais n'est-il pas dégoûtant de sympathiser avec ces vulgaires humains...?
Enfin soit, voici la situation : votre idiot de camarade est un croyant, et il va rester quelques jours avec les prêtres, tandis qu'Enlil va rester et le surveiller. On se rejoindra à la fontaine.
Un des prêtes, le moins idiot des deux, à évoquer des miracles qui pourraient se produire d'ici trois jours avec la venue d'un "frère". Nous verrons bien...
Pour ma part, je pense que je vais faire le tour de quelques commerces, peut-être est-il possible de collecter quelques informations ou dénicher des objets utiles.



Ashkan déploya ainsi son regard autour de ladite fontaine, et constata que les faubourgs de ce quartier grouillaient de vies humaines, de commerces, d'échanges : un drapier, une boulangerie, un souffleur de verre, une auberge, et plus loin encore, des étables de marchands de légumes et de poissons. Autant de lieux à investiguer.

Lieutenant de la Division Australe
Anu Enlil
Lieutenant de la Division Australe

Anu Enlil

Rang : A
Intelligence : ?
Force : ?
Expérience : 45
Esprit : ?
Agilité : ?
   

Ordalie I : L'Avènement des Martyrs



Le discours de Mikael s'avérait sans équivoque au regard de ses véritables croyances, ou il s'agissait là d'une performance d'acteur des plus remarquables afin de duper le clergé de Sainte-Elvie ; ainsi que ses propres partenaires. Il était toutefois vrai que personne ne l'avait directement questionné sur sa foi, et il n'était guère surprenant que celle-ci ait pu subsister après sa mort. Hélas, le Salutisme avait depuis évolué, semblant se faire ouvertement hostile aux shinigamis...

Le Troisième Siège Occidental s'alignait-il également sur cet aspect du culte ? Nourrissait-il des projets de sédition ? Maintenant qu'il se trouvait seul en compagnie des prêtres, il disposait même d'une plus grande latitude dans les propos qu'il pouvait se permettre de leur divulguer, quitte à lui-même s'exposer comme l'un de ces démiurges tant décriés. Une opportunité à saisir pour Enlil, qui, alors qu'il se trouvait à l'extérieur du Temple, comptait bien en apprendre davantage.

Feignant s'être temporairement endormi contre l'une des colonnes du magnifique édifice en attendant l'Occidental, son âme avait subrepticement quitté son Gigai.

Anu Enlil utilise la compétence Sens Aiguisés - Ouïe (Omnitsukidō), afin d'entendre la conversation entre Mikael et les prêtres.


Votre dévotion est admirable, Mikael. Si seulement tous les fidèles partageaient votre état d'esprit, le monde ne s'en porterait que mieux. J'espère que vos camarades, eux aussi, finiront par embrasser la Parole Sacrée. Vous pouvez naturellement rester ici jusqu'à la fermeture au public, et revenir tous les jours à votre convenance. La chambre de contrition sera parfaitement adaptée à votre pénitence. Je m'en excuse d'avance, mais nous ne pouvons en revanche vous héberger pour la nuit, notre asile étant offert aux fidèles les plus démunis.


Tu te crois au-dessus des autres ? Tu considères ta foi plus pure ou supérieure ? A moins que tu ne prennes la Maison du Dieu Créateur pour une vulgaire auberge ? Tu es à peine moins misérable que tes infâmes païens qui te servaient de camarades. Leur pestilence semble avoir déteint sur toi.


Je vous conseille de vous rendre au Gîte de Saint-Forneus. Comme son nom le suggère, il se trouve non loin d'ici, en remontant la grande allée sur votre droite lorsque vous sortez du Temple. Il y accueille de nombreux pèlerins venus pour la visite de frère Raphaël. S'il est complet, vous n'aurez qu'à dire au gérant, "Par le Salut, la Grâce du Quincy délivrera l'humanité de ses chaînes". Il comprendra que c'est moi qui vous envoie.


Esquissant un sourire, le Lieutenant réintégra finalement son corps artificiel. Il avait au moins pu obtenir une information utile, quand bien même trouvait-il la dévotion de Mikael préoccupante. Des développements qu'il ne manquerait point de partager avec ses partenaires, auxquels il avait donné rendez-vous à la fontaine. S'il fut le premier sur les lieux, il fut rapidement rejoint par Meirneth et Ashkan, auxquels il exposa la situation actuelle ; non sans les avoir invités à le suivre tout en vérifiant discrètement ses alentours avant de prendre la parole.

Je crains que notre brave Mikael ait été sévèrement infecté par le Saludisme. Pendant ces trois jours, il compte ne rien manger ni boire, hormis ses propres larmes, afin de prouver sa foi ou un délire du genre. Même l'un des prêtres semblait le prendre pour une buse. Dans tous les cas, ça ne me dit rien qui vaille. On lui a également recommandé une auberge près du Temple ; j'ignore comment il compte payer, mais il est possible que nous puissions l'y retrouver ; et garder un œil sur lui. S'il n'y est pas, nous serons au moins logés à proximité.


Le trio poursuivit sans encombre son trajet en direction du Gîte de Saint-Forneus, duquel se dégageait un certain parfum d'effervescence, à en juger par le seul brouhaha perceptible depuis l'extérieur de l'établissement. Un indicateur potentiel de l'importance de l'évènement religieux qui se profilait aux yeux de ces visiteurs de Sainte-Elvie, parmi lesquels les shinigamis se confondaient naturellement. Ainsi le hall de l'auberge était-il particulièrement animé, personne ne prêtant réellement attention à l'arrivée des voyageurs venus de l'au-delà, jusqu'à ce qu'ils ne se présentent à la réception.

Accueillis par le tenancier – un homme d'âge mur qui se distinguait par une moustache proéminente et soigneusement entretenue – celui-ci les informa que l'ensemble des chambres avaient, a priori, été réservées. Sûrement s'agissait-il là de la vérité, au regard des locations régulières normalement accessibles à la clientèle. Une situation à laquelle Enlil non seulement s'attendait, mais pour laquelle il disposait désormais d'une solution nettement plus élégante qu'un simple pot de vin, ou la recherche fastidieuse d'un autre endroit où séjourner pour les trois prochaines nuits.

Par le Salut, la Grâce du Quincy délivrera l'humanité de ses chaînes.


Un précieux sésame, qui se révéla conforme aux propos du prêtre. Si l'auberge était officiellement complète, des chambres du rez-de-chaussée restaient à la disposition d'invités recommandés par le clergé ; dont l'une d'entre elles fut immédiatement dévolue aux shinigamis. Avant de s'y installer, le Lieutenant vérifia si Mikael les avait précédés, délivrant à leur interlocuteur une description détaillée de l'Occidental, qu'il n'avait selon lui encore jamais aperçu en ces lieux.

Notre camarade a dû rester au Temple ou visiter la ville de son côté. Nous avons eu un léger différend, mais s'il se présente, vous pouvez considérer que nous réglerons pour lui. Compte-tenu des circonstances, il serait préférable que nous soyons dans des chambres séparées, mais si vous manquez de place, nous n'avons aucun problème à partager celle que vous venez de nous attribuer. Encore merci de votre hospitalité.


Une explication crédible et ancrée dans la vérité. Si le Troisième Siège se présentait au Gîte de Saint-Forneus, et pouvait y rester, il serait dès lors bien plus facile de suivre ses déplacements. Il ne restait plus au groupe se trouvant d'ores-et-déjà sur place, qu'à prendre possession de ses nouveaux quartiers. Une courte marche à travers les couloirs s'étendant par-delà la réception conduisit promptement les trois hommes jusqu'au seuil de leur destination.

Derrière la porte se dévoilèrent des appartements relativement spacieux, dont la configuration correspondait à celle d'une suite capable d'accueillir toute une famille. Si rien n'y était luxueux, la propreté et le confort restaient agréablement notables. Mais loin de se précipiter sur l'un des lits afin de se l'adjuger, comme il l'aurait ordinairement fait, Enlil se montrait cette fois quelque peu plus solennel. Un sérieux plus inhabituel, auquel il n'était cependant guère totalement étranger.

Nous ne tarderons pas à voir si Mikael se présente ici. Dans tous les cas, préparez-vous à l'idée qu'il puisse se retourner contre nous. Il serait encore temps de le renvoyer à Adalon, mais s'il doit un jour nous trahir, autant profiter de cette opportunité pour le neutraliser dès maintenant. S'il s'oppose à l'une de nos actions, ou tente de compromettre notre mission, considérez-le comme un ennemi de la Soul Society.


@Mikael : tu es actuellement sans argent humain et tu ne peux pas rester au Temple. Tu peux soit te rendre au Gîte de Saint-Forneus où se trouvent les autres (où tu apprendras que l'on a payé pour toi, et obtiendras une chambre individuelle voisine à la suite du trio), ou rester "à la rue", et sans boire/manger ; ce qui aurait des conséquences sur ton Gigai et ta capacité à l'utiliser.

@Grimori Meirneth et @Zorvân Ashkan : vous pouvez réagir à ces développements, et faire part de votre avis ou de vos questions à Enlil.

Une fois cette phase terminée, nous procéderons ensuite à une ellipse jusqu'au prochain évènement.


HORS RP:

Troisième Siège de la Division Occidentale
Mikael
Troisième Siège de la Division Occidentale

Mikael

Rang : B
Intelligence : C
Force : D
Expérience : 970
Esprit : S
Agilité : A
   
Si l’un des moines à la tunique empreinte de la pureté et de la misère du monde se montre d’autant plus aimable que la porte du lieu saint. L’autre homme aussi pieux et investi de sa mission que l’est certainement le plus saint des saints se montre bienveillant et s’en vient même à confier au jeune Shinigami et chevalier de la Reine de l’autre monde, un passe-droit. Spécifique à l’ordre lui-même, le passe-droit en question se veut être un moyen de pouvoir se loger et se nourrir sans que nul mal ne vienne à paraitre sur le gigai temporaire. Mais la foi et la volonté de Mikael ne sait être ébranler par le moindre soupir du temps, car c’est en son âme seule qu’il sait ses devoirs et obligations. Ainsi en vertu de ses convictions, il insiste tel un âne têtu.



-Je vous remercie pour votre aide dans mon pèlerinage, mais je ne peux me montrer enclin à l’accepter. S’il me faut prouver ma foi, il me faut aussi l’endurer pour la renforcer.



Sans un mot de plus et après un remerciement de la tête, le chevalier aux airs de misérables sous son gigai s’en va. Ne souhaitant guère exprimer plus que ce qu’il vient de dire aux hommes lui faisant face. Et s'il ne peut se permettre de rester dans le temple, il peut se permettre de montrer sa dévotion aux yeux de tous dans le village on se forçant à rester devant ce dernier ou du moins en face sur la place visible de chaque lieu qui se doit d’être ici et en place.

Contre le puit du village, il se pose là sur ses deux genoux. Dans la terre qui mélange boue et morceau de minéraux. De quoi produire un mélange apte à salir la moindre chose qui se trouve là tout en engluant ces mêmes choses. Et si le but de tenir trois jours sans la moindre ressource n’est pas non plus un objectif complexe, il se révèle malgré tout assez usant. Car dans sa volonté d’être têtu, le jeune homme se veut observer les allers et venues de chaque habitant du quartier de la cité qui s’en va puiser l’eau du puit sans que lui-même ne vienne à les imiter pour soulager la soif qui ne tardera pas à envahir son corps artificiel. Une épreuve de plus qui lui permettra de soumettre son âme et sa foi à la force des épreuves pour la forger une fois encore et la rendre d’autant plus puissante.

Là il observe chaque âme qui passe avant de finalement fermer les yeux. L’un de ses sens étant clos, il peut ainsi mieux se servir des autres dans une moindre mesure. Malgré tout, il reste attentif au moindre ragot qu’il peut entendre au niveau de la place. Là, à genoux et les mains vers les cieux. Il est comme dans une position de méditation ou de transe. Une sorte de prière au nom d’un personnage que très peu ont eu l’occasion de rencontrer malgré tout. Et l espère que sa foi saura lui montrer la voie à arpenter qui a risqué son âme même.
Quatrième Siège de la Division Occidentale
Grimori Meirneth
Quatrième Siège de la Division Occidentale

Grimori Meirneth

Rang : B
Intelligence : B
Force : C
Expérience : 805
Esprit : A
Agilité : B
   

L'avènement des martyrs


A la vue du nouveau-venu ostensiblement camarade de son bien-dévoué et autoproclamé chevalier, Judith adressa à Ashkan une courbette avant de filer, son panier de fleurs à la main. La réaction du shinigami qui était jusqu'alors à son bras s'articula aussi nette, saluant de loin celle qui, déjà, disparaissait à l'embouchure d'une rue animée. Mais les affaires restants les affaires, et ne pouvant se permettre le moindre écart qui nuirait à leur objectif, Meirneth reprit bien vite pied avec la Terre. Il inclina son visage vers Ashkan, essayant dans un premier temps, et sans grand succès, de déceler les intentions premières que pourrait laisser évoquer son visage habituellement... expressif, si l'on osait dire. Mais la meilleure défense étant l'attaque, il préféra ouvrir le sujet avant de se voir malencontreusement happé par la désinvolture du javelot verbeux austral.

Je sais très bien à quoi tu penses et non, ne te fais pas d'idées. Cette charmante jeune femme ne faisait que me faire découvrir la ville ainsi que ses us et coutumes.


Une tâche d'ombre nébuleuse susceptible de trahir son comportement élaguée de plus, se dit-il. C'était sans compter sur la rétorque d'Ashkan, aux antipodes de ce à quoi il pouvait bien s'attendre. Il poursuivit, accordant le ton de sa voix pour que le chalant moyen ne puisse l'entendre ;

Vous autres ne tenez pas les humains en très haute estime, hein ?


Toutefois, ce qu'il avait ajouté au sujet de son camarade et frère d'armes n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Son visage sembla se déformer d'un sourire aussi cryptique que nauséabond, que l'on prêterait sûrement au jeu de la nervosité et du choc d'une telle nouvelle. Il soupira avant de poursuivre, arborant une mine bien plus grave qu'auparavant ;

C'est fâcheux, j'ignorais tout de ses croyances alors qu'il fût mon collègue pendant de nombreux siècles. J'imagine qu'il est également parvenu à berner la Reine, puisqu'il ne fait sujet d'aucune enquête plus poussée.


Toutefois, le regard de Meirneth sembla fuyant. S'était-il perdu dans ses pensées l'espace d'un instant ? Et venait-il de réprimer... l'esquisse d'un sourire ?

Presque accablé par le poids d'une indicible vérité qui lui transfigurait au fur et à mesure que les pièces du puzzle s'ordonnèrent dans sa tête, Meirneth fût frappé d'une épiphanie confirmant ses craintes premières ; il n'y avait jamais eu de soupçons ni d'enquête, car cette mission constituait l'enquête. Lui aussi avait-il été envoyé ici dans le but d'être testé, jugé et observé ? Rien n'était moins sûr, mais la simple idée d'être la marionnette se balançant au bout d'une ficelle envers des figures autoritaires de la Soul Society auxquelles il avait prêté serment et allégeance lui donna tout sauf l'envie de rire. Il préféra néanmoins balayer ces états d'âmes pour le moment, puisqu'ils ne seront en rien nécessaires aux fruits de leur mission... du moins dans un premier temps. Il reprit ;

Je suppose donc que la mission initiale reste inchangée malgré cette surprenante nouvelle. Nous ferions mieux de rallier le Vice-Capitaine afin d'aviser de la suite des opérations.


Puis il prit la route de la destination indiquée par son pair, dépassant Ashkan en passant à son côté. Une sombre ambition animait son regard, toutefois passagère, puisque son visage sembla comme se ré-illuminer (si tant qu'il était correct de le dire ainsi) lorsqu'il regagna enfin la fontaine où l'attendrait Enlil. Et avant même que le Vice-Capitaine ne puisse lui faire part de l'entièreté de la situation, son regard côtoyait déjà celui de la silhouette d'un Mikael accablé par sa foi, pataugeant dans la mélasse boueuse laissée par la traînée des charrettes autour de la grande fontaine de la Cité.

Euh, oui, en route.


Se contenta-t-il de répondre à son supérieur qu'il n'avait véritablement écouté que d'une oreille, stupéfait par la crédibilité manifeste que la foi de Mikael ait pu ressurgir après toutes ces années... au nez et à la barbe de tous. Meurtri par ce qui se déroulait sous ses yeux, c'est avec le pas lourd que Meirneth suivit le reste de ses compères jusqu'à l'auberge où ils auraient le loisir de loger durant ce court séjour. Il resta en retrait tandis qu'Enlil s'occupait déjà d'introduire le groupuscule auprès du gérant de l'auberge, visiblement bien plus doué qu'il ne le sera jamais en ce qui concernait la négoce et le babillage avec le tout-venant.

Regagnant leur chambrée, c'est non-sans le moindre étonnement qu'ils s'aperçurent que Mikael ne les avait ni précédés, ni suivis. Enlil, qu'il connaissait de rumeur comme habituellement plus festif dans ce genre d'endroits, sembla arborer une mine aussi grave que celle dont se revêtait déjà Meirneth depuis la découverte de cette inaudible nouvelle. L'heure était décidément plus grave qu'espérée.

Quand le supérieur prit la parole pour les enquérir de la situation, les pensées de Meirneth vagabondèrent ; dans quel pétrin s'était ainsi embourbé Mikael et comment allait-il pouvoir se sauver d'une aussi inextricable situation ? Judith lui serait sûrement de bon conseil, mais était-ce bien sage de solliciter l'aide d'une personne que le trop-plein d'attention mettrait sans nul doute en danger ? Et si Mikael envisageait vraiment de se retourner contre eux dans la manifestation de sa foi, leur position de Shinigami ne risquerait-elle pas d'être découverte ? Une multitude de questions tarauda ses pensées, qu'il souhaita exprimer de façon claire et sans détour ;

Est-ce bien sage pour nous de passer nos nuits en ces lieux conseillés par l'orthodoxie elle-même ? Si Mikael se retournait soudainement contre nous, nul doute qu'il n'hésiterait pas à trahir notre condition et les fondements de notre mission elle-même. Est-il vraiment prudent nous terrer dans un endroit où le Salutisme n'aura qu'à se baisser pour nous cueillir ? Si nous devenons soudainement les ennemis de cette Cité, alors nous sommes d'ores et déjà pris au piège.


Sa question, en vérité anodine, soulevait un point de détail important dans ce qui allait se jouer au cours des prochains jours ; ils n'avaient faits qu'écouter les conseils de ce prêtre et se plier aux exigences et coutumes des locaux depuis leur arrivée. Et s'ils faisaient fausse route, marchant la tête la première dans un piège ourdi et audacieusement tendu ? Il savait Mikael brillant lorsqu'il était question de se montrer tactique, en particulier pour celui qui avait été habilement capable de défaire un grand nombre d'ennemis avec si peu d'unités et de ressources disponibles au cours de la Guerre des Ombres et des Serres. Contre un tel fin stratège, il allait falloir jouer ses pions minutieusement, et toujours s'acquitter d'un coup d'avance.

Mais entendre Enlil parler de son camarade et ami en des termes aussi grave qu'une potentielle menace le ramena, bien vite et de façon cette fois-ci plus personnelle, à la pesanteur d'un réel qu'il n'avait fait que trop fouler du pied ces derniers temps ; pour le meilleur comme pour le pire. Il rétorqua ainsi sans aucune hésitation, investi d'une froide résolution ;

Quoi qu'il en soit, sachez que je ne compte reculer devant rien s'il s'avérait que Mikael conspirait effectivement une telle trahison. L'honneur des Chevaliers Occidentaux est en jeu, et je compte bien mener mon devoir à terme.


Une bien élégante façon d'affirmer, main près de son fourreau, qu'il serait prêt à mettre en jeu la vie de l'un de ses plus proches alliés de l'Occident s'il s'avérait être une menace pour le frêle équilibre liant ces deux mondes. Son pragmatisme et sa dévotion ne lui laissaient ni alternatives, ni droit à l'échec.


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Sixième Siège de la Division Australe
Zorvân Ashkan
Sixième Siège de la Division Australe

Zorvân Ashkan

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Ordalie I : l'avènement des martyrs

Lors du trajet vers l'auberge, Le sixième Siège passa devant plusieurs étalages de commerçants en pleine activité. Le poissonnier faisait le tri de ses produits frais, tandis qu'un vendeur de fruits et légumes calculait ses bénéfices de la journée.

Ashkan s'arrêta quelques minutes, se tenant devant l'étalage coloré d'un drapier, observant les riches étoffes qui dansaient au gré du vent léger. Il s'approcha du marchand avec un léger sourire et un court geste de la main.

Le drapier leva les yeux de son travail et répondit avec un sourire chaleureux :

Ah, bonjour à vous aussi ! Votre façon de saluer ne vient pas d'ici; vous êtes un étranger, je suppose ! Ma journée se déroule comme d'habitude, à tisser des histoires dans chaque fil. Et vous, que vous amène dans notre modeste cité ?



Ashkan acquiesça, appréciant la métaphore du drapier. Ne pouvant dissimuler qu'il n'était pas d'ici, il employa un ton plein d'hypocrisie et de fausse amabilité, tel un acteur émérite :

Je suis ici en tant que simple voyageur et émissaire d'une lointaine région, explorant les villes de la province. Je dois dire que votre ville est des plus charmantes, avec ses ruelles animées. Je ne connais pas encore vos coutumes. Par contre, cette odeur de poissons depuis ce matin....


Le drapier hocha la tête avec fierté.

Ah, vous avez bien raison ! Ici, chaque rue raconte une histoire, chaque étoffe une tradition. Mais méfiez-vous tout de même des ombres qui rôdent la nuit. Malgré sa singularité, notre ville n'est pas sans ses mystères.


Intrigué, Ashkan inclina légèrement la tête.

Des ombres, dites-vous ? Quel genre de mystères hantent ce quartier ?


Le drapier baissa légèrement la voix, comme s'il craignait d'être entendu.

Oh, rien de bien effrayant, rassurez-vous ! Mais certains disent qu'il existe des passages secrets, des légendes oubliées et des secrets enfouis sous nos pavés. Rien que des histoires de vieux, bien sûr ! Et pssss, il parait qu'un des prêtres du temple aime les hommes et passe ses nuits avec des démons ! Des hommes habillés en femme ! Mais gardez ça pour vous...!



Interloqué, Ashkan eu alors un petit rire, songeant que les âmes humaines autant que les shinigamis sont mues par les mêmes pulsions les plus primaires...

Le lieutenant fit signe à Ashkan qu'il ne fallait pas trop tarder, et ce dernier reprit sa route avec le groupe, amputé de Mikael, le Shinigami crédule; faisant un signe au drapier qu'il devait partir, et lui fit comprendre qu'ils repassera le voir une prochaine fois pour en apprendre davantage. Une fois à l'auberge, lorsque le groupe pris place dans leurs quartiers, le Sixième Siège semblait plutôt s'amuser de la situation, et songea à une option pour la suite, qu'il partagea à ses compères.

Je serais plutôt favorable à une solution plus subtile. Nous pouvons faire croire à Mikael que nous sommes de son côté, le laisser faire ses affaires, du moins en apparence, l'espionner sans que cela compromette la mission, protégeant ainsi nos arrières, et ainsi le neutraliser à un instant précis. Et récolter toutes les informations que nous pourrions sur ces arriérés mystiques...
S'il dépasse les bornes, nous pourrions aussi lui faire subir quelques supplices corporels tout à fait succulents. Vous savez, il y a encore de la place à la Prison du Désert, depuis l’exécution de certains contrebandiers d'Hegréa...


À la base, Ashkan avait peur de s’ennuyer lors de cette mission, ou de ne rien en retirer de positif; mais les perspectives futures pouvaient présager quelque chose de particulièrement amusant. Une confrontation directe entre deux Sièges occidentaux ? Une séance de torture improvisée ? Tout ceci rehaussait l’intérêt de leur petite escapade chez les humains.

Lieutenant de la Division Australe
Anu Enlil
Lieutenant de la Division Australe

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Ordalie I : L'Avènement des Martyrs



A l'écoute de ses camarades, le Lieutenant comprenait parfaitement les inquiétudes ou la méfiance de Meirneth. La possibilité que Mikael puisse se retourner contre eux et compromettre la mission restait non-négligeable, quand bien même une telle trahison s'avérait extrêmement risquée pour le Troisième Siège. Dans le scénario du pire, il entrevoyait toutefois une opportunité typique de son pragmatisme et de ses inclinaisons plus... dilettantes.

Si Mikael vendait la mèche et que les Salutistes venaient directement à nous, alors cela nous mâcherait le travail ! Je redoute plutôt que le prophète puisse prendre la fuite ou annuler sa venue, s'il apprenait notre présence. En ce qui concerne notre propre sécurité, nul besoin de vous inquiéter : le plus grand Lieutenant de la Soul Society est à vos côtés !


Appuyant sa dernière phrase d'un geste légèrement théâtral, l'Austral pointait ainsi sa main fermée à l'exception du pouce en sa direction, se désignant lui-même du doigt en affichant un sourire empreint d'une confiance nonchalante. Les propos de l'Occidental s'avéraient également rassurants au regard de sa loyauté, quand bien même était-il fort bien placé pour ne guère prendre pour argent comptant les déclarations de tout un chacun. D'autant plus que pour beaucoup, devoir combattre un ancien camarade n'était point chose aisée.

Je compte sur toi, chevalier ! Pour l'instant, Mikael n'a encore rien commis de répréhensible, mais le cas échéant, la Reine et toute la Soul Society attendrons que nous honorions notre devoir.


Loin de véritablement s'alarmer de la situation, Ashkan semblait pour sa part la trouver divertissante. Il proposait une approche plus souple, afin de ne guère alarmer le Troisième Siège, tout en le surveillant discrètement. Une méthode qui s'inscrivait dans la droite lignée de la doctrine générale Australe, à laquelle Enlil avait lui-même songé.

Ouais, je suis d''accord. En l'état actuel des choses, rentrer en conflit direct avec lui ne me paraît pas être la meilleure option, surtout si cela le pousse définitivement dans le camp adverse. S'il vient ici, nous pourrons facilement l'espionner, et dans le cas contraire, essayons de le retrouver tout en le laissant vaquer à ses occupations ; tant qu'il ne tente rien de suspect. Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose me dit que tu attends son faux pas avec impatience !


Les heures passant jusqu'au lendemain, le trio constata rapidement que son comparse shinigami ne s'était guère rendu au Gîte de Saint-Forneus. Ils ne tardèrent cependant à le localiser, en ce qu'une simple promenade aux alentours du Temple permettait d'apercevoir sa silhouette, immobile sur la petite place. Un comportement bien singulier, qui permettait au moins à ses collègues de déterminer son emplacement et ses agissements sans avoir à s'emprunter. C'est dans le calme le plus total, que s'écoulèrent subséquemment les jours suivants...

*****

A l'aube du troisième matin il fut enfin temps pour le trio de quitter définitivement l'auberge, et de se mettre en route pour le Temple, où ce fameux prophète du Salutisme était attendu avec tant de ferveur. Descendant la grande allée en direction de leur destination, les shinigamis pouvaient aisément percevoir un parfum d'euphorie à travers les discussions et autres expressions de tous ces fidèles, commençant à affluer en abondance vers le lieu saint. Approchant de ce dernier, une vision toute particulière se profila alors devant eux, le Lieutenant arborant un regard empreint d'amusement et d'incrédulité : celle de Mikael, priant toujours à genoux sur la place faisant face au sanctuaire. Un spectacle édifiant, qui n'avait non plus échappé à la foule arrivée en avance, s'accumulant au seuil des grandes portes de l'édifice sacré qui restaient encore closes.

Au cours de ces derniers jours, le Troisième Siège avait sans aucun doute attiré l'attention des passants, suscitant aussi bien l'incompréhension, que le mépris ou l'admiration. Peu avaient toutefois osé, ou daigné lui parler ; que ce fusse par appréhension, par souci de ne guère le déranger, ou de ne pas perdre de temps. Remarqué par frère Tucked, celui-ci lui avait adressé un regard empli de dégoût et de mépris. A contrario, son collègue s'était montré plus bienveillant, souriant parfois à l'Occidental avant de retourner vaquer à ses occupations. Enlil pour sa part, le salua d'un geste de la main, agitant sa dextre tandis que son fasciés arborait un subtil mélange de cordialité et d'espièglerie. Au moins Mikael avait-il été rapidement retrouvé, permettant désormais de garder un œil sur le moindre de ses faits et gestes.

L'attente ne se fit nullement ressentir pour les trois âmes venant d'atteindre le Temple, accueillant finalement ses visiteurs quelques minutes suivant leur arrivée. Chacun put constater que l'intérieur semblait avoir été réaménagé en l'honneur de cet évènement d'importance : afin de gagner de la place, les bancs et du mobilier avaient été retirés, prêt à accueillir ces centaines, voire milliers de croyants en son sein. Les murs, de même que le grand autel surplombant la salle, avaient été spécialement décorés avec soin, accentuant la magnificence des lieux. Malgré la foule, ne pas perdre de vue Mikael, et rester relativement proche de lui, se révéla également plus facile que prévu. Ces trois jours passés en pleine rue, sans aucune forme d'hygiène particulière, avaient directement impacté l'odeur de son Gigai ; incitant naturellement les fidèles à s'éloigner de lui autant que possible.

Un brouhaha notable subsistait toujours dans l'enceinte sacrée, les discussions s'y poursuivant toutefois avec davantage de retenue en raison de l'imminence de la cérémonie. Dans une transition des plus abruptes, le bruit laissa subitement place à un silence religieux, alors que les prêtres du Temple faisaient leur apparition sur la grande estrade. Dans la foulée, deux hommes et deux femmes aux atours grandiloquents vinrent occuper une place centrale, directement devant l'autel, suggérant sans ambiguïté leur appartenance à la délégation du tant attendu frère Raphaël. Ce dernier, vêtu d'une tenue d'autant plus ostentatoire, dévoila enfin sa présence à l'assemblée, s'avançant jusqu'à la chaire dans une démarche toute aussi assertive que naturelle.

Comme un seul homme, l'ensemble des fidèles posèrent le genou au sol ; mouvement que réalisa Enlil dans un réflexe mimétique parfait, donnant l'impression d'avoir agi spontanément au même moment. Adressant un regard à Meirneth et Ashkan, il hocha subtilement la tête, comme pour leur signifier d'imiter cette démarche collective. C'est d'une voix grave, puissante et assurée que le prophète invita son auditoire à se relever, avant de se lancer dans son discours théologique muni de la même conviction. Le Lieutenant lui reconnaissait une certaine énergie, ainsi qu'une forme d'éloquence, rendant son prêche moins ennuyeux qu'il ne l'avait initialement imaginé. Une qualité l'aidant à maintenir une concentration intacte, qui se révéla payante lorsque l'intervention de ce Raphaël se fit de plus en plus intrigante, soutenue par un ton se faisant de plus en plus solennel.

Chers enfants. Des siècles avant même la Révélation, Saint-Forneus graciait Sainte-Elvie de la Parole Sacrée. Aujourd'hui, c'est à mon tour de me tenir devant vous, descendants de vos pieux ancêtres, et de me montrer digne de cet illustre héritage, afin de vous transmettre la Voix du Dieu Créateur : le Jugement Dernier est proche. Mais n'ayez nulle crainte, Vous ayant accepté la Vérité en votre cœur ; Vous qui portez le Salut jusque dans votre âme... car les Quincys s’apprêtent à recouvrir leur Trône, et délivreront l'Humanité de ses chaînes.


Des propos pour le moins nébuleux, mais dont le champ lexical ne laissait rien présager de bon. Un Jugement Dernier ? Les Quincys proches de recouvrir leur Trône ? Un narratif tout à fait conforme à ce qu'il était connu du Salutisme, mais dont la teneur apparaissait beaucoup plus imminente et eschatologique qu'à l'accoutumée. Les fidèles eux-mêmes arboraient une expression beaucoup plus grave, certains s'étant mis à prier comme implorant la Grâce Divine.

Ce moment de flottement atteignit alors son apogée, lorsqu'un homme s'évanouit subitement en plein milieu de l'assemblée. Ces révélations l'avaient-elles ébranlé à ce point, jusqu'à perdre connaissance ? L'explication était en fait toute autre : à bout de forces, privé d'hydratation et de nourriture pendant ces trois derniers jours, le Gigai de Mikael venait d'atteindre ses limites ! Le corps artificiel ayant cessé d'être fonctionnel, le shinigami se trouvait désormais sous sa forme d'âme !


SUITE:

HORS RP:

Sixième Siège de la Division Australe
Zorvân Ashkan
Sixième Siège de la Division Australe

Zorvân Ashkan

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Ashkan répugnait à l'idée de s'agenouiller au milieu de cette foule d'humains décérébrés et d'écouter ce tartuffe à l’accoutrement ridicule; et c'est bien parce qu'il appréciait le Lieutenant qu'il décida de plier le genou et écouter, non sans un soupir d'agacement.
Le "sermon" du prêtre était d'un ennui mortel; Ashkan luttait pour rester concentré et impliqué dans cet événement d'une lourdeur abominable.

Ahskan fut atterré lorsqu'il vit le gigai de Mikael s'écrouler, puis l'éventualité que Mikael se fasse arrêter par les humains l'amusa beaucoup. Malheuresement les instants qui suivirent n'allaient pas dans ce sens.

BING ! L'officier Australe ne vit pas venir le coup de l'humain qui venait de le frapper !
Ashkan, le nez de son enveloppe charnelle artificielle ensanglanté, la main sur le visage, s'apprêtait à réduire en quatorze morceaux l'infâme pouilleux qui venait de lui asséner un coup de poing, mais il était avant tout surpris par les propos de cette femme.

"Immondice". Pour qui elle se prend, cette truie ?

Des pensées se bousculèrent dans l'esprit d'Ashkan. Comment ?
Il fixa la femme en question; une seule possibilité semblait faire sens. Une seule. Il plongea dans sa mémoire quelques instants.

Il y a environ 30 ans, Ashkan, alors tout juste promu 17eme Siège, effectua l'une de ses premières missions d'infiltration dans le monde des humains.

Il devait rendre un rapport d'observation concernant plusieurs cibles, sans se faire repérer, si possible. Des comportements anormaux avaient été relevés par les services de renseignement de plusieurs divisions;
Dans la liste, 4 des 5 cibles concernées n'avaient pas été confirmées, et les anomalies supposées n'étaient en fait que des subterfuges et compétences techniques corrélées à des connaissances technologiques ou culturelles, comme la maîtrise de la poudre à canon; la confection d’antidotes ou de potions faites d'herbes médicinales, la maitrise d'armes rares et originales, etc. Rien de particulièrement inquiétant ou anormal. Pour la dernière et ultime cible, cela était tout autre. Rien de commun ni de connu dans toute la Soul Society. En effet, Ashkan rencontra un individu aux caractéristiques très étranges. Les informations indiquaient le Manoir Von Stauner, la bâtisse d'une ancienne famille nobiliaire. L'endroit jouissait d'une réputation assez obscure depuis quelques temps. Des rumeurs faisaient état de phénomènes étranges. Certains s'étaient vu "eux-mêmes" dans la forêt avoisinante, ou aux abords du manoir, puis avaient fui de panique. Certains ne revenaient jamais. Des Doppelgänger. Des surnoms étaient donnés à une femme qui habitait là, avec son père, une partie de l'année : "Eliane", "Maria Roth", "Laura Lehmann", "Simone"; "Maria aux 1000 visages". Le père était surnommé "La Main" par quelques-uns; mais personne ne l'avait jamais vu réellement.

Ashkan avait croisé une jeune femme d'une vingtaine d'années dans le village avoisinant; petite, blonde, aux yeux bleus vifs, observatrice, mais aussi une vieille femme sur le chemin faisant le ménage devant sa porte; ou encore la tenancière de l'auberge. Ashkan le comprit que plus tard, mais il s'agissait en réalité d'une même et unique personne. Il le sut lorsqu'il se dirigea discrètement vers ledit manoir; une voix féminine quasi surnaturelle s'adressa à lui sur le chemin forestier. La rencontre fortuite avec son Doppelgänger le menaçant l'obligea à sortir de son gigai, par sécurité. Ce dernier se changea alors en jeune femme brune qui le regarda alors d'un air tout aussi dégoûté que pénétré d'une conviction puissante : « Il devaient venir. Les êtres impurs dont Père a parlé, un démiurge...!! »
Il comprit alors qu'il s'agissait d'une humaine qui pouvait changer d'apparence selon son bon vouloir; ou prendre l'apparence d'une nouvelle personne rencontrée; via un mécanisme qui était encore inconnu d'Ashkan. Un court échange eu lieu, avant qu'elle ne disparaisse brutalement. Cette capacité fascinait Ashkan, et les arcanes de cette compétence lui semblaient alors tout à fait obscur.

Dès lors, cette femme devait être cet individu, rencontré 30 années plus tôt. Son apparence était ici celle d'une femme brune trentenaire, mais il n'y avait aucun doute. Des mots similaires furent prononcés à l'époque par cette denrière.

Se tournant vers le déchet organique doté de mouvements qui venait tout juste de le frapper :
Bordel, foutu animal, pourquoi crois-tu sur parole cette femelle ignare ? Je vais te....


La raison l'empêcha de finir sa phrase et de céder à cette pulsion vengeresse, ou à la fourberie. Il fallait se résoudre. Il ne s'agissait plus de se faire passer pour des humains et de se conformer à un comportement adapté et pacifique. Il ne s'agissait plus seulement de collecter discrètement des informations pour la Soul Society. Mikael était sous forme d'âme. Cet idiot nous contraignait à sortir du bois, pensa Ashkan.
Le Sixième Siège sembla hésiter à mentir pour sauver l'infime chance de passer encore inaperçu; mais les instants suivants ne lui permirent pas d'embrasser cette idée, d'autant plus qu'il avait été reconnu. Ashkan se résigna alors à sortir alors de son Gigai, et ainsi se révéler sous forme d'âme.

Hmm, je vois. C'est le moment où cela commence à être amusant...on va pouvoir buter ces décérébrés...Il n'y a pas le choix.


Le Sixième Siège libéra alors son Zanpakuto, tout en se léchant les babines.


Ordalie I : L'Avènement des Martyrs 1cb69c10


Tout en prononçant la formule permettant la libération de son Zanpakuto, Ashkan exécute une courte danse (- Awwalin Shab -  -Danse de la Première nuit ),  constituée de mouvements très rapides de son arme, tout en tournant autours de lui-même, tel un mudra martial très élaboré. Des fines étincelles violettes apparaissent, laissant émerger une lance à double lame entourées de flammèches pourpres sur ces pointes et dont la taille est d'environ deux mètres.


Une fois le zanpakuto libéré, la lance double du clan Zorvan, un petit sourire espiègle apparu furtivement sur le visage du Sixième Siège; mais qui trahissait par ailleurs un soupçon d’inquiétude.  L'index du prêtre paraissait l'élément le plus menaçant; De l'énergie commençait tout juste à s'accumuler au bout de son doigt accusateur, et cela ne présageait de rien de bon. A cet instant, il fallait se battre et réagir.

Ashkan n'avait pas la capacité de juger la potentialité de la puissance d'une telle attaque. Mais il voyait bien que la menace n'était pas normale. L'esquive n'était probablement pas envisageable. Ahskan utilisa les flammes pourpres de la Pluie de joyaux frontalement vers le rayon d'énergie qui se dirigeait vers les Shinigamis.

Ordalie I : L'Avènement des Martyrs F5775a10



Techniques utilisées :


Pluie de Joyaux (Zanjutsu I):


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Dernière édition par Zorvân Ashkan le Sam 27 Avr 2024 - 18:11, édité 5 fois (Raison : police des techniques utilisées)
Troisième Siège de la Division Occidentale
Mikael
Troisième Siège de la Division Occidentale

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En ce jour où l'attention de tous convergèrent vers une cible singulière, le spectacle qui se déploya n'était guère conforme aux souhaits des spectateurs. Dans ce tumulte, le Gigai de Mikael sombra dans l'inconscience, première victime de ce chaos. Une simple erreur ou peut-être une machination délibérée ? Ce désarroi offrait en réalité une opportunité dissimulée. Car dans cette perte apparente se cachait le moyen pour le jeune homme de dévoiler les imposteurs qui souillaient le temple sacré du Roi. Pourtant, comment un simple serviteur osait-il affirmer la supercherie de l'homme déversant sa colère destructrice, n'ayant pour dessein que d'annihiler les shinigamis présents ? Mikael, dans sa modestie, ne pouvait encore l'assurer ; seule la vigueur primait en ce monde terrestre, et il n'était point du genre à succomber à de simples assauts spirituels.



Dans la clarté aveuglante du soleil, les ombres dansaient, jouant avec les destins entrelacés de ceux qui se dressaient sur le champ de bataille sacré. Les murmures du vent semblaient porter les lamentations des âmes tourmentées, tandis que les feuilles bruissaient sous le poids des présages funestes.

Sans hésiter, il esquiva l'attaque en s'élevant dans les airs, foulant le vide avec une agilité surhumaine. Cependant, sa rapidité n'empêcha pas le géant drapé dans son armure d'or de brandir son zanpakuto, emblème de sa fierté. Les lames d'or étincelaient sous les rayons du soleil, semblant imprégner l'air d'une aura de grandeur et de majesté, contrastant avec la fureur qui émanait du guerrier.



-Gronde et détruit, Bishamonten !

Rugit-il, sa voix résonnant tel un écho lointain dans l'enceinte du temple sacré, rappelant les légendes anciennes et les promesses de guerre éternelle.



Instantanément, une flamme, ou plutôt un brasier d'une intensité éblouissante aux mille couleurs, enveloppa le corps du shinigami, puis un bouclier apparut sur son bras, tandis qu'une lance se matérialisa dans sa main libre, une épée bâtarde ornant sa ceinture. L'éclat des armes divines semblait rivaliser avec celui des étoiles, comme si le firmament lui-même se penchait pour observer ce duel céleste.



Bien que le Shinigami esquissât une tentative d'évitement, il savait pouvoir compter sur son armure et son bouclier pour amortir l'impact. Sans tarder, il riposta, déterminé à rendre à son agresseur la pareille. Son esprit, tel un faucon en quête de sa proie, calculait chaque mouvement, chaque geste, dans une danse mortelle et enivrante.



-Je ne pensais pas que le sang coulerait si tôt. Voyons ce que vous valez.



Déclara-t-il d'un ton calme, presque détaché, bien que son cœur martelât sa poitrine tel un tambour de guerre, résonnant dans l'air chargé de tension comme le prélude à une symphonie de destruction.



Le chevalier occidental déploya alors sa lance en direction de son adversaire, non seulement pour le transpercer, mais surtout pour évaluer sa réaction face à la puissance du coup. Chaque mouvement était une invitation au combat, chaque instant une épreuve de force et de détermination, dans un ballet macabre où se mêlaient l'acier et le sang, la vie et la mort.


Résumé:
Quatrième Siège de la Division Occidentale
Grimori Meirneth
Quatrième Siège de la Division Occidentale

Grimori Meirneth

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L'avènement des martyrs



Finalement, les 3 jours qui les séparèrent de la tant attendue et très sollicitée apparition du prophète passa bien plus vite que Meirneth ne l'avait initialement espéré. S'il ne semblait avoir manifesté aucune colère ou dégoût particulier au sujet de la scission évidente que Mikael entretenait avec le reste du groupe quant à sa foi jusqu'alors tenue secrète, dire qu'il les avait passés l'esprit tranquille serait en revanche un bien crapuleux mensonge ; lui qui n'était déjà guère loquace d'ordinaire, Meirneth s'était emmuré dans un mutisme progressant au fur et à mesure que les jours se succédaient. Lové dans les quartiers que le groupuscule avait établi dans l'auberge comme une véritable base d'opération, Meirneth s'était laissé allé, lentement, à une lancinante conspiration contre lui-même ; était-il déjà trop tard pour faire machine arrière ? Aurait-il vraiment à devoir tuer son proche camarade et ex-mentor si le devoir l'exigeait ? Et quel châtiment attendrait les Occidentaux à leur retour en Adalon ?

Conjuguer la morale au devoir n'était jamais une mince affaire. Et aujourd'hui plus que jamais, à l'aube de ce qu'il anticipait comme une longue journée pour bien des raisons et ce quelle qu'en soit l'issue, Meirneth savait qu'il aurait à faire des choix difficiles.

Se préparant à toutes éventualités —fussent-elles mentales comme physiques, c'est avec le courage chevillé au corps que le Chevalier de l'Occident s'était joint à ses compères pour rallier, d'un pas fatidiquement lourd, l'autel de réunion où toutes leurs questions trouveraient réponses, du moins l'espérait-il.

Arrivés face à la devanture de la Cathédrale de Saint-Forneus et de sa grande place reliant à ceci près toutes les grandes artères de la ville, la première chose que les Shinigami remarquèrent était le nombre démesuré, voir anormal, de personnes présentes pour cette assemblée. Il n'était pas bien difficile de déterminer que des personnes originaires d'autres villes et villages avoisinants s'étaient rassemblés ici dans l'espoir d'apercevoir un prophète qu'ils tenaient en haute-estime. Un tel rassemblement ne faisait qu'indirectement montrer l'emprise et l'influence qu'avait cette foi sur les âmes mortelles ; un constat pour le moins doux-amer qui avait le don de mettre Meirneth mal à l'aise, un chouïa plus que ses deux autres compagnons... pour une raison qu'il ignorait encore. Un sillon naturel s'était creusé à même la foule, par lequel les Shinigami s'engouffrèrent afin de progresser sur cette grand-place déjà noire de monde ; et quelle ne fût pas leur surprise de s'apercevoir que Mikael avait tenu son poste pendant tout ce temps. L'exagération prosélyte couplé à la crasse évidente qui avait envahi le gigai de l'homme durant ces dernières 72 heures poussait naturellement la plupart des petites-gens à l'éviter, et dans pareille situation, il n'était pas bien difficile de deviner pourquoi leurs pas se croisèrent de nouveau. Meirneth, jusqu'alors muet, décida de prendre les devants ; se dégageant du groupuscule pour marcher en direction de son collègue de l'Occident avec la ferme intention de lui offrir sa main pour l'aider à se relever, son entreprise se vit interrompue par la voix mélodieuse d'une personne semblant l'appeler, transperçant le brouhaha ambiants des badauds amassés devant le lieu saint. Une voix qu'il ne reconnaissait que trop bien.

« Hé, Meirneth ! Ohééé ! »

Meirneth rétracta pudiquement la main qu'il avait tendue vers Mikael à l'entente de la voix de Judith, précédant d'ailleurs l'approche de cette dernière vers sa position, fendant la foule avec une grâce qui n'avait d'égale que son impétuosité. Arrivant à sa hauteur, il compris bien vite par sa rétorque qu'il n'avait su réagir assez vite pour se dégager de l'inévitable question qu'elle allait présentement lui poser.

« Une de vos accointances, je suppose ? » Fit-elle en jetant un regard à Mikael, que les trois derniers jours passés à manifester sa foi avaient rendu tout sauf présentable.

C'est exact, c'est l'un de mes... compagnons de voyage. Que faites-vous ici Judith ?


Répondit Meirneth aussi sec, sans vraiment chercher à dissimuler son agacement.

« Mais regardez autours de vous, toute la ville est ici ! Je ne pouvais quand même pas manquer la venue de Frère Raphaël ! »

Effectivement, Meirneth avait répondu spontanément et sans vraiment y réfléchir à deux fois ; si toute la cité de Saint-Forneus s'était ici rassemblée, il n'y avait aucune chance pour que Judith n'y soit pas... bien qu'elle ait manifestement dû laisser de côté son panier de fleurs et troquée sa tenue habituelle pour un habit visiblement plus traditionnel, ressemblant sans s'y méprendre à une soutanelle. Intrigué, c'est la première chose que l'Occidental releva chez elle ;

C'est une bien élégante tenue que vous portez-la. Vous ne la portez que lors d'occasions spéciales ?


« Oh, ça ? » elle s'adressa un regard, puis tournis sur elle-même pour faire virevolter sa robe et en dévoiler les coutures. Elle poursuivit, visiblement fière que son interlocuteur lui porte suffisamment d'attention pour oser le relever ; « C'est la tenue traditionnelle qui se transmets dans ma famille. Vous savez, les Grimori entretiennent une certaine histoire avec l'église ici, et il n'est pas rare que nous soyons sollicités pour certaines messes ! »

Je... Je vois.


Faisant de son mieux pour ne pas paraître décontenancé, Meirneth ne savait pas vraiment comment prendre la nouvelle ; d'une certaine façon, son objectif initial de se rapprocher de quelqu'un afin d'en apprendre plus au sujet de la foi professée ici avait été accompli avec brio. D'une autre, il savait qu'il jouait à un jeu dangereux en se montrant ainsi en public en train d'interagir avec Judith... car rien n'excluait que cette journée ne se passe exactement au beau fixe pour les Shinigami. Et le moindre pas de travers la mettrait, il le savait, inéluctablement en danger.

« Bon, on entre ? Ça va bientôt commencer, dépêchons ! »

Judith offrit son bras à son interlocuteur, qu'il lui serait déplacé de refuser à présent. La situation ne lui laissant d'autres choix, il lança par-dessus son épaule un hochement de tête bien significatif en direction de ses deux compères de l'Australe ; essayait-il par ce biais de leur transmettre sa détresse ? Non-point. Bien qu'il ne se sentait pas totalement maître de la présente situation, cette mimique avait tout de la caractéristique de quelqu'un qui s'assurait de ce qu'il faisait, et dont il serait prêt à en assumer les conséquences —aussi funestes soient-elles.

Et, ainsi, ils s'engouffrèrent dans l'imposante bâtisse sainte qui surplombait le reste de la cité.




Dire que Meirneth ne fût pas impressionné par ce qui se dévoilait sous ses yeux serait mentir ; outre l'opulence évidente que dégageaient les gigantesques colonnes soutenant un toit ouvragé, les imposants vitraux filtrant la lumière de l'extérieur... c'était bien l'ambiance particulière des lieux qui le laissa sans voix. Il régnait dans la bâtisse un air mystique indéchiffrable, presque empreinte d'un autre monde.

Devancé par ses collègues de l'Australe au moment de choisir où ils devraient se tenir, les pas du Chevalier de l'Occident s'articulèrent naturellement afin de rallier leur proximité. Comme pour l'extérieur, les gens s'étaient naturellement éloignés de Mikael à cause de l'apparence peu avenante que son excès de foi lui avait conféré. Une façon efficace pour eux de le garder à l'oeil en toutes circonstances... mais qui attirerait indéniablement l'attention sur eux. Se pliant au jeu malgré tout, Meirneth se rangea à leurs côtés au moment où le prophète fit son entrée pour commencer son sermon. La salle se mua immanquablement dans le silence, témoignage du respect immuable qu'ils vouaient à la personne sacrée qu'il incarnait. Lorsqu'il fit temps de s'agenouiller pour témoigner de la Grandeur de son être, Meirneth se prêta également au jeu comme ses autres camarades —et influencé par la courbette de Judith qui n'avait pas vraiment lâché son bras.

Toutefois assez peu réceptif aux propos tenus, Meirneth préféra chuchoter à son interlocutrice dans l'espoir qu'elle mette en lumière quelques éléments qui semblèrent lui échapper.

Cet homme semble inspirer la crainte autant que le respect... quelle place lui attribut-on dans la hiérarchie ecclésiastique ?


Décontenancée par une question aussi frontale, Judith laissa le silence répondre à sa place dans un premier temps. Puis elle reprit le fil de la conversation naissante, profitant d'une courte pause marquée entre deux phrases du prophète ; « Il s'agit de Frère Raphaël. Il est notre prophète et une figure importante du Salutisme, mais j'ignore jusqu'où s'étends son influence. Je sais juste qu'il incarne l'autorité religieuse du diocèse de Saint-Forneus. » lui souffla-t-elle en arborant le volume de voix le plus bas dont elle était capable.

Et ces gens autours de lui ?


« Probablement ses mécènes. Il n'est pas rare de voir le Frère Raphaël accompagné lors de ses diverses cérémonies. » Judith marqua une pause avant de poursuivre, visiblement défiée devant toutes ces questions qu'elle jugeait, et à raison, un brin impertinente en raison de l'importance de ce qu'il se passait sur l'estrade ; « Dites-moi Meirneth, êtes-vous bien sûr d'être aussi curieux sur le Salutisme pour votre seule culture ? Vos questions ressemblent beaucoup à des— »
« — Chhhtt ! » lança un badaud se tenant derrière eux, visiblement exaspéré que ces troubles-fêtes viennent déranger la quiétude d'un tel moment de recueillement. Judith s'excusa platement, tandis que Meirneth furetait de son regard un peu partout autours d'eux pour voir si cette bévue attirerait sur eux l'attention... et, sans surprise, certains hommes —armés se tenant autour de la masse grouillante de personnes échangèrent avec lui un regard noir. Etaient-ce des gardes veillant au bon déroulement de la cérémonie ? Si tel était le cas, que penser de leur accoutrement ostensiblement militaire et du fait qu'ils soient armés dans un tel lieu Saint ? Il n'était pas bien difficile de deviner à première vue que ceux tentant de nuire à l'Ordre religieuse régnant en ces lieux se verrait offrir un bien triste destin. Ne souhaitait nullement faire partie de l'uns d'eux, Meirneth recentra son attention vers le le pamphlet aussi abrutissant que décousu émanant du prophète, qui sembla d'ailleurs toucher à son terme.

Et ce qui devait probablement se conclure sur un ultime appel à la prière se transforma, en l'espace de quelques instants, en une situation que Meirneth n'avait pas cessé de redouter le moindre instant depuis que ses pas l'avaient conduits jusque dans cette bâtisse. Le gigai de Mikael, épuisé, rendit son âme —très littéralement, s'effondrant au sol tel un cadavre sans vie tandis que sa forme spirituelle émergeait lentement de son éxuvie.

« Qu-qu'est-ce que c'est ?! » geint soudainement Judith en serrant d'autant plus le bras de Meirneth, aussi surprise qu'apeurée par ce qu'il se tramait juste sous ses yeux. Son regard ne semblait pas pourtant être dirigé contre le corps laissé là sans vie... mais bien orienté en direction de la carcasse flottante de Mikael ! Etait-elle capable de le voir même sous cette forme éthérée ?

Meirneth n'eut guère le temps d'y réfléchir que la situation s'était déjà envenimée. Au moins suffisamment pour l'exposer, lui et l'ensemble de son groupe maintenant pris à parti par l'ensemble de la congrégation, à la menace potentielle que représentait maintenant ces diverses personnes douées du don d'ubiquité spirituelle. Trop lent pour réagir à l'attaque frontale qu'avait commandé Frère Raphaël à s'abattre sur eux, il pût néanmoins compter sur la dévotion d'Ashkan pour le sortir de ce mauvais pas —acte qu'il remercia chaleureusement d'un hochement de tête coopératif. Le souffle de la déflagration émanant de la puissance de l'attaque avait néanmoins expulsée Judith contre l'un des gigantesques piliers de la bâtisse. Et Meirneth, tandis qu'il était parfaitement conscient que le regard de cette dernière n'en manquerait pas une miette, abandonna à son tour la carcasse de son gigai pour se montrer sous son jour réel, faisant fi du danger qu'une telle révélation pourrait asséner de plus au portrait déjà bien entâché des Shinigami, ici présents en sous-nombre dans une terre ennemie et dangereusement hostile.

Prise à parti par l'implacable vérité, une larme s'échappa des prunelles de Judith et roula sur ses joues, captivant l'espace d'un instant dans son reflet la lumière éclatante du Zanpakuto Occidental quittant son écrin, et achevant sa transformation au stade de Shikai.

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Aahh... On reprends du service !



Techniques utilisées : Aucune

Objets utilisés : Aucun


Lieutenant de la Division Australe
Anu Enlil
Lieutenant de la Division Australe

Anu Enlil

Rang : A
Intelligence : ?
Force : ?
Expérience : 45
Esprit : ?
Agilité : ?
   

Ordalie I : L'Avènement des Martyrs



Le rayon destructeur fusait avec fureur en direction des shinigamis, éliminant les fidèles sur son passage de manière toute aussi impitoyable qu'indiscriminée. Comprenant rapidement la menace qui se profilait lorsque le prophète canalisait son énergie, Ashkan avait ainsi libéré son zanpakutō au plus vite, afin de répondre à cette attaque à l'aide d'une technique de son propre cru. C'est in extremis qu'il parvint à compléter sa Pluie de Joyaux, juste avant de subir l'impact de cet assaut qu'il atténua de justesse. Néanmoins, cette exécution au tout dernier moment, couplée à la zone d'effet de l'explosion, ne permettaient guère à ses alliés de jouir de toute la tranquillité escomptée.

Meirneth en fut la première victime, subissant des dommages contre lesquels il n'avait tenté de se protéger en s'en remettant à son partenaire Austral. Mikael pour sa part, tenta une esquive aérienne en usant du Shunpô, atteignant une vitesse comparable à celle du rayon. Celle-ci s'avérait toutefois insuffisante pour y échapper pleinement ainsi qu'à son explosion, tandis que son timing n'était guère optimal. Il pouvait toutefois compter sur le bouclier de son zanpakutō venant d'être libéré, ainsi que son armure, afin d'amortir le choc. Alors que Meirneth déployait à son tour le sien, le Troisième Siège Occidental décida de projeter sa lance vers leur agresseur, afin de tester ses réactions.

Vous ne toucherez pas au Prophète.


D'un revers de main, la Salutiste repoussa la lance avec aisance, déployant une force invisible assimilable à une forme de magnétisme ou de bourrasque qui renvoya la lance s'échouer sur le côté de la grande salle. Les cris de l'assistance redoublèrent de plus belle, entre ceux des plus effrayés, trop tétanisés par la peur afin de prendre la fuite, et ceux des fanatiques bien résolus à rester jusqu'au bout malgré une mort probable. Néanmoins, nombre d'entre eux s'étaient d'ores-et-déjà enfuis du Temple, rendant l'intérieur de celui-ci nettement plus clairsemé et dégagé, offrant un théâtre de combat où la mobilité et la visibilité de chacun ne seraient guère entravées par la foule.

Zorvân Ashkan subit des dégâts Moyens en parvenant à amortir l'attaque ennemie à l'aide de la sienne.

Grimori Meirneth subit des dégâts Moyens, ainsi que des dégâts supplémentaires Faibles, ne s'étant guère protégé tandis que la manœuvre d'Ashkan s'est exécutée trop tard pour pleinement contrer l'attaque de Frère Raphaël sur toute sa surface.

Mikael ne subit aucun dégât, protégé par son armure ayant absorbé les dégâts excédentaires. Celle-ci est désormais hors d'usage jusqu'à la fin du combat. En effet, l'Intelligence et la Vitesse de Mikael, malgré le Shunpo, restaient trop basses afin de se soustraire véritablement au rayon. Cette manœuvre lui permet toutefois de s'éloigner suffisamment pour capitaliser sur la défense d'Ashkan, tandis que l'utilisation de son bouclier (sans technique) l'a protégé de dégâts Très Faibles.

Frère Raphaël ne subit aucun dégât, protégé par sa subordonnée.


Achevez-moi cette vermine.


D'un ton empreint de dédain et de dégoût, le prophète intima à ses subordonnés de terminer le travail avant de se retirer vers les méandres du Temple desquelles il avait surgi, visiblement peu enclin à se fatiguer davantage afin de se débarrasser des âmes se tenant face à lui. Un ordre auquel ces derniers répondirent promptement.

D'un geste gracieux, l'un des deux hommes matérialisa une lame de lumière dans sa main, tandis que l'autre tendait un bras en direction de Mikael ; un geste vraisemblablement annonciateur d'une attaque imminente. La femme ayant reconnu Ashkan écarta ses bras, ses paumes en supination faisant léviter les décombres de pierre résultant de l'explosion du rayon. La dernière prêtresse quant à elle, se mit à brandir son poing, canalisant une mystérieuse énergie incarnate.

De toute évidence, ces Salutistes n'avaient rien en commun avec les humains normaux, et leur pouvoir comparable à celui des shinigamis leur promettaient une rude opposition.


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